Bolivie : derrière la crise électorale, un coup d’état. Dossier de presse et analyses.

Evo Morales a été élu le 20 octobre dernier avec un peu plus de 47% des voix face au candidat libéral. Ce résultat, contesté par une partie non négligeable de la population, a donné lieu à des manifestations et des émeutes à la Paz, Cochabamba, Santa Cruz, Potosí… La droite s’est regroupée derrière son candidat Carlos Mesa, puis sous la bannière de Fernando Camacho, leader fascisant du Comité Civique Pro Santa Cruz. Des milliers de partisan.e.s de Morales ont également défilé dans tout le pays. Suite à la démission du vice président du Tribunal Suprême Électoral, le gouvernement a proposé aux observateurs de l’OEA de mener un audit du décompte officiel, puis Evo Morales a tenté d’apaiser la situation en annonçant de nouvelles élections et la rénovation du Tribunal électoral. Mais la droite a obtenu l’appui de membres de la police et du commandement des forces armées pour pousser à la démission Evo Morales qui a été accueilli au Mexique. La sénatrice Jeanine Añez s’est autoproclamée nouvelle présidente par intérim et la répression est violente. Coup d’État ? Fraude électorale ? Soulèvement populaire? Revanche de l’oligarchie blanche et raciste? Début de guerre civile? Dans ce dossier régulièrement actualisé, France Amérique Latine vous propose une compilation de documents informatifs, d’analyses et de points de vue, en français et en espagnol, pour mieux comprendre la situation et suivre les événements. Les articles les plus récents sont en haut de page, après notre communiqué.

Derrière la démission d’Evo Morales en Bolivie: un coup d’État. Communiqué de Fal à lire ici

Le « pronunciamiento » bolivien: un premier bilan des années Evo Morales (Janette Habel/ Contretemps / 24 février)

Pourquoi faut-il que les erreurs politiques d’Evo Morales interdisent d’appeler un chat un chat et un coup d’État un coup d’État ? Il n’y aurait pas eu de coup d’État en Bolivie contre Evo Morales : telle est la thèse défendue par certains observateurs, journalistes ou universitaires européens et latino américains [1]. L’une des plus significatives émane de J.-P. Lavaud, universitaire français, spécialiste de la Bolivie, reprenant dans son blog sur Mediapart l’essentiel du discours néo-conservateur. Il récuse l’existence d’un coup d’État. Selon lui, la candidature d’Evo Morales étant illégale, « dénoncer et combattre cette illégalité n’a rien d’un coup d’État. Elle vise au contraire à rétablir l’ordre légal ». D’autant que, selon le même auteur, « les Forces armées, militaires et policiers, n’ont pas participé à ce soi-disant coup d’État qui n’est qu’un scénario de victimisation visant à confondre l’opinion nationale et internationale ». Il n’y aurait donc eu en Bolivie que « la complainte d’un coup d’État ». (…)

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Bolivie : la chute, le peuple, le sang et le brouillard (un reportage de Baptiste Mongis et Shezenia Hannover Valda / Le vent se lève / 6 décembre 2019)

Depuis la démission forcée du président Evo Morales, la Bolivie, sous la trop faible lueur des projecteurs nationaux et internationaux, est plongée dans un violent conflit. Le 21 novembre, la députée du MAS [Movimiento al Socialismo, parti d’Evo Morales] Sonia Brito établit le tragique bilan de 34 morts, 800 détenus et plus de 1000 blessés, rappelant le fait notable d’actes de mise en scène consistant à placer de la dynamite dans les affaires des détenus pour ensuite les accuser de sédition Armée du même mot, la ministre de la communication Roxana Lizárraga annonçait le 14 novembre dernier que les actes « séditieux » de la presse nationale et étrangère seraient durement réprimandés Sous ce même mot d’ordre, le gouvernement met désormais à disposition un numéro d’appel gratuit et incite à la dénonciation de leaders de l’opposition supposés payer des personnes pour manifester, diffusant sur les réseaux sociaux des encadrés dignes des meilleurs westerns. Par ailleurs, de nombreux témoins assurent que des vidéos mises en ligne sont mystérieusement retirées par Facebook, indice d’une ingérence plus qu’inquiétante… Retour sur ces dernières semaines qui ont bouleversé la donne politique, et sur les causes profondes de ces conflits (…)

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En Bolivie, un coup d’État trop facile (Renaud Lambert / Monde Diplomatique / décembre 2019

