🇲🇽 Sel, lithium, pétrole… Pourquoi le Mexique nationalise à tout-va (Luis Reygada / L’Humanité)


À quelques mois de la fin de son mandat, le président mexicain López Obrador continue à renforcer le rôle de l’État dans la gestion des ressources du pays.

Une raffinerie de Pemex, le fleuron pétrolier national. © Daniel Becerril Reuters

Samedi dernier [24 février], c’était au tour du sel. De passage dans la région de Basse-Californie du Sud, le président mexicain officialisait le rachat à 100 % par l’État de l’entreprise locale Essa. Détenue à 49 % par le groupe japonais Mitsubishi, Essa contrôlait la plus grande mine de sel au monde, intrant essentiel aux secteurs industriels pharmaceutique, chimique, textile, ou encore au BTP. 

Une nationalisation qui répondrait à la volonté du gouvernement d’Andrés Manuel López Obrador (Amlo) de « garder dans le pays les bénéfices générés par nos ressources naturelles » et de les utiliser « pour le bien-être du peuple mexicain », selon les mots de la ministre de l’Économie, Raquel Buenrostro Sánchez.

Très critique du modèle néolibéral « privatisateur » suivi par ses prédécesseurs, le président Obrador a, depuis le début de son mandat (décembre 2018), tenté de reprendre le contrôle sur les immenses ressources du pays tout en redonnant à l’État un rôle moteur dans l’économie de la seconde puissance latino-américaine.

Parmi celles-ci, les ressources énergétiques figurent au premier plan. Le pétrole, tout d’abord, avec l’entreprise nationale Pemex, en voie de privatisation depuis 2013. Amlo fait tout pour redresser l’ancien fleuron de l’économie et ramener dans le giron de l’État ce symbole de la souveraineté nationale. Idem pour CFE, la grande compagnie nationale d’électricité, dont le démantèlement a été freiné malgré les protestations émanant des lobbys industriels et financiers nord-américains. (…)

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