🇨🇴 Fernando Botero, le célèbre peintre et sculpteur colombien, est mort à 91 ans (Le Monde / France Culture)


Réputé pour ses personnages aux formes voluptueuses, il était l’un des artistes latino-américains les plus emblématiques du XXᵉ siècle.

Fernando Botero au mois de novembre 2017, à l’Hôtel de Caumont, à Aix en Provence / Boris Horvat / AFP via Getty Images

« Mes couleurs sont celles de la nature morte latino-américaine. Mes personnages sont ceux de la classe moyenne latino-américaine, des putains, des militaires… »confiait Fernando Botero au Monde en 1985.

Le peintre et sculpteur colombien, devenu célèbre justement pour ses personnages aux formes voluptueuses, est mort, a annoncé, vendredi 15 septembre, le président colombien Gustavo Petro.

« Fernando Botero, le peintre de nos traditions et de nos défauts, le peintre de nos vertus, est mort », a-t-il déclaré sur le réseau X (anciennement Twitter), sans préciser le lieu ni la date du décès. « Le peintre de notre violence et de notre paix. De la colombe mille fois rejetée et mille fois placée sur son trône », a ajouté le président Petro, en référence à l’un des animaux emblématiques de l’œuvre de l’artiste.

Fernando Botero était né à Medellín en 1932. Francophile, élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur en 2002 à l’ambassade de France à Bogotá, il est considéré comme l’un des plus grands artistes latino-américains du XXsiècle.

Influence de l’art précolombien

Fernando Botero lors du vernissage de son exposition intitulée « Le Cirque », au musée d’Antioquia de Medellin (Colombie), le 2 février 2015. FREDY BUILES / REUTERS

Fils d’un représentant de commerce, il s’initie à l’art très tôt. A l’âge de 15 ans, il vendait déjà ses dessins de tauromachie aux portes des arènes de Bogota. « Quand j’ai débuté, c’était un métier exotique, en Colombie, qui n’était pas bien vu et n’offrait aucun avenir. Lorsque j’ai dit à ma famille que je comptais me consacrer à la peinture, ils m’ont répondu : “Bon d’accord, mais nous ne pouvons pas t’aider” », racontait l’artiste colombien le plus coté au monde.

Après une première exposition à Bogotá, pendant les années 1950, il part pour l’Europe, séjournant en Espagne, en France et en Italie, où il découvre l’art classique. Son œuvre est aussi influencée par l’art précolombien et les fresques du Mexique, où il s’installera plus tard.

Sa carrière décolle pendant les années 1970, lorsqu’il rencontre le directeur du Musée allemand de New York, Dietrich Malov, avec lequel il organisera plusieurs expositions à succès. « Totalement inconnu, sans même un contrat avec une galerie de New York, j’ai alors commencé à être contacté par les plus grands marchands d’art du monde », racontait-il. (…)

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Le peintre et sculpteur Fernando Botero, maître colombien des volumes, est mort (Éric Chaverou / France Culture)

Célèbre pour ses personnages aux formes voluptueuses, le peintre et sculpteur né à Medellin, en Colombie, s’est éteint à l’âge de 91 ans. Il était considéré comme l’un des plus grands artistes du XXe siècle, exposé jusque sur les Champs-Élysées.

Fernando Botero à Monaco en février 2001. © Getty – Alain BENAINOUS / Gamma-Rapho

Fierté nationale, le jeune Luis Fernando Botero Angulo a d’abord failli devenir torero. Un univers qui inspira ses premiers traits et marque son œuvre. Tout comme plus tard l’art précolombien, étrusque ou populaire, les muralistes mexicains, la peinture italienne de la Renaissance, Velázquez ou Picasso.

Lancé dans le dessin de presse à 16 ans, et passé par des périodes difficiles qui l’obligeront même à vendre des pneus, il verra sa carrière décoller dans les années 1970 grâce à sa rencontre avec le directeur du musée allemand de New York, Dietrich Malov.

Sa maîtrise et sa défense des volumes et des formes voluptueuses et sa nostalgie d’une Colombie paisible et heureuse, en feront une star, une icône pop sacrée grâce à ses sculptures géantes sur les Champs-Élysées, en 1992, avant le grand canal de Venise ou les pyramides d’Égypte.

Pour Fernando Botero, interrogé ici en 2015 par Euronews, “Le volume permet d’exprimer une certaine forme de sensualité, de plasticité. L’introduction du volume fut la révolution la plus importante qu’a connue l’art. À savoir cette illusion de créer sur une surface plane l’idée d’espace. Mais au-delà, c’est aussi une question de sensualité de formes qui produit une stimulation particulière quand on regarde un tableau” :

Artiste populaire, vendu à plusieurs millions d’euros aux enchères (80e artiste le plus cher du monde en 2022), mais mineur selon certains critiques, Botero avait aussi célébré le monde du cirque, les natures mortes ou les instruments de musique. Celui qui a partagé pendant des années sa vie entre Pietrasanta, en Toscane, New York, Medellín et Monaco, où il est décédé, racontait d’ailleurs qu’une de ses peintures ratées de mandoline, en 1957, était à l’origine de son style. (…)

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