Pour faire face aux gangs, le parlement du Salvador décrète l’état d’urgence (France 24 / AFP)


Le parlement du Salvador a adopté dimanche l’instauration de l’état d’urgence, appelé de ses voeux par le président Nayib Bukele, pour lutter contre une vague d’homicides attribués à des gangs.

La police du Salvador sur les lieux d’un homicide attribué à un un gang à Colón, dans le département de La Libertad, le 26 mars 2022. © Marvin Recinos, AFP

Le Parlement du Salvador, à la demande du président Nayib Bukele, a approuvé, dimanche 27 mars, l’instauration de l’état d’urgence pour une durée d’un mois, afin de tenter d’endiguer la violence des gangs criminels, accusés d’avoir commis 62 meurtres en 24 heures.

Le décret, approuvé par une large majorité du Parlement, stipule qu'”un régime d’urgence est déclaré sur l’ensemble du territoire national en raison de graves troubles à l’ordre public par des groupes criminels”. Il restreint la liberté de réunion, l’inviolabilité de la correspondance et des communications, et autorise les arrestations sans mandat.

Cet état d’urgence “permettra à notre gouvernement de protéger la vie des Salvadoriens et d’affronter de front la criminalité”, a assuré sur Twitter le président de l’Assemblée législative, Ernesto Castro.

La police et l’armée du Salvador ont lancé samedi une opération contre la Mara Salvatrucha, un des plus dangereux gangs du pays.

Plusieurs chefs du gang ont été arrêtés et sont accusés d’être “responsables des homicides recensés ces dernières heures”, a indiqué la police.

En réponse à cette vague de violences, le président salvadorien Nayib Bukele a exhorté samedi le Parlement – dominé par son parti – à déclarer l’état d’urgence.

“Rebond des homicides”

Selon la Constitution salvadorienne, l’état d’urgence peut être mis en place “en cas de guerre, d’invasion du territoire, de rébellion, de sédition, de catastrophe, d’épidémie ou d’autre calamité générale, ou de graves perturbations de l’ordre public”. (…)

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