25 Novembre. Mobilisations contre les violences faites aux femmes en Amérique latine (revue de presse fr.esp.)


Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 25 novembre dans plusieurs pays à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, réclamant des changements de comportements des hommes et davantage de moyens et d’efficacité des États. De nombreux rassemblements ont aussi eu lieu en Amérique latine, où 4.050 féminicides ont été recensés en 2022, selon une agence régionale de l’ONU.


Manifestation contre les violences faites aux femmes le 25 novembre 2023 à Buenos Aires. Photo : Thomas Cuesta / AFP

En Argentine, la marche avait pour mot d’ordre la défense des politiques de genre après l’élection du nouveau président ultralibéral controversé Javier Milei, qui a annoncé durant la campagne vouloir supprimer le ministère des Femmes et s’est dit contre le droit à l’avortement. Au Brésil, un alignement de paires de chaussures accompagnées de prénoms de femmes sur la plage de Copacabana, à Rio, symbolisait les 722 féminicides recensés dans le pays en 2022. “Attention le machisme tue”, pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes à Santiago du Chili, ou “pas une de moins, nous nous aimons vivantes”, dans une manifestation au Venezuela. (extrait d’un article de La Croix) Revue de presse.

Argentine : manifestations contre les violences faites aux femmes, Milei inquiète (La Presse / AFP)

Des milliers de personnes ont manifesté samedi en Argentine, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, avec pour mot d’ordre la défense des politiques de genre après l’élection du nouveau président ultralibéral controversé, Javier Milei.

À Buenos Aires, entre 4000 et 5000 manifestants, selon un journaliste de l’AFP, ont défilé du parlement, qui a adopté en 2017 une loi sur l’égalité des sexes et en 2020 une autre légalisant l’avortement, à la traditionnelle Plaza de Mayo. D’autres manifestations contre les violences à l’égard des femmes ont aussi eu lieu dans plusieurs provinces.

Photo Natacha Pisarenko, Associated Press / Des manifestantes brandissent le foulard en faveur de la décriminalisation de l’avortement.

« Stop à la violence », « Pour un avortement sûr, légal et gratuit », pouvait-on lire sur les nombreuses banderoles brandies par les manifestantes de la capitale, qui ont défilé jusqu’au palais présidentiel aux côtés de militants de partis de gauche et d’organisations de défense des droits de la personne.   « L’affirmation du président élu Milei selon laquelle “la violence n’a pas de genre” nous fait très peur », a témoigné auprès de l’AFP Marcela Morera, 52 ans, dont la fille Julieta est morte à 22 ans, victime d’un féminicide. Javier Milei, élu dimanche dernier président du pays, a dit durant sa campagne vouloir supprimer le ministère des Femmes, du Genre et de la Diversité, qui est chargé de prévenir la violence de genre et d’accompagner les victimes.(…)

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Mexique: une moyenne de dix femmes assassinées chaque jour dans l’indifférence (Emmanuelle Steels / RFI)

Les femmes mexicaines se mobilisent, comme chaque 25 novembre, pour la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Le nombre de féminicides se maintient à un niveau alarmant depuis cinq ans. Plus de 3 700 femmes sont victimes de meurtres chaque année, soit une moyenne de dix par jour. Cette année, les collectifs de manifestantes ont organisé une action pour protester contre la banalisation de la violence contre les femmes.

Chaque jour au Mexique, dix femmes meurent du fait de violences de genre selon les organisations féministes. © AP/Christian Palma

Des étudiantes féministes rassemblées sur le campus de l’université de Mexico préparent 3 000 panneaux en bois peints en mauve et découpés en forme de silhouettes de femmes, qu’elles vont brandir lors de la manifestation de ce samedi. Le Mexique a vu émerger un mouvement féministe très dynamique, qui accompagne les proches de victimes de féminicides.

Zoé González inscrit le nom de Jessica sur une silhouette : elle connaissait de vue cette jeune femme et l’homme qui l’a brutalement assassinée. « C’est une violence atroce. Et le cas particulier de Jessica González nous a fait réaliser à quel point nous étions exposées à la violence féminicide, jusque dans nos cercles proches. (…)

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Colombie: «Patrulla púrpura», la patrouille dédiée aux violences contre les femmes (Najet Benrabaa / RFI)

En Colombie, cette année, plus de 300 cas de féminicides ont été enregistrés entre janvier et juillet, d’après la fondation Pares (Paz y Reconciliación). Au moins une femme est assassinée chaque jour dans le pays. Seulement 3,6 % des cas ont débouché sur des condamnations. Pour faire face à ce phénomène en hausse, les autorités ont créé la « patrulla púrpura » (la brigade pourpre). Plusieurs villes se sont dotées de cette patrouille constituée en majorité par des policières. Sa mission : lutter contre les violences fondées sur le genre.

La «patrulla púrpura» de Medellín parcourant le parc Lleras de Medellín pour sensibiliser sur leur action et la ligne d’urgence 123, novembre 2023. © Najet Benrabaa / RFI

« Une de mes amies a appelé la ligne téléphonique d’urgence 123, une femme a pris mes coordonnées pour nous rappeler. » Après plusieurs heures d’attente, Maria Luisa Anabella perd patience. Elle se rend au commissariat le plus proche. Cette psychologue, dont le nom a été changé pour garantir sa sécurité, a été victime de violences. Après une énième dispute, son petit-ami l’a séquestré plusieurs heures.

