La fortune de Pinochet sera rendue à sa famille. (François-Xavier Gomez / Libération)

La dictature d’Augusto Pinochet, débutée le 11 septembre 1973, a duré jusqu’en 1990. CRIS BOURONCLE AFP

Le dictateur avait multiplié les comptes secrets aux États-Unis. La justice du Chili considère que sa mort, en 2006, met fin à l’enquête sur ses malversations.

La famille de l’ancien dictateur du Chili, le général Augusto Pinochet, va récupérer au moins 4,9 millions de dollars (4,4 millions d’euros) en biens immobiliers et comptes bancaires. Telle est la décision de la justice chilienne, qui a statué sur ce patrimoine mis sous séquestre en 2004 dans le cadre d’une enquête sur des fraudes et des détournements de fonds publics. Le motif avancé par la cour d’appel de Santiago : «Il n’est pas possible de maintenir la saisie dans la mesure où l’auteur d’un éventuel délit de malversation est décédé.» Le dictateur est en effet mort d’un infarctus en décembre 2006, à 91 ans. Ses héritiers sont son épouse Lucia Hiriart, 94 ans, et leurs cinq enfants : Lucía, Augusto, Marco Antonio, Jacqueline et Verónica.

La saisie de 23 immeubles, de nombreux véhicules et d’avoirs bancaires avait eu lieu dans le cadre de l’«affaire Riggs», une enquête lancée après la découverte à la banque Riggs de Washington et dans d’autres établissements d’une centaine de comptes secrets sur lesquels Pinochet avait caché à partir de 1981 près de 20 millions de dollars. Le général, qui avait renversé en 1973 le président socialiste Salvador Allende, a dirigé le pays jusqu’en 1990. Sous sa férule, 3 200 personnes ont été tuées ou ont disparu, et des dizaines de milliers de Chiliens ont été contraints à l’exil…

Lire l’intégralité de l’article sur le site de Libération.