🇻🇪 Venezuela : investiture de Nicolás Maduro le 10 janvier 2025 (revue de presse)


Le président Nicolás Maduro a prêté serment vendredi 10 janvier pour son troisième mandat. Il est engagé dans un bras de fer avec l’opposition et une partie de la communauté internationale qui contestent sa réélection. Revue de presse. (Les articles les plus récents sont en haut de la page).

Le président Nicolás Maduro prononce un discours devant le palais de Miraflores à Caracas, le 10 janvier 2025  –  Federico Parra – Caracas (AFP)

Caracas, Venezuela : Confusions démocratiques et réajustements internationaux (Jean-Jacques Kourliandsky / Nouveaux Espaces Latinos / 16 janvier)

Vendredi 10 janvier 2025, Nicolás Maduro a pris officiellement ses fonctions de président du Venezuela.  Premier magistrat sortant, il a en effet gagné dans la contestation les élections du 28 juillet 2024. Edmundo González, candidat malheureux du deuxième tour, l’accuse de s’être imposé à la déloyale. Ce point de vue, celui des opposants, est partagé par un certain nombre de gouvernants étrangers. Mais d’autres ont félicité Nicolás Maduro.  Aucun compromis n’ayant été accepté par vainqueur et vaincu, la fièvre est montée au point de faire du 10 janvier 2025 une journée de crise  aux retombées multiples.

Illustration : Nouveaux Espaces Latinos

La mayonnaise des tensions a glissé du local au global de façon surprenante, compte tenu de ce qu’est le Venezuela.  À supposer que la votation de juillet 2024 ait été manipulée par le pouvoir en place, comment comprendre cette montée d’adrénaline de Buenos Aires à Madrid, de Lima à Mexico, de Santiago du Chili à Panamá Ville ? L’enjeu vénézuélien, est-il de nature à provoquer un tel dérapage international ?  Au nom de quels intérêts ? L’éthique ? L’économie ? La géopolitique ? Une certitude.  L’élection a bel et bien été truquée. Les faits collectés par les opposants, comme par les observateurs de la Fondation Carter, le relevé des évènements courants, sont difficilement contestables. Les candidats oppositionnels les plus crédibles, comme Corina Machado, ont été empêchés de se présenter. La campagne officielle disposait de moyens matériels et de facilités sans commune mesure avec ceux dont disposait les adversaires du pouvoir en place.  L’organisme chargé de veiller au bon déroulement du scrutin, la CNE, la Commission Nationale Électorale, n’a pas cette fois-ci rendu public les résultats bureau de vote par bureau de vote. Le Tribunal suprême saisi de façon juridiquement insolite n’a pas exigé, comme pourtant le veut la loi, la publication des procès-verbaux électoraux. Il a validé le résultat donné par la CNE. Ce tribunal est, il est vrai, composé depuis 2017 de juges amis des autorités.

Le résultat est donc, sous réserve de la publication des résultats, bureau par bureau, non conforme aux règles de la démocratie, telles que définies par la législation vénézuélienne. Les opposants ont protesté. Ils ont cherché des soutiens extérieurs.  Cette quête s’est révélée positive, mais de façon partielle. Régionalement, les présidents argentin, chilien, dominicain, équatorien, guatémaltèque, panaméen, paraguayen, péruvien, uruguayen, ont reconnu la victoire du candidat de l’opposition, Edmundo González.  Les chefs d’État d’Argentine, d’Uruguay, du Pérou, de République Dominicaine, ont réservé à Edmundo González, un accueil de Président du Venezuela, à quelques jours du 10 janvier. Les États-Unis, du moins le président en fonction à ce moment-là, Joe Biden, ont adopté une position identique. Brésil, Colombie et Mexique ont demandé l’organisation d’une nouvelle consultation. Les pays européens ont refusé de valider la votation. L’Espagne a accordé l’asile politique à Edmundo González. Le Parlement européen lui a décerné le Prix Sakharov des droits de l’homme. Mais l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie, la Pologne, toutefois ne lui accordent aucune légitimité présidentielle. Les gouvernements des pays cités, à l’exception du Brésil, de la Colombie et du Mexique, n’ont pas été, même de façon symbolique présents à la prise de fonction présidentielle de Nicolás Maduro. Plusieurs États de la région ont en revanche salué la victoire de Nicolás Maduro, la Bolivie, Cuba, le Honduras et le Nicaragua. (…)

