🇳🇮 Témoignages de Mónica Baltodano et Julio López, exilés nicaraguayens (L’Anticapitaliste / RFI / Fondation Jean Jaurès / fr.esp)
Mónica Baltodano, commandante guerrillera sandiniste, écrivaine et historienne nicaraguayenne, et Julio López, militant historique du Front sandiniste de libération nationale / FSLN et politologue, étaient récemment en tournée en Europe pour témoigner de la situation du pays. Opposants au régime de Daniel Ortega, ils sont tous les deux en exil. Ils ont participé à des conférences organisées par le Collectif de solidarité avec le peuple du Nicaragua et France Amérique Latine.
Ci-dessous trois interviews en français et en espagnol.
Nicaragua, la révolution trahie (interview de Mónica Baltodano par Mariana Sanchez, militante internationaliste / L’Anticapitaliste)
Entre 1979 et 1989, le peuple nicaraguayen, derrière le FSLN, s’est libéré de la dictature de Somoza, soutenu par l’impérialisme américain. La contre-révolution armée s’est installée au frontière du pays plongeant le pays dans la guerre et les difficultés économiques durant cette décennie. Lors des élections de 1990, le FSLN a perdu le pouvoir et un pouvoir néolibéral s’est installé. En 2006, Daniel Ortega, un ancien guérillero du FSLN et ancien président, a repris le pouvoir et au fil des années il enfonce le pays dans la dictature.
En 2018, une réforme de la sécurité sociale met le peuple pacifiquement dans la rue. Ortega réprime les manifestations en faisant tirer à l’arme de guerre sur la foule. Il y a 300 morts et 2 000 blessés. Depuis cette date, la répression est terrible sur l’ensemble de la société et l’opposition de gauche qui n’a pas été tuée ou emprisonnée, tente de se réorganiser depuis l’extérieur du pays mais aussi à l’intérieur du Nicaragua.
Mariana Sanchez, militante internationaliste, s’entretient avec Mónica Baltodano. Elle était commandante de la guérilla du FSLN, une des seules trois femmes à porter ce titre. Mònica participa à la libération de Managua en 1979, après avoir été à la tête d’un front militaire. Après le victoire de la révolution, elle fut vice-ministre sous le premier gouvernement sandiniste, députée puis conseillère municipale. Opposante de longue date à la dictature Ortega, persécutée, elle est désormais en exil et a été déchue de sa nationalité et tout perdu, dont sa pension de retraite. Elle continue de se battre depuis le Costa Rica notamment avec l’Articulation des mouvements sociaux, qui tente de construire une alternative de gauche, tout en se coordonnant avec l’ensemble de l’opposition démocratique.
«Vivimos bajo una dictadura absolutista en Nicaragua» afirman ex-dirigentes sandinistas (entrevista por Braulio Moro / Escala en Paris / RFI / esp.)
Mónica Baltodano y Julio López, dos figuras del FSLN que condujeron la lucha contra la dictadura de Anastasio Somoza en los años setenta enfrentan ahora otro desafío mayor, organizar la resistencia al gobierno de Daniel Ortega y Rosario Murillo que han hecho del país centroamericano un lugar “asfixiante que hace que la gente se quiera ir”. Ellos son los invitados de Escala en París.
Mónica Baltodano, tras la victoria del FSLN de 1979 fue viceministra de la presidencia de Nicaragua entre 1982 y 1990. Decidió abandonar Nicaragua en 2021 ante el hostigamiento del régimen de Daniel Ortega. Julio López participó en la llamada ofensiva final de 1979 contra la dictadura de Anastasio Somoza, fue director de relaciones internacionales del FSLN. Ambos efectúan una gira por varios países de Europa para dar a conocer la situación de su país y la política represiva que Daniel Ortega impone para acallar toda oposición a su gobierno.
Cuando preguntamos a Mónica Baltodano, ex comandante guerrillera, una de las tres mujeres que condujo la ofensiva contra Anastasio Somoza, cómo define la situación que vive Nicaragua, no duda en responder «vivimos bajo una dictadura absolutista que controla totalmente todos los poderes del Estado y ha suspendido de manera absoluta todos los derechos de los nicaragüenses, de información, de prensa, de organización, de movilización, de asociación e incluso ha llegado hasta prohibir actividades religiosas. Así que el régimen que se ha implantado en Nicaragua es una dictadura atroz. De alguna manera sus rasgos son peores que los de la dictadura de Somoza, a la que combatimos en los años 70» (…)
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Nicaragua : du sandinisme à la dictature d’Ortega (interview de Mónica Baltodano par Jean-Jacques Kourliandsky / Fondation Jean Jaurès)
Figure sandiniste historique de premier plan et ancienne ministre, aujourd’hui dans l’opposition au régime de Daniel Ortega, Mónica Baltodano revient sur son parcours militaire et politique et sur la dérive dictatoriale d’Ortega, mais aussi sur son engagement et son rôle essentiel dans l’opposition sandiniste au régime. Elle est interrogée par Jean-Jacques Kourliandsky, directeur de l’Observatoire de l’Amérique latine de la Fondation Jean-Jaurès.
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