L’Amazonie, convoitée par l’agrobusiness et l’industrie minière, en danger imminent avec l’élection de Bolsonaro (Rachel Knaebel/ Bastamag)
Le nouveau président brésilien élu ce 28 octobre a multiplié les annonces visant directement l’Amazonie, les défenseurs de l’environnement et les communautés autochtones. Jair Bolsonaro veut la fin des démarcations de terres indigènes et ouvrir de larges zones de forêts à l’exploitation minière et à l’agrobusiness, des secteurs économiques qui ont appuyé sa candidature. Si l’élection de Bolsonaro, et la violence qu’il attise par ses discours, constituent une menace directe pour la vie des communautés locales, l’avenir de l’Amazonie nous concerne tous : l’accélération de sa destruction aura de lourdes conséquences sur l’équilibre climatique de la planète.
« Bolsonaro est une menace pour la planète », prévenait entre les deux tours de l’élection brésilienne la journaliste brésilienne Eliane Brum dans les colonnes d’El Pais Brasil. Parce que le nouveau président du Brésil, Jair Bolsonaro, ancien militaire, élu dimanche 28 octobre avec 55 % des suffrages exprimés, menace la démocratie dans le cinquième plus grand pays du monde. Mais aussi parce qu’il représente un danger direct pour le climat, et donc, pour le monde entier.
Le nouveau président élu – qui doit entrer en fonction en janvier – a déjà annoncé qu’il voulait retirer le Brésil de l’Accord de Paris sur le climat. Avant de tempérer ce refus : le Brésil respecterait l’Accord de Paris si on lui laissait les mains libres sur l’Amazonie. C’est bien là le cœur de son programme en matière de destruction de l’environnement : le politicien d’extrême droite a multiplié les déclarations qui laissent craindre le pire pour l’Amazonie brésilienne, ses forêts et ses réserves d’eau douce. Le programme de Bolsonaro prévoit la mise sous tutelle de l’environnement par le ministère de l’Agriculture. Cette « fusion » aura pour conséquence de soumettre encore davantage la défense de l’environnement aux intérêts de l’agrobusiness, puissant secteur économique au Brésil. De vastes cultures de soja – souvent OGM, exportées ensuite vers l’Amérique du Nord et l’Europe – remplacent progressivement l’écosystème amazonien et participent à la déforestation (…)
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