🇧🇴 Manifestations en Bolivie: des affrontements de rue font un mort (RFI / AFP)


Des affrontements de rue, au premier jour de blocages et de manifestations dans la région de Santa Cruz en Bolivie pour exiger un recensement anticipé, ont fait un mort samedi 22 octobre, près de la frontière brésilienne. La population de la locomotive économique du pays, traditionnellement de droite, proteste contre les règles de recensement qui ne reflètent pas selon elle son poids réel.

Blocages et manifestations dans la région de Santa Cruz en Bolivie le samedi 22 octobre. Photo : AFP – Aizar Raldes

La région de Santa Cruz était paralysée samedi par des manifestants exigeant que le gouvernement de gauche du président Luis Arce avance d’un an le recensement de la population prévu pour 2024. À Santa Cruz, les transports en commun étaient paralysés et les rues quasi désertes. De violents affrontements à coup de pierres, de bâtons et de pétards, ont éclaté au niveau d’un pont bloqué par des opposants au gouvernement et que défendaient des riverains. Ces affrontements ont fait un mort, Pablo Taborga, qui faisait partie de ce groupe d’habitants opposés au blocage.

Le recensement sert à recalculer la répartition des sièges au Congrès et les ressources publiques. Or, la région de Santa Cruz gouvernée par l’opposition de droite, estime être défavorisée par un recensement obsolète datant d’il y a plus de dix ans. 

Voilà deux semaines que la région de Santa Cruz, s’est mise en grève. Cette crise politique est sans précédent depuis 2019, quand l’opposition de droite avait dénoncé des fraudes électorales et poussé l’ancien président indigène Evo Morales à la démission. Le gouvernement affirme ne pas pouvoir avancer le recensement à 2023 et appelle à la négociation.

Mais comment ne pas tendre l’oreille quand la locomotive économique du pays proteste. La région, avec ses usines agroalimentaires, son agriculture, ses transports, représente plus d’un quart de l’économie nationale. Mais aujourd’hui la ville de Santa Cruz, et ses 2 millions d’habitants, est quasi à l’arrêt.

Le président de gauche Luis Arce a condamné la violence sur Twitter. Il a appelé à faire la lumière sur ce drame « qui a causé la perte irréparable d’une vie humaine » et à ce que l’enquête permette de « sanctionner les responsables ». (…)

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