Le Mexique offre l’asile politique à Julian Assange (Huffington Post / RFI / Euronews)
La justice britannique a rejeté ce 4 janvier la demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis où il risque 175 ans de prison. Le Mexique lui a offert l’asile politique.
Article du Huffington Post avec AFP
Le Mexique a offert ce lundi 4 janvier l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, après que la justice britannique a refusé son extradition vers les États-Unis qui veulent le juger pour espionnage.
“Je vais demander au ministre des Affaires étrangères de prendre les dispositions nécessaires afin de solliciter auprès du gouvernement britannique la libération de Julian Assange et pour que le Mexique lui offre l’asile politique”, a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne.
“Nous sommes prêts à offrir l’asile et nous félicitons la justice britannique pour sa décision”, a ajouté le chef de l’État.
Il risque 175 ans de prison aux États-Unis
La justice britannique a rejeté ce lundi la demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, qui le réclament après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels. Elle a invoqué un risque de suicide de l’Australien de 49 ans. (…)
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Article de RFI
Dans la foulée de l’annonce de la justice britannique de ne pas extrader Julian Assange aux États-Unis, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a tendu la main au fondateur de WikiLeaks en lui offrant l’asile politique. Le Mexique garantirait sa protection et s’assurerait qu’en sa qualité de refugié, Assange n’interviendrait dans les affaires politiques d’aucun pays. Mais la presse mexicaine voit dans cette offre une manoeuvre problématique à bien des égards.
Le président López Obrador venait à peine de formuler sa proposition ce lundi 4 janvier, que la presse mexicaine considérait déjà Julian Assange comme un réfugié encombrant. Si le Mexique offre l’asile au fondateur de WikiLeaks, la relation avec le futur gouvernement de Joe Biden pourrait se froisser prématurément.
Mais López Obrador, lui, assure défendre la longue tradition d’accueil des réfugiés politiques entretenue par le Mexique. Il affirme vouloir protéger un journaliste victime d’un système autoritaire. Et il a qualifié le rejet de l’extradition d’Assange de « triomphe de la justice ».
Réglement de compte et diversion
Les fuites de WikiLeaks avaient montré que, dès 2006, Washington ne voyait pas d’un bon oeil la popularité de López Obrador et ses chances de parvenir un jour au pouvoir. Les commentateurs mexicains voient donc dans l’offre du président l’occasion de régler de vieux comptes, mais aussi une manœuvre pour détourner l’attention de la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. (…)
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