De Sures a Norte contra las violencias machistas: ¡Acuerpémonos entre todes! / Communiqué de France Amérique Latine en soutien aux mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles.

À l’occasion du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, nous manifesterons dans toutes les géographies pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles. 

Photo : Page Facebook de Alerta feminista

Comme le rappellent chaque année cette date et d’autres, les corps des femmes et les corps ne répondant pas aux normes hétéro-patriarcales sont des territoires à conquérir, des objectifs de guerre. La réappropriation de nos corps, la défense de nos vies, passent par ce que nos sœurs et adelphes latino-américaines nomment acuerpamiento.

Un terme que la féministe communautaire Lorena Cabnal définit comme suit : “Faire corps c’est l’action personnelle et collective de nos corps indignés face aux injustices que vivent d’autres corps, qui s’autoconvoquent pour collecter une énergie politique prompte à la résistance contre les multiples oppressions patriarcales, colonialistes, racistes et capitalistes. Faire corps produit des énergies affectives et spirituelles, brise les frontières et le temps imposé.”

Ainsi, ce 25 novembre, nous appelons à faire corps contre les violences machistes et patriarcales. 

Les féminicides ne sont que la pointe de l’iceberg des violences contre les femmes et les petites et jeunes filles. C’est la violence sous sa forme la plus extrême et commise le plus souvent par des proches (partenaire, ex-compagnon, parent…). Mais toutes les agressions que subissent nos corps s’inscrivent dans un continuum de violences : lorsque la précarité nous tue plus encore qu’elle ne tue les hommes; lorsque l’espace public et l’espace privé sont des espaces de danger, que ce soit la rue ou les réseaux sociaux où se multiplient les cas de cyberharcèlement, lorsque les lois fédérales ou nationales nous forcent à procréer ou remettent en question le droit à l’IVG, lorsque nos plaintes sont rejetées, notre parole niée, la culpabilité inversée, lorsque notre corps est la cible des violences des forces qui devraient nous protéger.

En cette fin novembre, il faut aussi commémorer le 20 Novembre : journée du souvenir trans (TDoR). Cette journée est une commémoration des victimes d’assassinats transphobes.. Les violences machistes et patriarcales s’attaquent à toutes les personnes ne rentrant pas dans le cadre patriarcal hétéronormatif et affectent particulièrement les communauté trans.

Entre sœurs et adelphes, faisons corps ensemble pour mettre fin à ces violences ! Luttons contre toutes formes d’impunité, pour le respect de nos vies et de notre dignité !   

  • Afin que dans tous les espaces de vie, dans chaque famille, entreprise, administration, quartier, établissement scolaire et d’enseignement supérieur, établissement de santé, syndicat, parti politique, collectif et association, la question des violences sexistes et sexuelles se pose pour disparaître; 
  • Afin de rendre visibles celles qui cumulent les violences en raison de leur statut de migrantes, de leur origine sociale, de leur handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées; 
  • Afin de faire résonner  les cris des victimes du patriarcat, des survivant.es, de celles qui ne peuvent plus crier et dont nous porterons la voix: “Ya Basta”;
  • Afin de faire jaillir de nos corps soulevés, la force d’un acuerpamiento international et sa détermination à construire, entre todes, un monde libre de violences sexistes et sexuelles; 

Nous, membres du Groupe Luttes de genre et féminismes de France Amérique Latine, appelons à “faire corps” en rejoignant les manifestations autour du 25 novembre de toutes nos géographies.


Groupe de Travail Luttes de Genre et féminismes de FAL
Bureau National de FAL
Paris, le 24 novembre 2021