« Une fois avec le policier, on a rappelé la ligne et cette fois, ils m’ont rappelé. Ils ont écouté mon histoire et m’ont proposé une aide juridique et même une ambulance si je voulais aller à l’hôpital. Le lendemain, ils ont encore rappelé pour savoir si tout allait bien. Il y a tellement d’appels que la ligne 123 est saturée. »

Pour être plus efficace dans les prises en charge des victimes, après un appel d’urgence au « 123 », depuis un an, c’est la « patrulla purpura » qui prend le relais. À Medellín, la major Deisy Aponte coordonne la première équipe de 10 policières et deux policiers de la ville. Cette brigade violette s’occupe des cas de violences fondés sur le genre: homicides, féminicides, violences familiales et délits sexuels.

« Les femmes victimes de violences ont besoin d’une attention particulière. Étant, nous-mêmes, des femmes, on est plus enclin à comprendre leurs douleurs. Nous sommes des femmes à l’écoute d’autres femmes. Elles ont besoin de soutien et non de victimisation à outrance. Nous avons aussi un homme dans la patrouille. Car, nous formons nos collègues masculins dans les commissariats pour les sensibiliser sur ce type de prise en charge délicate. »

En Colombie, il existe une loi contre le féminicide, la loi 1761 de 2015, connue sous le nom de loi Rosa Elvira Cely (du nom d’une victime), et la norme 1257 de 2008. Ces dernières ordonnent des plans de prévention, détection et prise en charge des situations de harcèlement, d’agression sexuelle ou toute autre forme de violence contre les femmes. Pourtant, « beaucoup de victimes ne veulent pas engager des poursuites, car elles dépendent d’une manière ou d’une autre de leur agresseur ou elles ont peur pour leur vie ou elles ne veulent pas détruire la famille quand il y a des enfants », déplore Deisy Aponte. (…)

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La violencia contra las mujeres no cede en Latinoamérica: más de 4.000 víctimas de feminicidio en 2022 (France 24 / esp.)

Miles de mujeres de Latinoamérica, una de las regiones del mundo con los índices más altos de feminicidio, salieron este sábado 25 de noviembre a manifestarse en defensa de sus derechos, con motivo del Día Internacional de la Eliminación de la Violencia contra la Mujer. La ONU y organismos de derechos humanos hicieron un llamado a los Gobiernos a impulsar de manera urgente políticas de género en esta región, donde al menos 4.050 mujeres fueron víctimas de feminicidio en 2022 y en la que la población femenina también sufre de desigualdad, pobreza, miedo a denunciar y falta de normativas que la protejan.

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Reportaje de France 24

“América Latina será toda feminista”: las mujeres se echan a la calle en Bogotá contra la violencia de género (Daniela Díaz / El País)

Con un concierto de bandas locales y una marcha de tambores, cientos de manifestantes exigieron vivir una vida libre de violencias.

Bogotá. Luisa González (REUTERS)

Los pañuelos púrpuras y verdes irrumpieron este sábado en medio del tráfico y el comercio caótico del centro de Bogotá. “América Latina será toda feminista”, gritaban cientos de mujeres que se atravesaban entre los autos, ante los ojos curiosos de los transeúntes. La manifestación anual del 25 de noviembre en conmemoración del Día Internacional para la Eliminación de la Violencia contra las Mujeres inició en la Plaza de Bolívar y continúo por la carrera décima hacia el sur de la capital colombiana. Al menos 700 personas, según datos de la Alcaldía de Bogotá, caminaron 4 kilómetros al ritmo de batucadas y cánticos, hasta llegar al culmen de la celebración: un concierto al aire libre con artistas femeninas locales y una vigilia en memoria de las víctimas de feminicidios. En otras ciudades como Cali, Medellín, Bucaramanga e Ibagué también hubo concentraciones.

Aunque la convocatoria en esta edición no fue multitudinaria como en otras ocasiones, el movimiento feminista y de mujeres en el país se ha abierto un importante espacio en términos de protesta social independiente en los últimos años. ‘Un rostro colectivo’, la plataforma que organiza la marcha, logró en esta ocasión agrupar una diversidad de asistentes en una jornada pacífica que transcurrió en total tranquilidad. No fue difícil ver familias enteras, donde desde la abuela hasta niñas que no superaban los diez años bailaban al ritmo de las arengas y los tambores. Ejemplo de ese cuadro familiar fue Andrés y sus dos hijas: Libertad y Alegría — como si de una metáfora del evento se tratara —. Tanto Andrés, como las dos niñas, tenían los ojos cubiertos de pintura morada y escarcha. Cuenta que es la primera vez que vienen juntos y es su forma de aportar a esa lucha como hombre: “Una forma de ofrecer un mundo libre de violencia para mis hijas es enseñándoles dónde pueden exigir sus derechos. Vinimos en solidaridad con las mujeres que han sido asesinadas”, apunta. (…)

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