Uruguay : grève générale et manifestations massives contre la politique libérale du gouvernement (Meriem Laribi / RT France)


L’Uruguay a connu le 15 septembre sa plus grande mobilisation sociale contre le gouvernement de droite libérale du président Luis Lacalle Pou, qui tente d’imposer une loi contenant des mesures libérales dénoncées par les syndicats et l’opposition.

Manifestation pour protester contre les coupes budgétaires du gouvernement dans la santé et l’éducation et contre la baisse des salaires des fonctionnaires à Montevideo, en Uruguay, le 15 septembre 2021. © Matilde Campodónico Source: AP

Des manifestations de grande envergure se sont tenues le 15 septembre à Montevideo dans le cadre d’une grève générale de 24 heures, très suivie, à l’appel de l’Intersyndicale plénière des travailleurs – Convention nationale des travailleurs (PIT-CNT), seule confédération syndicale uruguayenne.

Il y aura un avant et un après cette énorme mobilisation

Les motifs de cette mobilisation massive sont nombreux, les manifestants exigeant des solutions en matière de travail, de santé, de défense de l’éducation publique, de logement décent ou encore contre la faim. Les protestataires s’opposent en outre fermement à la privatisation des entreprises publiques telles que la société de télécommunications ANTEL, le port de Montevideo et la compagnie pétrolière nationale ANCAP, et leur cession à de grands capitaux transnationaux. Les grévistes exigent également des mesures de lutte contre le chômage et une augmentation des salaires, dans le public comme dans le privé.

Avec cette grève, la centrale syndicale PIT-CNT vise à faire abroger 135 articles d’une législation présentée par le gouvernement de droite libérale, explique Telesur. Cette loi, dite de Considération urgente (LUC), annoncée par le président de droite Luis Lacalle Pou dès sa prise de pouvoir en mars 2020, est décriée depuis lors par la confédération qui estime qu’elle condense une politique d’ajustement économique néolibérale.

«L’Uruguay a simplement besoin de travailler davantage», rétorque le chef de l’État

Après être parvenus à réunir 800 000 signatures, la centrale syndicale et les partis d’opposition ont réussi à obtenir l’organisation d’un referendum pour statuer sur l’abrogation des 135 articles de la loi LUC. Celui-ci doit se tenir au milieu de l’année 2022. Cette loi contestée compte plus de 450 articles et aborde des sujets aussi divers que la sécurité, la fiscalité, le droit du travail ou l’éducation.

Les articles décriés englobent un si grand nombre de secteurs que dans les rues de Montevideo le 15 septembre, on a pu voir défiler côte à côte ouvriers ruraux, coopératives, étudiants, acteurs culturels, sportifs, médecins, banquiers, etc. qui ont marché par milliers aux abords du Palais législatif. (…)

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