🇵🇪 Les Mashco Piro, un «peuple non contacté» du Pérou, mis en danger par la déforestation (Libération)
Afin de continuer à exploiter la forêt amazonienne, une société sous licence s’approche dangereusement d’une communauté autochtone qui vit isolée, alerte l’ONG Survival International.

L’un des plus grands «peuples non contactés» au monde, ces tribus restées isolées du reste de la société, est en grand danger. Certains membres des Mashco Piro, qui vivent au cœur de la forêt amazonienne au Pérou, ont été aperçus pénétrant dans un village voisin, signe alarmant que le groupe est soumis à des pressions liées aux activités industrielles de la région, pointe le Guardian.
Dernier épisode en date de cette pression accrue, Maderera Canales Tahuamanu, une société d’exploitation forestière, construit un pont au-dessus du fleuve Tahuamanu, qui faciliterait l’accès au territoire de la tribu, en plus d’accélérer la venue des camions en même temps que la déforestation. De quoi favoriser les contacts avec les populations isolées, et augmenter le risque de maladies et de conflits, alerte Survival International, une ONG, qui défend les droits des autochtones.
Les Mashco Piro comptent parmi les plus grands groupes isolés au monde. Ils vivent sans interaction régulière avec la société extérieure afin de protéger leur culture et leur santé. Car même un simple rhume peut leur être mortel, à eux qui ne sont pas immunisés contre les maladies courantes.
Enrique Añez, chef de la communauté voisine de Yine, un autre groupe indigène, a déclaré dans un communiqué que des membres de Mashco Piro avaient été vus autour de son village. «C’est très inquiétant. Ils sont en danger», a-t-il fait savoir.
«L’affrontement pourrait être imminent»
Selon lui, des engins lourds tracent des chemins à travers la jungle et les rivières pour accéder au territoire des Mashco Piro. En 2024, Survival International a publié des photos montrant des dizaines de membres de la tribu à proximité des zones d’exploitation forestière. En 2024, deux bûcherons ont été tués lors d’attaques à l’arc après être entrés sur le territoire des autochtones. (…)
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