« Ta bouche est fondamentale contre les fondamentalistes ! »

bouche  Le 28 septembre, la journée de lutte pour la dépénalisation de l’avortement en Amérique Latine et dans les caraïbes,

L’IVG et la contraception constituent un défi majeurs pour ces sociétés.

Selon l’OMS 4 millions d’avortements sont pratiqués chaque année en Amérique Latine. Parmi ceux-ci, 90% le sont par des médecins non autorisés ou par des femmes elles-même selon des méthodes de triste mémoire dans notre pays.

De fait dans cette partie du monde l’avortement est responsable de 15% de la mortalité maternelle, il faut savoir que même lorsque la juridiction permet l’IVG lorsque la vie de la mère est menacée seules 40% de ces femmes ont accès à des conditions d’avortement acceptables.

La dépénalisation partiellement ne suffit pas si les pouvoirs publics ne s’engagent pas à donner les moyens sanitaires nécessaires. Par exemple, chaque année, en Argentine, 200 000 femmes sont victimes d’un avortement clandestin souffrant de complications ou ayant perdu la vie.

À cette situation, s’ajoutent le nombre important de grossesses précoces, les violences sexuelles et les viols.

Les femmes d’Amérique Latine réclament une reforme du code pénal comprenant la légalisation de l’avortement. Seul Cuba bénéficie d’une légalisation complète de l’IVG.

En Amérique Latine comme en Europe, des forces politiques réactionnaires et des fondamentalistes catholiques et protestants s’opposent à la liberté pour les femmes de maîtriser leur fécondité. Le voyage récent du Pape au Brésil témoigne de cette volonté rétrograde. Tous ces interdits n’ont jamais empêché la pratique des avortements dans des conditions dramatiques provoquant de nombreux drames et souffrances.

Nous apportons notre soutien aux femmes d’Amérique Latine et des Caraïbes qui agissent courageusement pour la dépénalisation de l’avortement, la contraception et l’éducation sexuelle.

Les droits sexuels constituent des droits fondamentaux de la personne humaine. Ils nécessitent une mobilisation citoyenne de toutes et tous. Cette question est aujourd’hui en débat dans de nombreux pays d’Amérique Latine. Apporter notre soutien aux forces progressistes de ces pays, c’est affirmer la volonté que les droits des femmes progressent partout dans le monde. Nous savons que lorsque les droits des femmes progressent sur une partie de la planète, cela fait progresser les droits de toutes.

Avec les femmes du Chili nous disons « La femme décide, la société garantit, l’Eglise n’intervient pas. »

France Amérique Latine
Commission solidarité Femmes

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