🇦🇷 🇧🇷 Sommet de l’ultra-droite américaine au Brésil: Bolsonaro et Milei affichent leur complicité (RFI)


Au Brésil s’est tenue ce week-end la cinquième conférence de la Conférence d’action politique conservatrice / CPAC, un évènement qui réunit l’ultra-droite du continent américain. L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro était présent, aux côtés de l’actuel chef d’État argentin Javier Milei… Ce dernier passe par le Brésil sans rencontrer le président Lula de Silva.

Les retrouvailles entre jaïr Bolsonaro et Javier Milei à la Vème conférence du CPAC qui réunit les partis d’extrême droite du continent américain à Balneario Camboriu, dans l’État de Santa Catarina (sud), les 6 et 7 juillet. REUTERS – Anderson Coelho

Ils se sont serrés dans les bras, ont regardé un match de football, et Jair Bolsonaro a même remis une récompense symbolique à Javier Milei. Pendant deux jours, les figures de l’extrême droite latino-américaine ont mis en scène leur amitié à la Conférence d’action politique conservatrice (CPAC), lancée il y a quarante ans aux États-Unis, qui se tenait dans le sud du Brésil. La conférence a rassemblé des milliers de partisans de l’ancien chef d’État d’extrême droite brésilien (2019-2022), tels que des représentants du secteur agricole et des militants anti-avortement.

Pour sa première visite au Brésil, l’ultra-libéral Milei a snobé le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, préférant rencontrer M. Bolsonaro et les gouverneurs conservateurs des États de Santa Catarina, Jorginho Melo, et de São Paulo, Tarcisio Freitas.

Javier Milei a décidé au dernier moment de bouder le sommet du Mercosur, et d’y envoyer sa ministre des Affaires étrangères, Diana Mondino, dans un climat de tensions avec son voisin brésilien. Non seulement Javier Milei a posé un lapin à ses partenaires économiques du Mercosur mais pire… il leur a préféré la compagnie de l’ex-président brésilien d’extrême-droite, Jair Bolsonaro, qu’il qualifie de « persécuté politique ». 

Au micro de la conférence des partis d’extrême-droite, il a violemment critiqué tous les gouvernements socialistes de la région, coupables selon lui d’augmenter les dettes publiques et de favoritisme. Il n’a en revanche pas mentionné nommément le président brésilien actuel, Lula Da Silva. Il sait qu’une attaque de plus, et le Brésil retire son ambassadeur d’Argentine. Car il y a quelques jours, Javier Milei a provoqué un incident diplomatique, accusant Lula d’être « corrompu ». Le Brésil a exigé sans succès des excuses. Alors que l’Argentine frôle les 300 % d’inflation sur un an, l’heure est mal choisie pour se mettre à dos l’un de ses principaux partenaires commerciaux, signale notre correspondante à Buenos Aires, Noémie Lehouelleur. (…)

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