Procès de figures de l’opposition au Nicaragua (revue de presse)
Le parquet nicaraguayen a annoncé lundi 31 janvier la reprise des procès contre 46 opposants au président Daniel Ortega poursuivis pour «atteinte à l’intégrité nationale» et blanchiment d’argent. À partir du 1er février, «se dérouleront les procès oraux et publics des accusés» détenus au complexe policier de la Direction du soutien judiciaire (DAJ) «et de ceux qui sont en résidence surveillée», a indiqué le parquet dans un communiqué. Plusieurs de ces procès ont commencé. Revue de presse.
Au Nicaragua, un journaliste et opposant condamné
pour « atteinte à l’intégrité nationale »
(Le Monde avec AFP / 5 février)
Il s’agit de la sixième déclaration de culpabilité prononcée depuis le 1er février, date à laquelle les procès contre les opposants détenus depuis la présidentielle de 2021 ont commencé.
Les condamnations d’opposants continuent au Nicaragua. Le journaliste et ancien aspirant à la présidence de ce pays d’Amérique centrale, Miguel Mora, a été déclaré coupable, vendredi 4 février, d’« atteinte à l’intégrité nationale », au terme d’un procès à huis clos, selon son avocat.
Le procès de M. Mora s’est tenu dans une prison de Managua, El Chipote, où sont détenus la plupart des 46 opposants arrêtés l’an passé, avant la tenue de la présidentielle remportée en novembre 2021 par Daniel Ortega pour la quatrième fois consécutive. Le procureur a requis contre M. Mora quinze ans de prison, a précisé son avocat, Gerardo Gonzalez. L’homme de 53 ans était le directeur de la chaîne privée 100 % Noticias, très active pour dénoncer la répression des manifestations antigouvernementales de 2018, et qui avait été saisie par l’Etat la même année. Selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), au moins 355 personnes ont été tuées en 2018 dans le pays lors de la répression. (…)
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Deux figures de l’opposition condamnées pour « conspiration »
(Le Monde avec AFP / 4 février)
L’ex-guérillera Dora Maria Tellez et le leader étudiant Lesther Alemán ont été jugés aux côtés de cinq autres opposants. Des militants des droits de l’homme dénoncent un déni de justice.
La justice nicaraguayenne a déclaré, jeudi 3 février, l’ex-guérillera Dora Maria Tellez et le leader étudiant Lesther Alemán, deux figures de l’opposition au président Daniel Ortega, coupables de « conspiration », selon une organisation des droits de l’homme.
Le procès s’est tenu dans une prison de Managua, El Chipote, où sont détenus la plupart des 46 opposants arrêtés l’an passé avant la tenue de la présidentielle remportée par Daniel Ortega pour la quatrième fois de suite. Mme Tellez, l’ex-guérillera sandiniste et ancienne compagne d’armes de l’actuel président, ainsi que cinq autres opposants ont été condamnés à une peine non précisée. « Ils ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs portant atteinte à l’intégrité nationale », a déclaré sur les réseaux sociaux le Centre nicaraguayen des droits de l’homme (Cenidh), une organisation indépendante.
Les procès de Mme Tellez, 66 ans, et de M. Alemán, 24 ans, se sont déroulés à huis clos, en présence d’un seul membre de la famille pour chacun. « Ces procès sont nuls et non avenus car ils violent les garanties constitutionnelles, qui stipulent que les procès doivent être publics et que la presse doit pouvoir y assister. Le fait qu’ils n’aient laissé entrer qu’un seul membre de la famille ne répond pas aux exigences de publicité » prévues par la loi, a déclaré le Cenidh. (…)
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«Une farce judiciaire» : le Nicaragua entame
une série de procès politiques
(Samuel Ravier-Regnat / Libération / 4 février)
La répression des voix dissidentes se fait de plus en plus brutale au Nicaragua. Ce jeudi, au terme de procès qui se sont tenus presque à huis clos dans une prison de la capitale Managua, la justice a reconnu coupables de «conspiration» deux figures de l’opposition, l’ex-guérillera Dora María Téllez et le leader étudiant Lesther Alemán. Leur peine n’a pas encore été précisée, mais le parquet a requis quinze ans de prison contre la première, historienne et ancienne compagne d’armes du président Daniel Ortega, avec lequel elle a participé à la révolution sandiniste en 1979. Sur Twitter, le Centre nicaraguayen des droits humains a dénoncé une «farce judiciaire».
