🇦🇷 Argentine: l’agence de presse publique Télam fermée à ses salariés, le site web inaccessible (RFI / France 24)


En Argentine, le gouvernement a suspendu pour une semaine les activités de l’agence de presse publique Télam. Vendredi, le président Javier Milei avait annoncé la fermeture de l’agence, qu’il a qualifié « d’organe de propagande ».

Des membres de la police fédérale argentine devant le siège de l’agence de presse publique Télam à Buenos Aires, le 4 mars 2024. AFP. Luis Robayo

En plus des lourdes barrières métalliques installées dans la nuit de dimanche à lundi, des agents de police en faction interdisent l’accès aux locaux de l’agence Télam à Buenos Aires. Devant le bâtiment, des centaines de personnes sont venues dénoncer lundi une atteinte brutale à la liberté de la presse de la part du gouvernement de Javier Milei, rapporte notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience.

« Cette tentative inédite depuis le retour de la démocratie de faire taire un média de communication, nous ne la permettrons pas ! Cette agence fonctionne depuis plus de 78 ans, et elle va à continuer à fonctionner ! », veut croire une manifestante.

Depuis lundi, le site web de l’agence et son service de dépêches sont hors service. « Jamais je n’ai vu une chose pareille », s’étonne Hernán Campaniello, journaliste et secrétaire de rédaction à Télam. « Télam c’est la seule agence de presse actuellement. On a huit cents clients, des petites radios communautaires aux grands médias argentins qui se nourrissent des informations que nous générons. »

Lundi matin, Hernán et les sept cents employés de Télam ont appris qu’ils étaient dispensés de travailler pendant une semaine, le temps que le gouvernement définisse le plan de fermeture de l’agence. « Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer à payer la maternelle de mon petit, mon loyer. Donc je suis vraiment inquiet pour le futur de ma famille et pour moi aussi », confie le journaliste. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Reportage de France 24

Voir également cet article réservé aux abonné.es : Javier Milei ferme brutalement l’agence de presse argentine Télam (François-Xavier Gomez / Libération)