🇨🇴 Investiture et premières mesures du nouveau gouvernement colombien [Revue de presse]


Le dimanche 7 août, Gustavo Petro et Francia Márquez ont prêté serment comme président et vice-présidente de la république de Colombie face à une foule enthousiaste et pleine d’espoir. C’est un évènement considérable pour le pays qui, pour la première fois de son histoire, est dirigé par un gouvernement de gauche.


Plaza Bolívar à Bogotá, lors de l’investiture de Gustavo Petro et Francia Márquez (DR)

Quelques jours auparavant, le nouveau président avait prêté serment auprès du peuple arhuaco et, accompagné de Francia Márquez, il avait reçu l’investiture des peuples originaires et afro-descendants. Et c’est devant l’épée de Bolívar que Petro a prononcé son premier discours soulignant le caractère totalement inédit de la victoire du Pacte historique. Mais, au delà de ces symboles, dès les premières semaines des mesures importantes ont été prises. Et les défis annoncés du nouveau gouvernement sont immenses : lutter contre la pauvreté dans un des pays qui compte le plus d’inégalités de la région, appliquer enfin les accords de paix, mener la Colombie vers la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique alors qu’une bonne part de son économie est basée sur l’extraction du pétrole et du gaz, développer une nouvelle politique de lutte contre les drogues, en finir avec une société raciste et excluante…

Gustavo Petro devient le premier président de gauche du pays
[France 24]

Gustavo Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, a prêté serment dimanche 7 août devant des centaines de milliers de personnes à Bogota, lançant un appel aux groupes armés pour signer la paix ainsi qu’à mettre fin à la “guerre anti-drogues” tenue en échec.


En Colombie, Gustavo Petro prête serment
et devient le premier président de gauche du pays
[Le Monde – le 8 août 2022]

Cet ancien guérillero de 62 ans a lancé un appel aux groupes armés pour signer la paix et mettre fin à la « guerre antidrogue ». Il a aussi proposé la création d’un fonds international pour protéger l’Amazonie, en proie à la déforestation.

Investiture du président colombien Gustavo Petro sur la place Bolivar, à Bogotá, le 6 août 2022. @Raul Arboleda / AFP

Une foule immense de plusieurs centaines de milliers de personnes s’est rassemblée sur la place Bolivar de Bogota pour assister, dimanche 7 août, à l’investiture du premier président de gauche de l’histoire de la Colombie.

En prêtant serment devant une importante délégation d’invités internationaux, Gustavo Petro a succédé au très impopulaire Iván Duque (2018-2022) pour un mandat de quatre ans, qu’il commence avec le soutien d’une majorité de gauche au Congrès. La Colombie, longtemps dirigée par une élite conservatrice, se place ainsi sur une trajectoire commune à d’autres pays d’Amérique latine qui connaissent un virage à gauche.

M. Petro, âgé de 62 ans et ex-guérillero, a notamment proposé aux groupes armés en activité en Colombie des « contreparties juridiques » s’ils signaient la paix : « Nous appelons (…) tous les groupes armés à reléguer les armes dans les nébuleuses du passé. À accepter des contreparties juridiques en échange de la paix et en échange de l’arrêt définitif de la violence », a-t-il lancé.

Bien que l’accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) en 2016 ait permis de réduire la violence, la Colombie n’a pas encore éteint le dernier conflit armé interne du continent. Outre l’Armée de libération nationale (ELN), de puissants gangs de trafiquants de drogue tels que le clan du Golfe, dirigé par le baron « Otoniel » extradé cette année aux États-Unis, imposent leur loi dans plusieurs régions du pays. Les dissidents des FARC défient également l’État grâce aux ressources provenant de l’exploitation minière illégale et, surtout, du trafic de drogue, de cocaïne notamment.

Apporter « la tranquillité et la paix » à la Colombie

Sur ce point, M. Petro propose de repenser l’échec de la politique d’éradication des cultures, en collaboration avec les États-Unis, principal consommateur de ce dérivé de la feuille de coca. Il a estimé qu’il était « temps d’avoir une nouvelle convention internationale qui accepte que la guerre contre les drogues a échoué », pour lui préférer une « politique forte de prévention de la consommation » dans les pays développés.

Selon lui, en quarante ans de lutte antidrogue, « un million de Latino-Américains » ont été assassinés et 70 000 Nord-Américains succombent « chaque année à des overdoses ». La Colombie est le premier producteur de cocaïne au monde, avec les Etats-Unis comme premier client. (…)

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Colombie: les chantiers qui attendent Gustavo Petro
[RFI – le 8 août 2022
]

Investi dimanche 7 août, Gustavo Petro est devenu le premier président de gauche de l’histoire du pays. L’ancien guérillero a prêté serment devant des dizaines de milliers de personnes. Gustavo Petro s’est fait élire sur un programme social, promettant de combattre les inégalités et la corruption, mais aussi de ramener la paix avec les groupes armés. Entretien avec Angélica Montes Montoya, docteure en philosophie, spécialiste de l’Amérique latine.