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Restrictions diplomatiques au Venezuela (Le Télégramme / AFP / 16 janvier)

Caracas a décidé, mardi 14 janvier, de limiter à trois par pays le nombre de diplomates français, néerlandais et italiens autorisés à rester au Venezuela, jugeant la conduite de leurs gouvernements « hostile », quelques jours après l’investiture de Nicolás Maduro pour un troisième mandat contesté par une grande partie de la communauté internationale.

« La France prendra, à titre national, toutes les mesures de réciprocité qu’elle jugera nécessaires », et « reste en coordination étroite avec ses partenaires européens également ciblés par cette décision », a indiqué, ce jeudi, le ministère des Affaires étrangères, précisant que la chargée d’affaires vénézuélienne à Paris avait été convoquée mercredi. […] L’Italie avait réagi mercredi en annonçant aussi la convocation du chargé d’affaires du Venezuela à Rome pour protester contre ces restrictions. Et les Pays-Bas ont ordonné mercredi au Venezuela de réduire de quatre à deux le nombre de diplomates accrédités à La Haye, en rétorsion à la décision de Caracas. (…)

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Des pays d’Amérique latine dénoncent l’investiture de Nicolás Maduro (La Presse / AFP / 11 janvier)

Plusieurs pays d’Amérique latine ont dénoncé samedi 11 janvier la prestation de serment contestée de Nicolás Maduro pour un troisième mandat à la tête du Venezuela, le Brésil évoquant notamment « sa grande préoccupation » au sujet de « violations des droits de la personne d’opposants ».

Nicolás Maduro. Photo Ariana Cubillos, Archives Associated Press

Proclamé vainqueur de la présidentielle de juillet malgré des soupçons de fraude massive, M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a été investi vendredi pour un nouveau mandat de six ans, une cérémonie largement boudée par la communauté internationale.

L’ancien président colombien Alvaro Uribe a appelé samedi à une intervention militaire « pour chasser » M. Maduro tandis qu’à Caracas les partisans de celui-ci ont fêté son investiture avec notamment une grande parade de motards dans la capitale Caracas.

L’Équateur, le Panama, le Costa Rica et la République dominicaine, qui composent l’Alliance pour le développement en démocratie (ADD), ont eux rejeté « de la manière la plus énergique l’acte illégitime d’investiture […] produit d’une fraude électorale imposée par la terreur d’État contre le peuple vénézuélien », selon un communiqué.

« Même si nous reconnaissons des gestes de détente du gouvernement Maduro, comme la libération de 1500 détenus ces derniers mois, le gouvernement brésilien déplore les récents épisodes d’arrestations, de menaces et de persécution d’opposants politiques » vénézuéliens, a affirmé le ministère des Affaires étrangères du Brésil dans un communiqué.

Le Brésil du président de gauche Luis Inácio Lula da Silva n’a pas reconnu officiellement la victoire du président socialiste, demandant que le pouvoir vénézuélien publie les procès-verbaux du scrutin de juillet. (…)

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Nicolás Maduro investi au Venezuela : l’UE, Washington et Londres dénoncent un président «illégitime» et prennent des sanctions (Libération / AFP / 10 janvier)

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a prêté serment ce vendredi 10 janvier pour un troisième mandat de six ans. Une réélection contestée par l’opposition, qui revendique la victoire et qualifie la prestation de serment de «coup d’État».

Photo diffusée par le service de presse de la présidence vénézuélienne  (Venezuelan Presidency / AFP)

«Je jure que ce nouveau mandat présidentiel sera celui de la paix, de la prospérité, de l’égalité et de la nouvelle démocratie. Je le jure par l’histoire, je le jure sur ma vie. Je tiendrai parole !» Fort du soutien de l’armée et d’une administration aux ordres, le président vénézuélien sortant Nicolas Maduro a prêté serment ce vendredi 10 janvier pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie à Caracas. L’opposition, qui revendique la victoire pour son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia – exilé en Espagne depuis septembre – à la présidentielle de juillet, qualifie la prestation de serment du dirigeant vénézuélien de «coup d’État».

