En 2018, deux cents personnes ont été assassinées pour avoir défendu leurs terres et l’environnement (Sarah Roubato / La relève et la peste)

Selon l’ONG britannique Global Witness, en 2018, près de 200 personnes ont été assassinées pour avoir défendu leurs terres et l’environnement. 30 aux Philippines, 24 en Colombie, 23 en Inde, 20 au Brésil, 20 au Guatemala, 14 au Mexique. L’Amérique latine concentre 60 % des assassinats.

La protection du vivant n’est plus seulement une cause. C’est devenu une guerre. Avec ses territoires convoités et défendus, ses enjeux économiques et de luttes de pouvoir, ses doubles jeux et ses alliances. 

En Amazonie, cette guerre continue à faire des morts. Ce vendredi, Paulo Paulino Guajajara, membre de l’ONG créé par les autochtones pour lutter contre les coupes illégales de bois et l’expansion agricole, a été assassiné dans la région d’Arariboia, dans l’État du Maranhão au Brésil. Il est le cinquième de cette organisation en trois ans. 

Laercio Guajajara, Paulo Paulino Guajajara et Olimpio Guajajara, , gardiens de la forêt.
(Photo by HO / SURVIVAL INTERNATIONAL / AFP) /

Devant l’inefficacité de la police nationale, les autochtones ont décidé de défendre la forêt et ses habitants, patrouillant et détruisant les campements de coupe illégale et remettant les trafiquants entre les mains de la police. Sous ce gouvernement mais aussi sous les précédents, les intérêts communs entre les élites politiques et les exploitants locaux laissant ces crimes impunis.

Selon l’ONG britannique Global Witness, en 2018, près de 200 personnes ont été assassinées pour avoir défendu leurs terres et l’environnement. 30 aux Philippines, 24 en Colombie, 23 en Inde, 20 au Brésil, 20 au Guatemala, 14 au Mexique. L’Amérique latine concentre 60 % des assassinats. Mais ces chiffres ne sont que la partie immergée de l’iceberg. (…)

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