Le président colombien Gustavo Petro lève le poing lors de son discours d’investiture à Bogotá, en Colombie, le dimanche 7 août 2022. AP – Fernando Vergara

[RFI] La paix avec les groupes armés, promise par Gustavo Petro est peut-être l’un des enjeux les plus importants de ce mandat. On sait déjà que le principal groupe dissident des FARC a proposé un cessez-le-feu. Le président, lui-même un ancien guérillero, a sans surprise déclaré lors de son investiture qu’il était ouvert au dialogue avec les groupes armés. Son arrivée au pouvoir peut-elle calmer les tensions avec certains groupes ?

Angélica Montes Montoya : Je pense qu’il ne faut pas s’attendre à ce que la seule présence du nouveau président et de sa vice-présidente Francia Marquez puisse donner naissance immédiate à un accord de paix avec l’ELN. Il faudra une mise en confiance réciproque et la mise en place d’un mécanisme de négociations entre ces guérillas et ce nouveau gouvernement. La Colombie a déjà l’expérience des processus de paix, suite aux accords avec les FARC. Mais chaque acteur est très particulier, l’ELN n’a pas la même histoire que les FARC. Les accords ne sont pas pour tout de suite, ça va démarrer, mais ça va prendre son temps.

[RFI] Gustavo Petro change quand même de cap par rapport à son prédécesseur Iván Duque, qui avait lui relancé les hostilités avec les groupes armés.

[A.M.M.] Le ministre des Affaires étrangères reprend justement là où Iván Duque a abandonné les accords de négociations. L’équipe du gouvernement de Petro est convaincue que la paix est la seule issue.

[RFI] Le Clan del Golfo, l’un des cartels de drogue les plus puissants au monde, a annoncé dimanche 7 août un cessez-le-feu unilatéral, tandis que dans son discours, Gustavo Petro a visé la fin de la guerre anti-drogues pour une politique de prévention. Peut-on s’attendre à un apaisement ?

[A.M.M.] Peut-être un apaisement, mais ce n’est pas la première fois que le Clan del Golfo propose un arrêt des hostilités. On n’en est pas à la première tentative d’apaisement de conflit avec ces groupes. Le Clan del Golfo reste quand même un groupe criminel qui, au gré des conjonctures, se prononce régulièrement concernant l’arrêt de ses activités illégales.

[RFI] Gustavo Petro s’est fait élire en promettant de combattre les inégalités et la corruption. Mais ce ne sera pas une mince affaire puisque le pays est très inégalitaire justement : quels sont précisément les défis qui l’attendent de ce côté-là ? Comment compte-t-il s’y prendre ?

[A.M.M.] Si on écoute Petro et sa vice-présidente, il y a beaucoup de réformes à faire. Trois réformes sont urgentes : la réforme fiscale, la réforme sur le système de santé, et la réforme de la police. Concernant la réforme fiscale, elle est urgente, car 12 % de la population est en état de pauvreté extrême. (…)

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La Colombie et le Venezuela normalisent leurs relations
après plus de trois ans de rupture diplomatique
[Le Monde – le 12 août 2022
]

Les deux pays sud-américains ont annoncé qu’ils allaient réinstaller des ambassadeurs et réouvrir complètement leur frontière commune. Ce retour à la normale intervient après l’arrivée récente au pouvoir du nouveau président colombien de gauche, Gustavo Petro.

Gustavo Petro à Yumbo le 10 août 2022. Joaquín Sarmiento / AFP

Le rapprochement prévu se concrétise. Le Venezuela et la Colombie ont annoncé, jeudi 11 août, qu’ils allaient échanger des ambassadeurs, plus de trois ans après avoir rompu leurs relations diplomatiques.

À Caracas, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a déclaré que l’ancien ministre des affaires étrangères Felix Plasencia avait demandé son accréditation au gouvernement colombien « et [qu’il serait] bientôt à Bogota ».

« J’ai décidé, en réponse au gouvernement vénézuélien, qui a désigné l’ambassadeur qui aura pour responsabilité de normaliser les relations entre les deux pays, de nommer Armando Benedetti comme ambassadeur de Colombie au Venezuela », lui a rétorqué Gustavo Petro dans une vidéo adressée aux médias. M. Benedetti est un ancien sénateur.

