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Présidentielle au Honduras: l’opposant Nasralla arrive en tête de l’élection (RFI)
Salvador Nasralla devance le président sortant Juan Orlando Hernández, crédité de 40,21 % des voix, selon le dépouillement de 57 % des votes, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE), après une longue attente, source de confusion. Un peu plus tôt dans la soirée, les deux adversaires avaient revendiqué la victoire. L’élection présidentielle au Honduras, déjà marquée par des craintes de fraude, avait alors pris un tour polémique. « Vu que la tendance ne change pas, je peux vous dire que je suis le nouveau président du Honduras », avait lancé Salvador Nasralla euphorique à ses partisans, assurant être en tête et ne pas pouvoir être rattrapé, alors que les résultats officiels n’avaient pas été proclamés.
Nasralla, novice en politique
« Le décompte est plus que clair et indiscutable, nous avons gagné cette élection », avait déclaré quelques heures auparavant le président Hernández, 49 ans, devant les militants du Partido Nacional (PN, droite). Salvador Nasralla, 64 ans et candidat de l’Alliance de l’opposition contre la Dictature, une coalition de partis de gauche, est un journaliste de télévision novice en politique. La décision de la Cour constitutionnelle d’autoriser la candidature de l’actuel président Hernández, alors que la Constitution interdit toute réélection, est dénoncée par l’opposition.
La candidature contestée de Hernández
Outre Salvador Nasralla, Luis Zelaya, 50 ans, du Partido Liberal (PL), l’autre formation de droite du pays, figure aussi dans le trio de tête pour cette élection à un tour. Il a obtenu 13,77 % des voix, selon le TSE. Nasralla et Zelaya avaient averti qu’ils ne reconnaîtraient pas une réélection du président Hernández. « Nous avons constaté un processus [électoral, ndlr] tranquille, l’évaluation que nous faisons jusqu’à présent est positive », a estimé hier l’eurodéputée portugaise Marisa Matias, responsable de la mission des observateurs de l’Union européenne. Le Tribunal suprême électoral, critiqué sur les réseaux sociaux pour son retard dans l’annonce des résultats officiels, assure que ces élections sont « les plus scrutées de l’histoire », avec la présence de 16 000 observateurs, dont 600 venus de l’UE et d’autres venus notamment de l’Organisation des Etats américains. Pour l’heure, aucun incident n’a été relevé. Le gouvernement avait déployé plus de 35 000 policiers et soldats dans tout le pays afin de garantir la sécurité du vote, a indiqué le ministre de la Sécurité, Julián Pacheco.