🇵🇦 Panamá : élection du conservateur José Raul Mulino à la présidentielle (revue de presse)
Dimanche 5 mai, José Raul Mulino, remplaçant de l’ancien président Ricardo Martinelli et favori des sondages, a remporté l’élection présidentielle au Panamá avec plus de 34 % des voix, neuf points devant son principal adversaire, Ricardo Lombana (centre droit). En revanche, lors des législatives qui se tenaient le même jour, le Panamá a connu un véritable renouveau, car le parti de Mulino ne comptera que 14 députés sur 71, deux fois moins que les élus en « candidature libre ». Renvoyer les migrants : c’est l’un des premiers engagements pris par le nouveau président. Revue de presse.
Présidentielle au Panamá : facile victoire du candidat conservateur José Raul Mulino (RFI)
Le candidat conservateur, l’avocat de 64 ans José Raul Mulino, favori des sondages et remplaçant de l’ex-président Ricardo Martinelli, condamné pour blanchiment et réfugié à l’ambassade du Nicaragua, a largement remporté, ce dimanche 5 mai, la présidentielle au Panamá.
Même s’il n’était entré dans la course qu’en février 2024, José Raul Mulino, juriste et plusieurs fois ministre, faisait figure de favori. En effet, il avait remplacé à ce moment-là au pied levé le populaire Ricardo Martinelli, un ancien président de droite qui avait dû jeter l’éponge suite à une condamnation pour blanchiment d’argent.
Un simple prête-nom ?
Le nouveau chef de l’État, qui prendra ses fonctions le 1er juillet 2024, apparaît ainsi comme un prête-nom de Ricardo Martinelli, et il n’aura pas la tâche facile puisqu’il n’aura pas la majorité dans une Assemblée nationale très divisée. D’autant plus qu’il n’a pas, selon ses propres dires, le charisme de Ricardo Martinelli. José Raul Mulino l’a d’ailleurs reconnu dimanche soir, il n’est pas très drôle, il est là pour travailler.Finalement élu confortablement pour cinq ans, avec environ une dizaine de points d’avance sur son premier poursuivant, l’indépendant Ricardo Lombana, qui a reconnu sa défaite, José Raul Mulino n’a pas tardé à interpeller son mentor : « À Ricardo Martinelli, mon ami. Mission accomplie Ricardo ! ». Il qualifiera les nombreuses poursuites judiciaires contre Martinelli de « persécutions politiques », à voir donc le sort qui lui sera réservé.
Mais avec la crise financière et les tensions sociales de plus en plus vives que subit le Panamá, le président nouvellement élu promet surtout de relancer l’économie : « Un gouvernement favorable à l’investissement, aux entreprises privées ; nous ne pouvons pas oublier ceux qui ont faim, ceux qui veulent un emploi… »
Reste que José Raul Mulino n’aura pas la majorité à l’Assemblée nationale, les législatives se tenant aussi ce dimanche ayant donné des résultats beaucoup plus contrastés, avec notamment une poussée des indépendants. (…)
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Panamá : José Raul Mulino élu grâce à la popularité de Martinelli ( Laurence Cuvillier / France 24)
José Raul Mulino, remplaçant de l’ancien président Ricardo Martinelli et favori des sondages, est arrivé en tête de l’élection présidentielle au Panamá avec 34 % des voix, devançant Ricardo Lombana (centre-droit), a annoncé le tribunal électoral, dimanche.
Panamá : à peine élu, le nouveau président José Raul Mulino cible les migrants ( L’Humanité)
Le président conservateur José Raul Mulino, élu le 5 mai à la tête du Panamá sur fond de soupçons de corruption, a annoncé des mesures pour refouler les migrants qui tenteraient de gagner les États-Unis, via la jungle du Darien, à la frontière colombienne.
Renvoyer les migrants. C’est l’un des premiers engagements pris par le nouveau président du Panamá José Raul Mulino, moins d’une semaine après son élection à la tête du pays. Sa cible : les exilés, en majorité des Vénézuéliens, qui tentent de gagner les États-Unis, en traversant la jungle du Darien, qui s’étend sur 575 000 hectares et 266 kilomètres de long à la frontière entre le Panama et la Colombie.
« Nous lancerons, avec l’aide internationale, un processus de rapatriement, dans le respect des droits de l’homme, de toutes les personnes qui s’y trouvent », a déclaré le chef d’État conservateur, avertissant les candidats à l’exil : « Que ceux de là-bas (en Amérique du Sud) et ceux qui désirent venir le sachent, quiconque arrivera ici sera renvoyé dans son pays d’origine », a-t-il martelé.
José Raul Mulino avait largement remporté, dimanche 5 mai, l’élection présidentielle, avec plus de 34 % des suffrages, malgré la mise en cause de ses liens avec l’ex-président Ricardo Martinelli (2009-2014), sur fond de corruption endémique au sein du pays. L’avocat conservateur de 64 ans, lui-même accusé un temps de corruption, avait en effet été désigné pour le remplacer par Ricardo Martinelli, qui avait dû renoncer à sa candidature en cours de campagne, après avoir été condamné à onze ans de prison pour blanchiment.
En détention provisoire pour corruption
Si le milliardaire de 72 ans est réfugié, depuis le 7 février, à l’ambassade du Nicaragua, son ombre n’en a pas moins plané sur ce scrutin, une majorité de la population estimant qu’il reste à la manœuvre à travers José Raul Mulino. Son influence ne serait pas étrangère à la confortable victoire de son successeur (…)
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