À l’international, l’investiture de Maduro, 62 ans, a également été vivement dénoncée. Les Etats-Unis parlent ce vendredi d’un «simulacre» et ont imposé de nouvelles sanctions contre Caracas. Elles portent notamment à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire le dirigeant vénézuélien en justice. «Maduro a démontré, une fois de plus, son mépris total pour les normes démocratiques et procède à une inauguration illégitime», a indiqué à des journalistes un haut responsable américain en présentant les mesures. Elles comprennent également des restrictions de visas envers des caciques du pouvoir et des sanctions économiques visant huit hauts grands dirigeants d’entreprises vénézuéliens. Parmi ces personnes figurent de hauts responsables de l’armée et de la police, ainsi que les présidents de la compagnie pétrolière et de la compagnie aérienne publiques du pays. (…)

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Le Venezuela ferme ses frontières avec la Colombie craignant un «complot international» (Libération / / AFP / 10 janvier)

Quelques heures avant l’investiture contestée du président Nicolás Maduro pour un troisième mandat ce vendredi 10 janvier, les autorités vénézuéliennes ont fermé les frontières avec la Colombie, dénonçant un «complot international visant à troubler la paix» du pays.

La frontière entre la Colombie et le Venezuela, sur la pont Simon Bolívar, à Cúcuta, le 7 janvier. Schneyder Mendoza / AFP

Une investiture sous haute tension. Le Venezuela a fermé, ce vendredi 10 janvier, sa frontière avec la Colombie pendant trois jours, invoquant un «complot international», quelques heures avant l’investiture du président Nicolás Maduro pour un troisième mandat consécutif. […] «Nous avons des informations concernant un complot international visant à troubler la paix des Vénézuéliens» et «nous allons ordonner, sur instruction du président Nicolás Maduro, la fermeture de la frontière avec la Colombie», a déclaré Freddy Bernal, gouverneur de l’État régional de Tachira, à la frontière avec la Colombie. (…)

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Venezuela: l’opposition manifeste la veille de l’investiture de Maduro (France 24 / 9 janvier)

Après cinq mois dans la clandestinité, la cheffe de l’opposition vénézuélienne est sortie de l’ombre la veille de l’investiture de Nicolas Maduro pour participer à un rassemblement à Caracas. Selon l’opposition, Maria Corina Machado a été brièvement détenue par les forces de l’ordre en quittant la manifestation, le gouvernement dénonce “une invention”.

Reportage de France 24

Elle l’avait annoncé et a tenu parole. La cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, qui vit dans la clandestinité depuis fin juillet et n’était pas apparue en public depuis des mois, est arrivée, jeudi 9 janvier, à la manifestation contre l’investiture de Nicolas Maduro avant d’être arrêtée brièvement par les forces de sécurité.

Vêtue de blanc et brandissant un drapeau vénézuélien, Maria Corina Machado est arrivée au rassemblement dans le quartier commercial de Chacao à bord d’un camion, sous les applaudissements.

L’opposition vénézuélienne a dénoncé le bref “enlèvement” de Maria Corina Machado à la fin de la manifestation. “En quittant le rassemblement Maria Corina Machado a été interceptée et renversée de la moto qui la transportait. Elle a été emmenée de force. Pendant son enlèvement, elle a été forcée d’enregistrer plusieurs vidéos et a été relâchée par la suite”, souligne son équipe sur les réseaux sociaux.

[…] Le pouvoir a aussitôt nié cette version, évoquant une “invention, un mensonge”, selon l’expression du ministre de l’Intérieur. “Ils (l’opposition) voulaient alarmer tout le Venezuela et ils ont fini par faire la chose la plus ridicule qui soit, en mentant, en disant que le gouvernement avait capturé Maria Corina”, a assuré Diosdado Cabello. (…)

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Venezuela : l’armée rejette l’appel à reconnaître l’opposant Edmundo González Urrutia comme président (Libération / AFP / 6 janvier)

L’opposant, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet, a lancé ce lundi 6 janvier un appel dans une vidéo à le reconnaître comme président, à quatre jours de l’investiture du sortant Nicolás Maduro.

Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino López, s’adresse aux médias, accompagné du haut commandement militaire des forces armées, au ministère de la Défense, à Caracas, le 6 janvier 2025. Venezuela’s Defence Ministry / Reuters

Même exilé loin d’Amérique du Sud, Edmundo González Urrutia continue de crisper les autorités vénézuéliennes. Lundi 6 janvier, le pays a rompu ses relations avec le Paraguay pour son soutien à l’opposant, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet face à Nicolás Maduro, proclamé vainqueur d’un scrutin contesté et entaché de fraude selon l’opposition. «Le Venezuela a décidé, dans le plein exercice de sa souveraineté, de rompre ses relations diplomatiques avec la république du Paraguay et de procéder au retrait immédiat de son personnel diplomatique accrédité dans le pays», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Edmundo González Urrutia avait déjà échaudé l’armée vénézuélienne plus tôt dans la journée, après l’avoir enjointe à soutenir sa victoire dans une vidéo. «Nous avons vu avec une profonde indignation une vidéo publiée […] par le lâche Edmundo González Urrutia», a répondu le général Vladimir Padrino, ministre de la Défense de ce pays sud-américain secoué par des troubles post-électoraux qui ont fait 28 morts, 200 blessés et 2 400 arrestations, cet été. Il «s’adresse sans vergogne et avec insolence aux forces armées nationales bolivariennes. Nous rejetons catégoriquement et avec une véhémence absolue cet acte clownesque et bouffon», a ajouté le haut gradé, tout en jurant «fidélité, obéissance et subordination solennelles» au président Maduro. «Le monde entier doit savoir que le 10 janvier, nous ratifierons l’engagement total envers la démocratie vénézuélienne et reconnaîtrons le citoyen Nicolás Maduro comme président constitutionnel […] réélu pour la période de 2025 à 2031», a ajouté le général Padrino qui avait donné des gages de fidélité au chef de l’Etat dès le surlendemain du scrutin. (…)

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Venezuela: l’opposant González Urrutia rencontre Biden avant l’investiture de Nicolás Maduro (RFI / 6 janvier)

L’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet 2024, doit être reçu par Joe Biden ce lundi 6 janvier, après avoir appelé l’armée à le reconnaître comme président et à quatre jours de l’investiture prévue du sortant Nicolás Maduro.

Le pouvoir a réaffirmé dimanche qu’il respecterait le calendrier qui prévoit l’investiture vendredi de Nicolás Maduro, proclamé vainqueur d’un scrutin contesté et entaché de fraude selon l’opposition. Signe de la tension, il a déployé massivement des forces de l’ordre dans le centre de Caracas pour une cérémonie à l’Assemblée nationale où doit avoir lieu l’événement.

Mais l’opposition cherche à maintenir la pression et sa cheffe Maria Corina Machado a appelé les Vénézuéliens à manifester jeudi, veille de la prestation de serment du dirigeant socialiste qui a succédé en 2013 à Hugo Chávez.

Candidat de l’opposition au scrutin désormais en exil, Edmundo González Urrutia effectue une tournée internationale à l’approche de l’événement avec une étape aux États-Unis, qui à l’instar de l’Union européenne, de l’Argentine ou encore de l’Uruguay, ne reconnaissent pas la victoire de Nicolás Maduro.

« Le président Biden devrait rencontrer demain le président élu González Urrutia », a déclaré dimanche à l’AFP une source américaine au courant de cette réunion symbolique. Avant cette rencontre, l’opposant s’est adressé aux forces armées, considérées comme un pilier du pouvoir du président Maduro. (…)

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L’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia en tournée latino-américaine (RFI / AFP / 4 janvier)

L’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia a rencontré samedi 4 décembre à Buenos Aires le président argentin Javier Milei, dans ce qu’il présente comme une « tournée latino-américaine », quelques jours avant l’investiture de Nicolás Maduro à Caracas, qu’il affirme avoir battu aux élections de juillet.

