Appel à manifester en faveur de la libération des prisonnières et prisonniers politiques au Chili

Rassemblement le mercredi 1er juillet de 17h30 à 20h30 face à l’ambassade du Chili, Place Salvador Allende (Paris 7ème), Métro La Tour Maubourg.

Alicia Lira, présidente de l’AFEP, devant La Moneda pour la libération des prisonniers politiques mapuche.

Nous informons les citoyennes et citoyens de France, ainsi que la communauté internationale que, depuis le 4 mai 2020 :

Dans la prison d’Angol au Chili, huit prisonniers politiques Mapuche poursuivent une grève de la faim liquide  :

Sergio Levinao Levinao, Juan Calbucoi Montanares, Víctor Llanquileo Pilquimán, Juan Queipul Millanao, Sinecio Huenchullán Queipul, Freddy Marileo Marileo, Danilo Nahuelpi Millanao et Reinaldo Penchulaf Sepúlveda.

Ils demandent leur libération en raison de la pandémie de Covid-19 et du manque de conditions sanitaires dans la prison. Par ailleurs, leur porte-parole Rodrigo Kuripan dénonce que, depuis le 29 mai, administration pénitentiaire n’a pas permis l’entrée de médecins de confiance, ni d’un machi, pour pouvoir prodiguer des soins et connaître leur état de santé.

– Dans la prison de Temuco, le Machi Celestino Cordova poursuit une grève de la faim illimitée jusqu’à ce qu’il puisse bénéficier en lieu et place de sa détention de l’assignation à résidence dans son espace spirituel et sa communauté, de même que les autres prisonniers politiques mapuche.

Il est établi dans le droit international des droits humains que la Convention 169 de l’OIT concernant les peuples indigènes et tribaux dans les pays indépendants doit être prise en compte lors de l’imposition de sanctions pénales prévues par la législation nationale. Cette convention a été ratifiée par l’État du Chili le 15 septembre 2008. La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, approuvée le 13 septembre 2007 par l’Assemblée générale des Nations unies, doit également être prise en compte. Ceci, en vertu du principe des normes minimales pour l’exercice des droits humains de ces peuples et conformément à la Convention n° 107 de 1957 sur la protection et l’intégration des peuples autochtones en vue de leur assimilation dans les sociétés occidentales.

Nous informons également les citoyen.ne.s français.e.s et la communauté internationale qu’environ 2500 militant.e.s de l’explosion sociale qui a commencé le 18 octobre 2019 se trouvent détenu.e.s dans plusieurs prisons du Chili. La majorité d’entre eux sont des jeunes, parfois mineurs, qui ont manifesté pour la première fois pour un Chili plus juste, plus égalitaire et plus démocratique. Tous ces jeunes sont en détention préventive depuis 8 mois pour certains, dans des espaces surpeuplés et sans aucune protection sanitaire contre la pandémie qui s’étend à tout le pays. Parmi eux, deux jeunes viennent d’être condamnés à des peines disproportionnées, tel que ce fut le cas d’anciens prisonniers politiques qui purgent encore des lourdes peines.

Revendications

Nous demandons instamment et en urgence aux autorités de l’État chilien que :

  • les huit prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim à Angol et le Machi Celestino Cordova, à Temuco, puissent bénéficier de l’exécution de leur peine dans leur territoire, conformément à la Convention 169 de l’OIT et aux autres traités de droit international.
  • tous les prisonniers du soulèvement social bénéficient de l’assignation à résidence en lieu et place de leur détention préventive jusqu’à la fin de leur procès.
  • dans le cas des prisonniers politiques antérieurs à la révolte, le gouvernement chilien effectue le même geste qu’il a accompli en faveur des condamnés pour crimes de lèse humanité qui ont pu quitter la prison, c’est-à-dire de commuer leurs peines grâce aux prérogatives présidentielles.

Nous appelons à la protection internationale de la vie des neuf prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim depuis le 4 mai 2020. 

Nous appelons à la protection internationale de la vie des milliers de prisonnières et prisonniers de la révolte sociale au Chili.

Nous appelons à la mise en liberté de tous les prisonnières et prisonniers politiques chilien.ne.s. 

Rendez-vous

📆 Mercredi 1er juillet de 17h30 à 20h30
📍 Face à l’ambassade du Chili, à la Place Salvador Allende (Paris 7e), Métro La Tour Maubourg

+ d’informations sur l’événement Facebook.


ATTENTION : pour que la manifestation puisse se tenir, il faudra que tous les manifestants observent les règles suivantes : distanciation entre les manifestants, port du masque, chaque manifestant doit avoir du gel hydro-alcoolique afin se laver régulièrement les mains. Merci par avance de votre compréhension.


Organisations signataires

Association d’Ex Prisonniers Politiques chiliens – France, Collectif Droits de l’Homme au Chili (France), France Amérique Latine FAL, Collectif International Parrainage Prisonnier.e.s Politiques de la Révolte Sociale au Chili, “Historias Desobedientes-Chile. Hijas, hijos y familiares de genocidas por la Memoria, la Verdad y la Justicia” , Secrétariat International CNT France GT Amériques, Terre et Liberté pour Arauco, Union syndicale Solidaires,  Association ‘Jacques Damiani’ (Chiliens de Fontenay-sous-Bois), Association Nuevo Concepto Latino, Association Relmu-Paris, Collectif pour la Liberté de Ramiro et de tous les prisonniers politiques chiliens, CSIA Nitassinan (Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques), Réseau syndical international de solidarité et de luttes.