🇨🇱 Chili. Prisonniers politiques : lettre ouverte à Gabriel Boric et à son gouvernement (Réseau International de soutien aux prisonnier.e.s politiques au Chili / Traduction Patricio Paris / Club Médiapart)


Ce 18 octobre 2022 marque le troisième anniversaire du soulèvement social et nous constatons avec déception que, dans les prisons chiliennes, il y a encore des prisonnier.e.s politiques issus de la révolte, sans compter les prisonniers politiques Mapuche, les prisonniers politiques postérieurs au soulèvement et les prisonniers politiques historiques.

Monsieur le Président,

Ce 18 octobre marque le troisième anniversaire du soulèvement social et nous constatons avec déception que, dans les prisons chiliennes, il y a encore des prisonnier.e.s politiques issu.e.s de la révolte, sans compter les prisonniers politiques Mapuche, les prisonniers politiques postérieurs au soulèvement et les prisonniers politiques historiques.

Si nous réfléchissons un peu, nous observons qu’entre les promesses de la campagne, votre premier discours de président élu et ce qui s’est passé dans la réalité, un énorme fossé s’est progressivement creusé entre la théorie et la pratique du gouvernement en matière de droits humains.

La réponse tardive de septembre 2022, par l’intermédiaire de M. Fernando Rojas, chef du département de la gestion citoyenne, à notre lettre du 24 mars de la même année, élude nos demandes fondamentales, ne mentionnant que la volonté d’accorder des réparations aux victimes, ignorant la demande de libération des prisonniers de la révolte.

Lors de votre première intervention publique devant le Congrès le 1er juin 2022, notamment en ce qui concerne les droits humains, vous avez déclaré : “pendant le soulèvement social, nous avons connu la pire crise des droits humains de ces trente dernières années”.

Il est de notoriété publique que le pouvoir judiciaire à tous les niveaux – tribunaux et Cour suprême – (à l’exception de quelques juges), le Ministère Public et le Conseil de défense de l’État ont été complices de l’emprisonnement de la plupart des prisonnier.e.s de la révolte, sur la base de fausses accusations et de faux témoignages issus des montages connus des carabiniers et de la PDI.

Aujourd’hui, sept mois après votre entrée en fonction comme Président de la République, et malgré les pouvoirs exclusifs que vous confère votre rang de Président, nous constatons qu’aucune mesure de libération des prisonnier.e.s politiques n’est devenue une réalité, et que les violeurs des droits humains restent libres, impunis, poursuivant leur travail comme si rien ne s’était passé. (…)

(…) Lire la suite de la lettre ouverte ici

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