Caracas avait rompu ses relations diplomatiques avec Bogota en février 2019, quand le président colombien de droite Ivan Duque n’avait pas reconnu la réélection de Nicolás Maduro et avait soutenu la proclamation du chef de l’opposition, Juan Guaidó, comme président par intérim. M. Maduro a, par ailleurs, fait état à de nombreuses reprises de supposés plans fomentés par M. Duque pour le renverser.

Sujet sensible

Outre l’échange d’ambassadeurs, le processus de normalisation prévoit la réouverture complète de la frontière de plus de 2 000 km qui sépare les deux pays, totalement fermée aux véhicules depuis 2015 et réouverture seulement aux piétons depuis la fin de l’an dernier. (…)

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Colombie: le président Gustavo Petro fait le ménage
dans l’état-major de l’armée
[RFI – le 13 août 2022]

Le président colombien Gustavo Petro a nommé vendredi 12 août un nouveau commandement militaire avec pour objectif d’ « augmenter de manière substantielle le respect des droits humains et des libertés publiques ».

Des soldats colombiens à la parade lors de la cérémonie d’investiture du président Gustavo Petro, le 7 août 2022 à Bogotá. REUTERS – Luisa González

C’est une valse des plus hauts gradés qui entraîne une cascade de mouvements au sein des forces de sécurité. Selon une règle de l’institution, un gradé a l’autorité que lui confère son ancienneté. Autrement dit, le commandant en chef doit être la personne avec le plus d’ancienneté. De ce fait, avec la nomination d’un nouvel état-major, tous les subalternes qui avaient une ancienneté supérieure ou égale doivent démissionner. Avec la nomination de ce nouvel état-major, le nouveau pouvoir a précipité le départ de vingt généraux de la police et de dix dans l’armée.

À la tête de la police, le général Henry Armando Sanabria succède au général Jorge Luis Vargas. Yackeline Navarro Ordóñez devient son numéro deux. Elle a intégré les forces de police au début des années 1990, ce qui explique le nombre important de départs dans les forces de police, selon les observateurs. Interrogé sur ces départs massifs, Gustavo Petro a reconnu que « dans ce processus, il y a toujours des degrés d’injustice, je ne vais pas dire que ce sont des décisions parfaites ».

Le nouvel état-major des Forces armées sera commandé par le major-général Helder Fernán Giraldo, 55 ans, qui a notamment été en charge de la surveillance de la frontière avec le Venezuela. Il succède au général Luis Fernando Navarro. Luis Mauricio Ospina succède au major-général Carlos Iván Moreno Ojeda. Le vice-amiral Francisco Hernando Cubides succède à l’amiral Gabriel Alfonso Pérez à la tête de la Marine et dans l’armée de l’Air, le major-général Luis Carlos Córdoba succède au général Pablo García.

Repenser les missions de l’institution sécuritaire 

Premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, Gustavo Petro, avait promis pendant sa campagne électorale de réformer l’armée -une armée circonspecte à l’idée que l’ancien guérillero du M19 allait occuper le palais présidentiel-, souvent décriée pour son usage de la force disproportionné lors de manifestations ou envers les groupes armés du pays. (…)

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Colombie: plus de 120 défenseurs des droits de l’homme tués en 2022, Petro reprend l’armée en main
[RFI – le 21 août 2022]

Le chiffre est en augmentation de plus de 30% par rapport à 2021. Le président Gustavo Petro qui a pris ses fonctions le 7 août a promis une paix totale. Mais la violence ne cède pas. Samedi soir, les nouveaux chefs des armées, terre, air et marine, ont prêté serment devant le premier président de gauche de l’histoire du pays, élu en juin dernier.

Le président colombien Gustavo Petro (au milieu) entouré des nouveaux chefs des armées et du ministre de la Défense Ivan Velasquez (à sa droite) durant une cérémonie officielle le 20 août 2022 à Bogota. REUTERS – LUISA GONZALEZ

Carlos Rincón était ce qu’on appelle ici un leader social, explique notre correspondante à Bogotá, MarieEve Detoeuf. Il vivait à Puerto Wilches, un petit port fluvial à 400 kilomètres au nord de Bogotá. Les autorités savaient que Carlos Rincón était très menacé. Le département dit « de protection des personnes » avait envisagé de lui envoyer un gilet pare-balles et un garde du corps. Trop tard. Carlos a été assassiné vendredi.

À Puerto Wilches, comme dans de nombreuses régions du pays, mafias, guérilleros et paramilitaires se disputent le contrôle du territoire et de la population. Tous ces groupes armés qui vivent du trafic de drogue agissent à l’occasion avec la complicité de l’armée et de la police. Depuis l’investiture de Gustavo Petro, sept leaders sociaux ont encore été assassinés.

