🇲🇽 Mexique: l’enquête des autorités pointée du doigt dans un rapport sur la disparition des quarante-trois étudiants (RFI)
L’enquête sur la disparition des quarante-trois étudiants normaliens de l’école d’Ayotzinapa disparus dans l’État de Guerrero en septembre 2014 piétine. Le déroulé des événements la nuit de leur disparition est toujours très flou et le mystère reste entier quant aux raisons de leur enlèvement. Ce lundi, un nouveau rapport du groupe interdisciplinaire d’experts indépendants met à mal un précédent rapport gouvernemental présentant des éléments de preuves compromettant des fonctionnaires de police.
En août 2022, un rapport réalisé par une commission spéciale gouvernementale mettait en cause la responsabilité de l’armée mexicaine et révélait de nouveaux éléments de preuve dans cette affaire : des centaines de captures d’écran de conversations WhatsApp entre des fonctionnaires de la police et des criminels de Guerreros Unidos dans lesquelles, ils auraient déterminé le sort des étudiants disparus dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, alors qu’ils tentaient de monter dans des bus à Iguala pour se rendre à Mexico afin de participer à des manifestations.
Le groupe interdisciplinaire d’experts indépendants mandaté par la commission interaméricaine des droits de l’homme en 2014 met à mal cette partie du rapport gouvernemental et ces éléments présentés comme « nouvelles preuves », rapporte notre correspondante à Mexico, Gwendolina Duval. Parmi les 477 captures d’écran de conversation WhatsApp au sujet de la disparition des étudiants, 181 présenteraient des incohérences, selon le groupe d’experts indépendants. Des fonctionnalités de l’application qui n’existaient pas à l’époque et des absurdités dans les métadonnées. Alors l’expert Francisco Cox affirme qu’il existe de sérieux doutes sur leur authenticité : « Il a été prouvé dans plusieurs messages que la date d’envoi est postérieure à la date où la capture d’écran a été faite. Il est impossible de faire une capture d’écran d’un message qui n’a pas encore été écrit ni envoyé. » (…)
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