Mort tragique d’un travailleur agricole nicaraguayen dans la région de Murcia (R.M. / Le Matin). Muerte de un temporero en Murcia (María Martín / El País)

Œuvrant dans des conditions abominables dans une plantation de Murcie, un travailleur de 42 ans a trouvé la mort.

Eleazar Blandón avait 42 ans. Il est décédé samedi 8 août.
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Une mort tragique et indigne scandalise l’Espagne. Un ouvrier migrant œuvrant dans une plantation de Murcie devait travailler des heures sous un soleil de plomb, apparemment sans eau. Il est décédé samedi des suites d’un coup de chaleur. Les exploitants ne l’ont secouru que très tardivement et de manière inhumaine. Ce cas met en lumière les conditions de travail abominables parfois imposées aux migrants ainsi que leur vulnérabilité.

Eleazar Blandón, 42 ans, était arrivé en Espagne en octobre dernier, tandis que sa femme enceinte et ses quatre enfants étaient restés dans son pays, le Nicaragua. Il travaillait comme journalier dans une plantation de pastèques.

Selon une enquête d’«El País» Eleazar Blandón avait déjà eu un coup de chaud jeudi dernier. Samedi, il était debout depuis 5 heures du matin. Puis la température a grimpé jusqu’à 44 degrés et le travailleur s’est effondré.

Abandonné inconscient

À en croire sa sœur Ana, qui a recueilli des témoignages d’autres travailleurs, lorsque son frère s’est évanoui dans le champ, la camionnette avec laquelle ils avaient été emmenés à la ferme n’était pas là. Il a fallu attendre et personne n’a appelé des secours ou une ambulance.

Lorsque la camionnette est arrivée, elle n’aurait pas emporté le quadragénaire immédiatement. Quelqu’un aurait dit qu’il fallait attendre que tout le monde ait fini de travailler avant de repartir.

Le Nicaraguayen a finalement été emmené. Et selon «El País», il a été abandonné à l’extérieur d’un centre de soin alors qu’il était inconscient. Puis la camionnette est repartie… Il est décédé peu après.

Arrivé en octobre dernier, Eleazar Blandón n’avait pas de papiers. Opposant au régime de Daniel Ortega, il avait fait une demande d’asile mais n’avait été convoqué que des mois plus tard pour la formaliser. Puis le rendez-vous n’est jamais arrivé car la pandémie a tout bloqué. Selon le quotidien espagnol il s’est donc retrouvé dans une zone grise: il n’était pas expulsable mais n’avait pas le droit de travailler. Il travaillait donc clandestinement et n’avait pas d’autre choix que d’accepter les conditions proposées. (…)

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La muerte de un temporero en Murcia: jornadas de 11 horas a más de 40 grados y sin agua (María Martín / El País)

El fallecimiento de Eleazar Blandón, un jornalero abandonado en un centro de salud de Murcia, rompe a una familia y expone la vulnerabilidad de los migrantes en el campo.

Eleazar Benjamín Blandón Herrera murió el sábado de un golpe de calor tras ser abandonado en un centro de salud de Lorca (Murcia). Lo llevaron en una furgoneta, lo dejaron en la puerta y se marcharon. En la plantación de sandías donde trabajaba se superaron ese día los 44 grados y, según cuentan los amigos de la víctima, a Blandón, en pie desde las cinco de la mañana, no le daban ni agua para refrescarse. Su familia denuncia, tras hablar con varios de sus conocidos, que los responsables no lo auxiliaron cuando comenzó a sentirse mal, que tampoco llamaron a una ambulancia, y que se demoraron hasta para dejarlo tirado en el ambulatorio. Su hermana Ana recuerda desolada al teléfono la frustración de un hombre que no podía permitirse dejar de trabajar, aun en las condiciones más duras. “Un día me llamó llorando: ‘Aquí a uno le humillan’, me dijo. ‘Me llaman burro, me gritan, me dicen que soy lento. Te tiran el polvo en la cara cuando estás agachado. No estoy acostumbrado a que me traten así’. Él y sus compañeros lloraban como chiquitos de impotencia cuando volvían del campo”, cuenta. EL PAÍS ha contactado con el empresario detenido, que no ha querido manifestarse hasta estar en presencia de su abogado. (…)

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