Ces condamnations s’inscrivent dans le cadre de la série de procès intentés depuis mardi contre des prisonniers politiques par l’administration de Daniel Ortega, réélu en novembre pour un quatrième mandat au terme d’une campagne faussée par de multiples violations des libertés publiques et l’arrestation de plusieurs candidats potentiels. L’opération a été annoncée le 31 janvier par les autorités, qui ont décrit les prévenus comme «des criminels et des délinquants», accusés d’avoir «attenté aux droits de la société et du peuple nicaraguayens» en vertu de lois liberticides votées fin 2020.
Parmi les plus de 170 prisonniers politiques incarcérés au Nicaragua, les procès concerneront une quarantaine de dissidents politiques (dont sept candidats à l’élection présidentielle), militantes féministes ou et défenseurs des droits humains arrêtés entre mai et novembre 2021, en amont du scrutin présidentiel. Cette période avait marqué une nouvelle étape dans le virage autoritaire du régime nicaraguayen. (…)
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Reprise des procès contre des opposants au président Ortega
(Le Figaro / AFP / 31 janvier)
Le parquet nicaraguayen a annoncé lundi 31 janvier la reprise des procès contre 46 opposants au président Daniel Ortega poursuivis pour «atteinte à l’intégrité nationale» et blanchiment d’argent. À partir du 1er février, «se dérouleront les procès oraux et publics des accusés» détenus au complexe policier de la Direction du soutien judiciaire (DAJ) «et de ceux qui sont en résidence surveillée», a indiqué le parquet dans un communiqué.
Plusieurs de ces procès avaient débuté en septembre 2021 avant d’être interrompus sans aucune explication. Le parquet n’a pas indiqué le lieu où se dérouleront ces procès, ni si les proches des accusés et les médias seront autorisés à y assister. Les opposants, arrêtés entre juin et décembre, sont «poursuivis pour avoir porté atteinte à l’intégrité nationale, pour avoir reçu des fonds étrangers afin de commettre des délits de blanchiment d’argent, de biens et d’actifs», selon le parquet. Ces opposants, parmi lesquels des politiciens, des étudiants, des journalistes, des hommes d’affaires, des membres de la société civile et sept pré candidats à la présidentielle de novembre 2021, sont des «criminels et délinquants (…) qui ont promu et dirigé des actes terroristes et une tentative de coup d’État en 2018», affirme le parquet. (…)
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Le Nicaragua ouvre les procès des prisonniers politiques
accusés de « trahison à la patrie »
(Frédéric Saliba / Le Monde / 2 février)
L’étau se resserre au Nicaragua autour de plus de 170 prisonniers politiques incarcérés entre 2018 et 2021 par le régime du président Daniel Ortega. Ce dernier a annoncé l’ouverture, à partir du mardi 1er février, d’une série de procès contre ces détenus, dont certains auraient été torturés. Leurs proches appellent à un « dialogue », dans l’espoir d’une libération. Mais leur sort est devenu une monnaie d’échange pour le régime de l’ancien guérillero sandiniste isolé sur la scène internationale.
« Ces criminels et délinquants menacent la paix et la sécurité », accuse le communiqué publié, lundi 31 janvier, par le ministère public. Ces procès visent en priorité les 41 détenus arrêtés entre mai et novembre 2021, avant l’élection présidentielle du 7 novembre 2021, remportée par M. Ortega et son épouse, Rosario Murillo, sa vice-présidente. Parmi eux, sept candidats de l’opposition à la présidentielle, mais aussi des militantes féministes, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des étudiants et même de grands patrons et d’anciens diplomates. Six procès sont annoncés dans les prochains jours, dont celui de la célèbre guérilléra de la révolution sandiniste de 1979, Dora Maria Tellez, une des fondatrices du mouvement d’opposition Unamos, jugée à partir du 3 février. Tous sont accusés de « trahison à la patrie », de « blanchiment d’argent » ou de « cyberdélits », chefs d’accusation fondés sur plusieurs lois liberticides votées fin 2020. (…)
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