Venezuela : victoire du parti au pouvoir aux élections régionales et municipales du 21 novembre (revue de presse)
Au Venezuela, on votait, dimanche 21 novembre, pour des élections municipales et régionales. Pour la première fois en quatre ans, l’opposition revenait sur la scène électorale après avoir boycotté les derniers scrutins. Le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) a remporté vingt des vingt-trois régions en litige ainsi que la mairie de Caracas et les deux tiers des municipalités du pays. Le président du Conseil National Électoral a indiqué que le taux de participation a été de 41,80 % de la population convoquée.
Venezuela: l’opposition subit un revers cinglant pour son retour sur la scène électorale (RFI)
C’est un coup dur qu’a vécu l’opposition vénézuélienne cette nuit. Les résultats se sont fait attendre, ils n’ont été connus qu’un peu après minuit, à 90% du décompte des voix. Les opposants à Nicolás Maduro n’ont gagné que trois États sur vingt-trois, un de moins qu’aux dernières élections régionales
L’opposition n’est pas parvenue à mobiliser ses partisans. C’est un échec que l’on peut qualifier de « cuisant ». Pourtant, on s’y attendait. Beaucoup de Vénézuéliens sont résignés et ne croient plus en leur processus électoral, alors ils ne se sont pas déplacés pour aller voter. La participation est estimée à 42%, un chiffre extrêmement bas, même pour une élection locale. Et après avoir disparu des bulletins de vote pendant quatre ans, l’opposition est revenue très divisée. Impossible, donc, de faire face au Parti socialiste unifié du Venezuela, le PSUV. Mais au-delà d’une victoire, ce scrutin était l’opportunité, pour les opposants au gouvernement actuel, de renouer avec leurs partisans après ce long boycott. (…)
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Après leur victoire, les chavistes tendent la main à l’opposition
(Lina Sankari / L’Humanité)
Le Parti socialiste unifié du Venezuela emporte vingt des vingt-trois régions en jeu, mais appelle les élus de l’opposition à faire un pas vers la réconciliation.
Bien avant l’annonce des résultats, la fierté était palpable. Malgré le caractère régional et local des élections de dimanche, les 29èmes en vingt-deux ans de révolution bolivarienne, les Vénézuéliens avaient conscience du caractère historique de ce scrutin pour la réconciliation nationale. En dépit des ingérences étrangères, un blocus et des sanctions qui frappent durement, le pays avait également la souveraineté au cœur. Au lycée Andres-Bello de Caracas, Elena, 64 ans, pointe le doigt en l’air : « Nous sommes un pays fort, valeureux, en avant ! Nous montrerons au monde que nous avançons pour la paix et que ce n’est pas le gouvernement qui décide mais, nous, le peuple ! » explique cette retraitée, qui fustige le jeu des « contre-révolutionnaires » avant d’être tirée par le bras par sa petite-fille.
Le PSUV en position de force pour évoquer l’avenir
Pour la première fois depuis 2017, l’ensemble de l’opposition revenait dans le jeu électoral, rompant ainsi avec la stratégie insurrectionnelle. Las, profondément divisée, la droite, qui a travaillé à sa reconstruction avant la présidentielle de 2024, emporte seulement trois des vingt-trois États (Cojedes, l’île de Nueva Esparta et la région pétrolifère et peuplée de Zulia), soit un de moins qu’aux dernières régionales. Une victoire écrasante pour le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir, en position de force pour évoquer l’avenir. « Je réitère mon appel aux candidats élus de l’opposition à avancer dans le dialogue politique et la réunification nationale. Je vous tends la main, pour travailler ensemble, avec bonne volonté et foi, et construire la nouvelle prospérité du peuple », a lancé le président Nicolás Maduro aux représentants de la Table de l’Unité Démocratique (MUD). Avec 41,80 %, la participation est supérieure à celle des dernières législatives de 2020 (31 %), boycottées par une partie des conservateurs, mais en deçà des régionales de 2017 (61,03 %). (…)
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Écrasante victoire du pouvoir aux élections régionales
(France 24 / AFP)
Le pouvoir du président Nicolas Maduro, dont la réélection à la présidence du Venezuela en 2018 n’est pas reconnue par une partie de la communauté internationale, a remporté une victoire écrasante aux élections régionales de dimanche, remportant 20 des 23 postes de gouverneur et la mairie de Caracas. “Beau triomphe, belle victoire, belle récolte, produit du travail”, a aussitôt exulté le président Maduro à la télévision, parlant de “résultats écrasants”. La télévision étatique parle de “victoire historique de la révolution” chaviste (du nom de Hugo Chávez, figure de la gauche radicale latino-américaine et défunt prédécesseur de M. Maduro).
L’opposition divisée participait pour la première fois à un scrutin depuis 2017 après avoir boycotté la présidentielle et les législatives. Malgré les discours appelant à l’union, elle n’a pas réussi à s’unir. Elle remporte trois états: l’île de Nueva Esparta, Cojedes et surtout le Zulia, état pétrolier le plus peuplé du pays dont la capitale est Maracaïbo, deuxième ville du Venezuela. (…)