🇻🇪 Venezuela : l’effondrement d’une mine illégale fait au moins quinze morts (L’Obs / AFP)
L’accident s’est produit mardi après-midi dans la mine Bulla Loca, à sept heures de navigation par le fleuve de La Paragua dans l’État méridional de Bolivar. Plusieurs dizaines de personnes travaillaient dans cette carrière à ciel ouvert quand une avalanche s’est déclenchée, ensevelissant plusieurs mineurs.
« Jusqu’à présent, nous avons quinze morts et onze blessés », a déclaré Nicolás Maduro sur la chaîne télévisée étatique. Un peu plus tôt, Yorgi Arciniega, maire de la municipalité d’Angostura, qui comprend La Paragua, avait indiqué à l’AFP un bilan provisoire de vingt-cinq morts et quinze blessés. […]
Des proches attendaient des nouvelles à Puerto Guacara, dans la région de La Paragua, d’où partent des bateaux pour la mine après un voyage fluvial de sept heures. Des groupes de jeunes à moto accompagnaient les camions transportant les corps ramenés de la mine.
Opérations de secours
« Mon petit frère, mon petit frère », a crié une jeune fille près d’un corps, recouvert d’un drap installé dans une pièce aménagée pour la veillée funèbre. « Nous demandons des hélicoptères pour nous aider à sortir les blessés », a déclaré à l’AFP une femme qui attendait des nouvelles de son beau-frère, père de trois enfants.
Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la capitale de l’Etat, Ciudad Bolivar, à environ quatre heures de la mine Bulla Loca, où travaillaient quelque deux cents personnes, selon les estimations du gouvernement. Une équipe de secours et de sauvetage s’est également rendue dans la région depuis Caracas pour soutenir les efforts de recherche. « Nous sommes en train d’évaluer les dégâts, d’analyser les secours », a assuré à l’AFP le vice-ministre de la gestion des risques et de la protection civile, le général Carlos Pérez Ampueda.
De nombreuses mines illégales dans la région
La région de Bolivar abrite d’importantes réserves d’or, de diamants, de fer, de bauxite ou de quartz. Des mines y sont exploitées par l’État, mais aussi par des groupes illégaux. « C’était à prévoir », a déclaré Robinson Basanta, un habitant de la région, en évoquant les conditions d’insécurité dans lesquelles travaillent les mineurs, qui vivent pour la plupart dans une extrême pauvreté. (…)
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