Edmundo González Urrutia au Parlement européen, à Strasbourg, le 17 décembre 2024. Photo : Pascal Bastien / AP

Dans le cadre d’une « tournée latino-américaine », l’opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia est reçu samedi 4 janvier par le président argentin Javier Milei à la Casa Rosada, le palais présidentiel. Sa visite en Argentine intervient en pleine escalade de tensions entre Buenos Aires et Caracas, et alors que celui qui revendique toujours la victoire à la présidentielle du 28 juillet avait promis de rentrer au Venezuela pour « prendre ses fonctions » le 10 janvier.

Les relations entre Buenos Aires et Caracas sont à couteaux tirés depuis l’arrestation au Venezuela d’un gendarme argentin, le 8 décembre dernier. Arrêté alors qu’il passait la frontière avec la Colombie pour aller visiter sa compagne, Nahuel Gallo est accusé d’« espionnage terroriste » par le régime chaviste de Nicolás Maduro.

Le gouvernement de Javier Milei estime que Caracas utilise le gendarme comme un otage et a déposé plainte jeudi 2 janvier devant la Cour pénale Internationale pour « détention arbitraire » et « disparition forcée ». Quelques heures plus tard, le gouvernement vénézuélien a publié des images du gendarme censées constituer une preuve de vie. r…)

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Le Venezuela offre 100 000 dollars pour capturer l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia (France 24 / 3 janvier)

L’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire lors de l’élection fin juillet face à Nicolas Maduro, est en chemin vers l’Argentine depuis Madrid, où il était en exil. Les autorités offrent une récompense de 100 000 dollars pour toute information menant à son arrestation.

L’opposant vénézuélien en exil Edmundo González Urrutia, qui revendique la victoire lors de l’élection du 28 juillet face au président Nicolás Maduro, est en chemin pour l’Argentine, alors que les autorités vénézuéliennes offrent une récompense de 100 000 dollars pour toute information permettant de le capturer.

Edmundo González Urrutia, exilé en Espagne depuis septembre et qui a promis de revenir dans son pays pour “prendre ses fonctions” le 10 janvier à la place de Nicolás Maduro, doit arriver dans quelques heures à Buenos Aires, a indiqué jeudi 2 janvier à l’AFP une source au sein de la présidence argentine, sans fournir plus de détails.

Peu avant, Caracas avait annoncé offrir une récompense de 100 000 dollars pour toute information menant à la capture de l’opposant vénézuélien. “Recherché. Ordre de capture. Récompense : 100 000 $”, peut-on lire sur une affiche publiée sur les réseaux sociaux par la police vénézuélienne, avec une photo d’Edmundo González Urrutia. L’affiche sera mise en place dans les aéroports et les points de contrôle policiers de tout le pays, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP.

La proclamation de la réélection de Nicolás Maduro pour un troisième mandat de six ans a été vivement contestée par l’opposition, qui considère que Edmundo González Urrutia est le vainqueur, avec plus de 67 % des suffrages. L’ancien diplomate et la cheffe de l’opposition vénézuélienne, María Corina Machado, qui vit dans la clandestinité, ont appelé mardi leurs concitoyens à manifester, alors que le président Nicolás Maduro doit prêter serment le 10 janvier pour un troisième mandat. “Prenons ensemble l’engagement que mon mandat débutera en 2025”, a déclaré Edmundo González Urrutia.

Les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissent pas la réélection de Nicolas Maduro, élu depuis 2013 après des scrutins contestés.

Nicolás Maduro, qui estime que les accusations de fraude électorale font partie d’un plan pour mener à bien un “coup d’État” dans le pays, se prépare à prêter serment le 10 janvier, soutenu par l’armée. “Le 10 janvier 2025, nous descendrons dans la rue par millions pour prêter serment pour le Venezuela”, peut-on entendre dans une vidéo que le président a publiée jeudi sur Instagram, reprenant les images d’un discours prononcé en décembre aux portes du palais présidentiel à Caracas. (…)

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