🇳🇮 Nicaragua : tribune et lettre ouverte pour la libération de Dora María Téllez (Le Monde / CSPN et autres associations)


Depuis juin 2021, Dora María Téllez, figure emblématique de la révolution sandiniste et dirigeante politique de l’opposition nicaraguayenne à la dictature Ortega-Murillo, est enfermée dans des conditions inhumaines et torturée dans la tristement célèbre prison de El Chipote, tout comme plus de trente autres personnes prisonnières politiques. Elles seraient plus de deux cents en tout, réparties dans différentes prisons du pays.


Tribune publiée dans le Monde du 2 novembre 2022.

Dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires, de responsables et de militants politiques et syndicaux, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Susan Meiselas, Olivier Besancenot et Leïla Chaibi, dénoncent les conditions inhumaines dans lesquelles la dirigeante politique et intellectuelle de renom est incarcérée au Nicaragua.

Depuis juin 2021, Dora Maria Téllez, figure emblématique de la révolution sandiniste et dirigeante politique de l’opposition nicaraguayenne à la dictature Ortega-Murillo, est enfermée dans des conditions inhumaines et torturée dans la tristement célèbre prison d’El Chipote, comme plus de trente autres prisonniers politiques. Le nombre total de prisonniers politiques s’élève à plus de deux cents, répartis dans différentes prisons.

17 juillet1979 lors de la prise de la ville de León. Dora María Téllez, et, au second plan, Daniel Ortega. (Archive)

Dora Maria Téllez est l’une des principales figures de la lutte pour la démocratie et la justice sociale au Nicaragua depuis plus de quarante ans. A l’âge de 20 ans [elle est née en 1955], elle rejoint le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) dans la guérilla contre la dictature de Somoza puis codirige la victorieuse opération de la prise du Palais national qui permet la libération de soixante prisonniers politiques. À 23 ans, elle dirige l’offensive pour prendre León, première ville libérée du pays. Après le renversement de la dictature de Somoza, elle est vice-présidente du Conseil d’Etat (pouvoir législatif), députée et ministre de la santé, remarquée pour la transparence et l’efficacité de son administration.

Violations des droits humains

En 1995, en raison de la dérive autoritaire du FSLN, elle le quitte. A la fin de son mandat de députée, elle fonde le Mouvement de rénovation sandiniste (MRS), devenu aujourd’hui Unamos, avec Sergio Ramirez Mercado, ancien vice-président du Nicaragua et écrivain, actuellement en exil.

Largement reconnue pour son opposition à la dictature d’Ortega-Murillo, elle dénonce la nature autoritaire et antidémocratique du gouvernement et son recours à la répression. Depuis l’explosion de la protestation citoyenne d’avril 2018, le gouvernement a utilisé la force pour écraser ce mouvement. Pour la seule année 2018, on estime que trois cent cinquante-cinq personnes ont été tuées par les forces de l’ordre et les paramilitaires alliés. Et près de 130 000 autres ont pris la route de l’exil. (…)

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Artículo en español : Más de mil ciudadanos exigen la libertad de Dora María Téllez y demás presos políticos (Confidencial)


Lettre ouverte à l’initiative du Collectif de Solidarité avec le Peuple du Nicaragua (CSPN) et avec le soutien de CCFD-Terre solidaire, Comité Nicaragua Occitanie (CNO), France Amérique Latine (FAL), Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), SOS Nicaragua France, ainsi que de l’Union syndicale Solidaires.

Militante politique, intellectuelle, titulaire d’une maîtrise en histoire du Nicaragua, Dora María Téllez a été reconnue au niveau national et international pour ses publications et son activisme politique civique en faveur de la démocratie. L’université Sorbonne Nouvelle de Paris lui remettra le 28 novembre 2022 un doctorat honoris causa en hommage à son « exceptionnelle trajectoire politique et scientifique, et pour ses contributions au progrès social international », selon la lettre que l’université a remise à sa famille en mai 2022. À cette occasion, nous, universitaires, responsables et militant·es politiques, syndicaux·ales et associatif·ves et citoyen·nes engagé·es demandons sa libération et qu’elle puisse se rendre à Paris pour recevoir en main propre son diplôme de doctorat, tout comme nous demandons la libération de l’ensemble des autres prisonnier·ères politiques nicaraguayen·nes. (…)

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