Assassinat du président haïtien (déclaration de la plateforme française de solidarité avec Haïti et revue de presse)


Le président haïtien Jovenel Moïse, a été assassiné mercredi 7 juillet. Sa résidence, en banlieue de Port-au-Prince, a été attaquée vers 1h du matin par des hommes armés. L’épouse du président a été blessée dans l’attaque et hospitalisée. Quatre “mercenaires” impliqués dans cette attaque ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a annoncé mercredi soir la police de ce pays des Caraïbes déjà plongé dans une crise profonde. L’état de siège a été décrété.

Le président haïtien Jovenel Moïse, le 7 janvier 2020 à Port-au-Prince.
© CHANDAN KHANNA / AFP

Dans ce contexte instable, La Plateforme Française de Solidarité avec Haïti appelle plus que jamais à la solidarité internationale avec le peuple haïtien et réclame la tenue d’élections législatives, sénatoriales et présidentielles libres et transparentes, ainsi que la caducité du référendum de modification de la constitution.

Voir également ces communiqués plus anciens :
– Venir à bout des défaites et des désespérances (tribune)
Déclaration de la Plateforme française de solidarité avec Haïti
– Solidarité avec le peuple haïtien. (Communiqué de FAL)


Haïti: Jovenel Moïse assassiné, «signe d’une violence incontrôlable» (émission de Mikaël Ponge / RFI)

L’annonce de l’assassinat a été faite par le Premier ministre par intérim Claude Joseph. «Le président a été assassiné chez lui par des étrangers qui parlaient l’anglais et l’espagnol. Ils ont attaqué la résidence du président de la République», a-t-il déclaré. «La situation sécuritaire est sous contrôle», a-t-il ajouté, déclarant quelques heures plus tard l’état de siège qui octroie des pouvoirs renforcés à l’exécutif.

Édition spéciale du journal d’Haïti et des Amériques, avec Amélie Baron, correspondante de RFI à Haïti , le journaliste Frantz Duval du Nouvelliste, Frédéric Thomas, chargé d’études au CETRI, le centre tricontinental pour qui cet assassinat « est le marqueur d’une violence incontrôlée et incontrôlable », et Jean-Marie Théodat, Haïtien d’origine, maître de conférence à l’Université Panthéon Sorbonne à Paris qui y voit le signe « d’un effondrement de l’État ».

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Au lendemain de l’assassinat de son président, Haïti au bord de l’abîme (France 24 / AFP)

Qui a assassiné le président Jovenel Moïse ? Quatre “mercenaires” ont été tués et deux autres arrêtés selon la police. Ce meurtre, qui a choqué Haïti et la communauté internationale, menace de déstabiliser encore davantage un pays déjà fragile. Aucune information sur l’identité ou les motivations de ses auteurs n’a été donnée pour le moment.PUBLICITÉ

Le président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné par un commando armé, mercredi 7 juillet, en pleine nuit à son domicile. Quatre “mercenaires” impliqués dans cette attaque ont été tués et deux autres ont été arrêtés, a annoncé mercredi soir la police de ce pays des Caraïbes déjà plongé dans une crise profonde. L’état de siège a été décrété.

L’aéroport de Port-au-Prince a été fermé et la République dominicaine a fermé sa frontière avec Haïti. Un deuil national de deux semaines a été proclamé et prend effet ce jeudi.

Le président Moïse a été tué à son domicile vers 01 h heure locale, dans la nuit de mardi à mercredi. D’après le juge chargé de l’affaire, cité par la presse locale, sa dépouille a été retrouvée criblée de 12 balles, et son bureau et sa chambre avaient été saccagés. 

Le flou autour des assaillants

Selon le Premier ministre par intérim Claude Joseph, les assaillants étaient “des étrangers qui parlaient l’anglais et l’espagnol”. La police a indiqué mercredi soir avoir pourchassé les membres présumés du commando aussitôt après l’attaque et être toujours “engagée dans la bataille avec ces assaillants”. 

“Depuis cette nuit, nous nous battons contre eux”, a déclaré, dans une allocution à la télévision, le directeur général de la police nationale d’Haïti, Léon Charles. “Quatre mercenaires ont été tués, deux ont été interceptés sous notre contrôle”, a-t-il ajouté. “Trois policiers qui avaient été pris en otage ont été récupérés”, a-t-il précisé. Aucune autre information sur les auteurs de l’assassinat n’a été divulguée.

Plus tôt, le Premier ministre Claude Joseph avait annoncé dans un discours en créole, “l’état de siège dans tout le pays”, octroyant des pouvoirs renforcés à l’exécutif pour une durée de quinze jours. Appelant la population au calme, il a promis que “les assassins paieraient pour ce qu’ils ont fait devant la justice”.

Selon l’ambassadeur haïtien aux États-Unis, Bocchit Edmond, le commando était composé de mercenaires “professionnels” s’étant fait passer pour des responsables de l’agence américaine antidrogue. (…)

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