Le nouveau président sait qu’il y a urgence. Plusieurs mesures ont été annoncées, qui jouent la carte de la prévention. Les policiers et les militaires devraient désormais perdre des points et de l’avancement si des crimes sont commis dans leur juridiction. C’est une approche très nouvelle de la sécurité.

L’armée change de têtes

Et cette nouvelle politique sécuritaire a commencé le 12 août, cinq jours après l’intronisation du nouveau chef de l’État. Ce jour-là, Gustavo Petro, premier président de gauche en Colombie, a remplacé tout le commandement militaire, police compris, soulignant que sa mission serait désormais « la réduction de la violence, de la criminalité, et une augmentation substantielle du respect des droits de l’homme et des libertés publiques ».

Il a notamment nommé comme commandant en chef le général Helder Fernan Giraldo, et installé le général Henry Armando Sanabria à la tête de la police, sous l’autorité du ministère de la Défense, et dont Gustavo Petro a déjà promis une « transformation profonde » avec son passage sous un nouveau ministère de tutelle. Avec ces nominations, le nouveau pouvoir de gauche a précipité le départ d’une trentaine de généraux de l’armée et de la police, du jamais-vu et un séisme à la tête de cette institution. (….)

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Colombie: la nouvelle méthode de lutte anti-drogue prônée par Gustavo Petro
[RFI – le 25 août 2022
]

La guerre contre la drogue est un échec en Colombie. Après quatre décennies d’efforts internationaux, le pays est toujours le plus grand producteur de cocaïne au monde. Le nouveau président de gauche, Gustavo Petro, est déterminé à changer la donne.

Le président colombien Gustavo Petro s’exprimant face à la presse au palais présidentiel de Bogota, le 24 août 2022. AP – Fernando Vergara

Mercredi 24 août, il a annoncé une nouvelle approche de la lutte contre le trafic de narcotiques. Et pour commencer, il a en quelque sorte tendu la main aux membres des cartels colombiens et des guérillas qui se financent grâce à la drogue.

Gustavo Petro veut pacifier la Colombie. Les combats acharnés pour le contrôle des cultures illicites entre groupes armés et cartels de drogue sont le principal vecteur de violence dans le pays. Mercredi 24 août, le nouveau président a appelé les trafiquants de drogue à se rendre, tout en leur promettant des contreparties, notamment de ne pas les extrader vers les États-Unis :

« Les trafiquants de drogue qui négocient des avantages juridiques avec l’État colombien et cessent d’être des trafiquants de drogue ne seront pas extradés. Un trafiquant de drogue qui ne négocie pas avec l’État colombien sera extradé. »

Le nouveau président colombien n’a pas précisé quels étaient ces « avantages juridiques » que l’État colombien accorderait. (…)

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Colombie: le président Petro propose des discussions aux cultivateurs de coca
[RFI – le 27 août 2022]

En Colombie, le nouveau président Gustavo Petro multiplie les propositions afin de lutter contre le trafic de drogue : le mercredi 24 août, il avait appelé les trafiquants à se rendre, leur promettant de ne pas les extrader vers les États-Unis. 

Pâte à base de cocaïne produite par un fermier de Guaviare, en Colombie (image d’illustration). Raul Arboleda / AFP

Hier, il s’est rendu dans la région de Catatumbo, la première région productrice de coca au monde et une des principales routes du narcotrafic. Le président a appelé les cultivateurs de coca à discuter avec son gouvernement. Objectif : les convaincre d’abandonner cette culture, et se tourner vers l’économie légale. 

Ce mercredi 24 août, les agents de sécurité du président colombien qui préparaient sa venue dans la région de Catatumbo avaient essuyé des coups de feu. Cela n’a pas empêché Gustavo Petro d’être sur place deux jours après. Objectif : mettre fin au narcotrafic et donc à la violence des bandes armées. Ce narcotrafic dont il estime que les planteurs de coca sont les victimes. Et ce vendredi 26 août, il leur a fait une proposition.

Garantir une « meilleure qualité de vie »

« Je pense, dit-il, que c’est une idée très intéressante de tenir à Catatumbo la première réunion de cultivateurs de coca : parvenir à ce qu’une famille qui cultive la feuille de coca, et à la pâte de coca, puisse remplacer cela par une activité qui lui garantisse une meilleure qualité de vie ; une activité qui permette aussi à ses enfants et ses petits-enfants d’avancer. (…)

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Une sélection de photos issue du journal El País

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