Mort du Brésilien Olavo de Carvalho, gourou du bolsonarisme (La Libre / AFP)


Le sulfureux philosophe-écrivain Olavo de Carvalho, considéré comme le gourou du bolsonarisme et de l’extrême droite brésilienne, est mort à 74 ans dans un hôpital aux États-Unis où il résidait, a annoncé mardi sa famille.

Photo : AFP

“C’est avec une grande douleur que la famille du professeur Olavo de Carvalho annonce son décès dans la nuit du 24 (au 25) janvier, près de Richmond, en Virginie, où il était hospitalisé”, ont écrit ses proches sur les réseaux sociaux. La cause du décès n’a pas été précisée mais Olavo de Carvalho, qui résidait aux Etats-Unis depuis 2005, souffrait d’importants problèmes de santé, notamment cardiaques et rénaux. Cet écrivain prolifique avait annoncé le 16 janvier avoir été contaminé par le Covid-19, après avoir, comme le président Jair Bolsonaro lui-même, nié la gravité de la pandémie due au “virus chinois”.

Depuis les États-Unis, ce philosophe farouchement anticommuniste et conspirationniste maniait insultes et injures dans un discours de haine totalement décomplexé sur les réseaux sociaux notamment, où il était hyperactif. A sa grande époque, il pouvait publier jusqu’à douze tweets à l’heure.

Le polémiste au chapeau de cow-boy disposait de relais dans les cercles du pouvoir et avait fait nommer ou déstabilisé des ministres du gouvernement de Jair Bolsonaro, sur lequel il exerçait une grande influence au début de son mandat, en 2019. Il avait notamment permis l’ascension à la tête des Affaires étrangères du ministre Ernesto Araujo, un mystique parti en croisade contre le “marxisme culturel” et qui a grandement contribué à l’isolement du Brésil sur la scène internationale sous Bolsonaro, avant d’être éjecté. Le député Eduardo Bolsonaro, influent fils de Jair, partageait avec Carvalho ses valeurs, comme le goût des armes. Steve Bannon, de l’alt-right américaine dont il était proche, avait vu en lui “l’un des plus grands intellectuels vivants au monde”.

Olavo de Carvalho avait soutenu Bolsonaro dans sa joute contre Emmanuel Macron en 2019 au sujet des incendies en Amazonie, n’hésitant pas à qualifier le chef de l’État français de “Macrocon”. Mais Jair Bolsonaro s’était éloigné du polémiste, qui n’avait pas épargné de ses foudres son gouvernement.(…)

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