FAL à la Fête de l’Humanité 2024 : un grand moment de respiration, d’unité, de fraternité et de solidarité dans un monde tourmenté. (bilan par Fabien Cohen, secrétaire général de FAL / photos)
Ce fut une très belle Fête de l’Humanité que celle qui s’est tenue du 13 au 15 septembre dans l’Essonne, pour la troisième année. Elle le fut par sa participation, avec plus de 450 000 participant·es, notamment beaucoup de jeunes, une belle diversité sociale et, au sein du Village du monde, de très nombreux mouvements sociaux et associations, dont la nôtre, et des stands pour la paix et la solidarité notamment avec les peuples de Palestine, d’Amérique Latine et de la Caraïbe. La présence d’Angela Davis fut le symbole, à elle toute seule, des combats contre le capitalisme et le néolibéralisme, le racisme et le patriarcat.
Cette Fête fut celle de la lutte contre l’extrême-droite, pour répondre à l’urgence sociale et climatique en cette rentrée sociale et politique particulière avec de très nombreux débats, des rencontres sur des sujets nationaux et internationaux dont celui de la montée des droites radicales et du fascisme dans le monde, des guerres comme en Palestine et en Ukraine. Mais ce fut aussi la Fête des mouvements de résistances et de luttes des peuples pour de nouveaux droits et leur environnement.
C”est encore une grande librairie, de grandes scènes musicales, des lieux de théâtre et de cinéma, des forains… le tout avec une très grande richesse gastronomique pour se restaurer et se désaltérer surtout avec le beau temps de cette édition.
Notre stand, comme bien d’autres, avec une grande diversité de moyens, a proposé de découvrir la situation politique, sociale et environnementale de l’Amérique latine et de la Caraïbe, sa richesse culturelle. Et pour le faire vivre, nous avons pu compter sur de nombreux militant·es et bénévoles de France Amérique Latine, ses comités et partenaires, avec cette année encore l’association ¿ Dónde Están ?et le CRID, et pour la, première fois la participation de l’association des Femmes colombiennes à Paris, JUTANZA, qui a proposé un débat et un atelier, proposé par Jenny Rodríguez, de sérigraphie sur tee-shirts et sacs au logo de FAL.
Ensemble, nous sommes allés à la découverte de pans de la culture et de l’artisanat latinoaméricain, de la gastronomie d’Uruguay, du Brésil, de Colombie, du Chili. Ces journées furent accompagnées de plusieurs concerts et de la “Chorale du p’tit bal perdu” de chants brésiliens portés par dix-sept personnes qui a conclu avec brio ces trois jours.
Quatre débats ont eu lieu. Nous y avons évoqué “ les avancées (ou non) de la situation au Brésil” avec Ana Prestes, responsable des Relations Internationales du PCdoB, et “Autres Brésils” de la Coalition française de solidarité avec le Brésil. Nous sommes revenus sur “les retombées des régimes d’extrême droite dans la régression des droits sociaux et l’impunité (Argentine, Uruguay, …)” avec “¿ Dónde Están ?, FAL et le CRID. On a débattu “des violences machistes”, en se posant la question de comment les prévenir notamment dans les organisations de gauche avec Merlyn Johanna Hurtado, Marie-Christine Crepy (JUNTAZA FEM & FAL). Enfin, avec Boris PLAZZI (CGT), Jane Léonie-Bellay (ATTAC International), Frédéric Thomas (CETRI) et la Plateforme française de solidarité avec Haïti en France, nous avons échangé sur “la situation en Haïti” depuis la mise en place du Conseil présidentiel de transition et la venue de militaires kenyans.
Sur notre stand, le public pouvait acheter des livres et des exemplaires de FAL MAG, adhérer à notre association, s’abonner à notre magazine comme à notre Correo.
Une fois encore nous avons mis en œuvre notre capacité à rassembler, à tisser des liens, à faire rayonner la culture latinoaméricaine, comme nous l’avions fait en juillet lors du Festival d’Avignon, en l’inscrivant dans notre démarche politique de solidarité internationale menée aux côtés d’associations dont nous sommes membres tel que le CRID et ATTAC. C’est ainsi que nous faisons vivre dans notre grand réseau.
Merci à tous les acteurs et actrices, ces bâtisseur·ses et animateur·trices de cette Fête 2024 ! Grâce à elles et eux, le succès de tous ces débats, ces animations, de ces spectacles proposés, nous indique que nous pouvons ensemble aller plus loin dans les années à venir.
Comme le disait si bien Angela Davis, “je n’accepte plus les choses que je ne peux pas changer, je change les choses que je ne peux pas accepter”.