🇸🇻 Au Salvador, opération choc contre les gangs (RFI / France 24)


Soyapango, la deuxième ville salvadorienne est, depuis vendredi 2 décembre, totalement encerclée par plus de 10.000 hommes. Le président Nayib Bukele a donné l’ordre de capturer les leaders de gangs toujours réfugiés dans ce qui était jusqu’à présent l’un de leurs derniers bastions. 

AP Photo/Salvador Meléndez

Le président avait annoncé le 23 novembre que des villes seraient encerclées, afin que les militaires puissent fouiller les domiciles un par un et procéder à l’arrestation de membres de gangs. Soyapango est la première ville où cette procédure est appliquée.

Au Salvador, 10 000 soldats et policiers bouclent une ville pour une opération antigangs (France 24)

Près de 10 000 militaires et policiers ont été mobilisés, samedi 3 décembre dès l’aube, pour contrôler tous les accès de Soyapango, à la périphérie de la capitale San Salvador. Cette vaste opération de sécurité s’inscrit dans le cadre de la “guerre” contre les gangs, lancée en mars dernier par le président Nayib Bukele.

Reportage de France 24

Une ville de 242 000 habitants entièrement cernée par 10 000 membres des forces de sécurité. C’est ce qu’ont découvert au matin du samedi 3 décembre les résidents de Soyapango, près de la capitale du Salvador. Un déploiement de force qui s’inscrit dans le cadre de la guerre antigangs lancée en mars dernier par le président salvadorien Nayib Bukele.

“À partir de maintenant, la commune de Soyapango est totalement encerclée : 8 500 soldats et 1 500 agents ont cerné la ville” de 242 000 habitants, située à l’est de la capitale, a écrit le président Bukele sur son compte Twitter.

Le président avait annoncé le 23 novembre que des villes seraient encerclées, afin que les militaires puissent fouiller les domiciles un par un et procéder à l’arrestation de membres de gangs. Soyapango est la première ville où cette procédure est appliquée. (…)

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Soyapango, la deuxième ville du pays en état de siège (RFI)

Plus une voiture, plus une moto, plus un bus, plus un camion ne peuvent rentrer ou sortir de Soyapango sans être fouillés par les 8 500 militaires et 1500 policiers déployés autour de cette ville d’un million d’habitants, à quelques kilomètres de la capitale San Salvador, rapporte notre correspondant régional, Eric Samson. 

AP – Salvador Melendez

Le président Nayib Bukele, qui a fait de la lutte contre les gangs un des moteurs de sa présidence, l’a confirmé sur son compte Twitter en indiquant qu’ « à partir de ce moment, la municipalité de Soyapango est totalement encerclée ».

Au-delà des troupes qui cernent la ville et ses accès, les unités anti-terroristes fortement armées font pratiquement du porte-à-porte à la recherche des leaders des gangs qui pendant des années ont fait régner la terreur dans le pays. Cette opération marque le début de la 5ème phase du Plan de contrôle territorial lancé en mars dernier lors de la déclaration de l’état d’exception. À l’époque, jusqu’à 62 personnes étaient assassinées chaque jour et ces gangs, les « maras », dont les deux principales sont Mara Salvatrucha (MS-13) et Barrio 18, comptaient environ 70 000 membres.

Aujourd’hui la peur a changé de camp. Quelque 58.000 présumés membres de gangs ont été arrêtés depuis fin mars et, avec 13 assassinats, le mois de novembre a été considéré comme le plus sûr dans l’histoire du Salvador.

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Salvador : le président autocrate Bukele contre les gangs (un reportage de Laurence Cuvillier et Matthieu Comin France 24 / 18 novembre 2022)

Depuis huit mois, le Salvador vit sous le régime de l’état d’exception. Le président du pays, Nayib Bukele, a déclaré une guerre totale aux gangs ultra-violents, suspendant dans le même temps des garanties constitutionnelles.

Les arrestations de masse se multiplient. Près de 60 000 personnes ont été arrêtées depuis mars. Des milliers de délinquants sont désormais en prison. Cette répression soutenue par une grande partie de la population est cependant vivement critiquée par les ONG de défense des droits humains.

Reportage de France 24