Silvia Cuello. – « Bolivian Postcard 
» (Carte postale de Bolivie), 2018

Depuis le mois d’octobre, un soulèvement populaire agite la Bolivie. Révélant la faiblesse de la gauche au pouvoir, il a constitué une aubaine pour les franges les plus extrémistes de la droite, qui ont profité du chaos pour renverser le président Evo Morales. En dépit d’une violente répression, le régime « de facto » ne semble pas parvenir à museler la contestation, tandis que le pays s’enfonce dans la crise. n président « invité » à démissionner par son chef d’état-major. Des forces de police tirant sur des manifestants. Une chasse aux sorcières qui conduit à l’arrestation d’anciens dirigeants politiques et en contraint d’autres à la clandestinité. Des médias fermés, des journalistes incarcérés pour « sédition », des parlementaires empêchés d’accéder à l’Assemblée nationale, une sénatrice qui s’autoproclame présidente et qu’une photographie immortalise, tout sourire, recevant l’aide d’un militaire pour enfiler l’écharpe idoine. Des généraux, enfin, qui prennent la pose, le regard barré de lunettes de soleil… S’il y a une question que, a priori, la situation bolivienne ne soulève pas, c’est celle de savoir si elle répond à la définition d’un coup d’État.(…)

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“En temps de crise, derrière chaque libéral modéré se trouve un fasciste” Álvaro García Linera, vice-président de l’État Plurinational de Bolivie depuis 2006 (Le Vent Se Lève/ 29 novembre 2019)

Vice-président de l’État Plurinational de Bolivie depuis 2006 et grand architecte de la politique impulsée par Evo Morales, Álvaro García Linera nous a accordé une interview à Mexico où il a trouvé l’asile, après avoir été contraint de fuir son pays. Dans cet entretien, il raconte le coup d’état de l’intérieur, et livre son analyse des causes, des acteurs et ingérences extérieures.

Le 18 Brumaire de Macho Camacho: entretien sur le coup d’État en Bolivie (Ashley Smith, Forrest Hylton et Jeffery R. Webber / Contretemps/ 25 novembre 2019)

(…) La première chose à souligner, c’est qu’un coup d’État est un événement qui est mieux compris dans le cadre d’un processus historique plus large ; il s’agit d’appréhender l’événement et le processus en relation l’un avec l’autre. Dans une perspective régionale, on pourrait situer le coup d’État bolivien plus ou moins à mi-chemin entre le coup d’État militaire « dur » du Honduras en 2009 et le coup d’État parlementaire « soft » contre Fernando Lugo au Paraguay en 2012 et Dilma Roussef au Brésil en 2016, avec une différence cruciale: en Bolivie, l’extrême-droite a coopté et détourné la manifestation de masse centriste des classes urbaines moyennes qui a précédé le coup d’État, la poussant dans une direction violente. Le fait est qu’il n’y a actuellement aucun modèle applicable à tous les coups d’État en Amérique latine, mais plutôt un large spectre d’approches menant à des changements de régime destinés à rétablir le consensus de Washington. (…)

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Une chape de plomb s’abat sur la Bolivie (Gaël De Santis/ L’Humanité/ Solidaire Belgique/ 19 novembre 2019)

Vingt personnes sont mortes depuis la démission d’Evo Morales. Jeanine Añez, qui s’est proclamée chef d’État, invite l’armée à réprimer. Le départ d’Evo Morales ne fait que donner des ailes aux putschistes (lire plus ici). Selon un dernier bilan de la Cour interaméricaine des droits humains (Cidh), pas moins de 23 personnes étaient mortes, dimanche en début d’après-midi, depuis le début de la crise. Celle-ci a éclaté du fait de la contestation, par la droite libérale – appuyée par Washington –, de la victoire au premier tour de l’élection présidentielle, le 20 octobre, du président sortant, le socialiste Evo Morales. Sur ces 23 victimes, 20 sont décédées depuis la démission de celui-ci, départ motivé par sa volonté d’« éviter un bain de sang ». Vendredi, neuf personnes ont été tuées. Parmi elles, cinq paysans, réprimés alors qu’ils manifestaient, avec des milliers d’autres, au cri d’« Evo reviens ! ». Et samedi, la Cidh a recensé quatre nouvelles victimes. Au total, 122 personnes ont été blessées sur les seules journées de vendredi et samedi. « Les premiers décès étaient dus surtout à des affrontements violents entre manifestants rivaux, mais les plus récents semblent être le résultat d’un usage inutile et disproportionné de la force par la police et l’armée », a dénoncé Michelle Bachelet, la haut-commissaire de l’ONU pour les Droits de l’homme (…)

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Guía rápida para entender el golpe (vídeo de Cuellilargo)

« Le coup d’État n’a pas eu lieu » : la Bolivie vue par la presse française (Milan Ferrer/ Le vent se lève/ 17 novembre 2019)

Dimanche dernier survenait un coup d’État en Bolivie. Trois semaines après la réélection d’Evo Morales, l’armée et la police ont contraint le leader du MAS (Movimiento al Socialismo) à la démission. Alors que de nombreux témoignages s’accumulaient, ne laissant guère planer le doute sur la nature de la situation, la plupart des médias français ont dans un premier temps complètement travesti l’événement et escamoté son caractère foncièrement anti-démocratique. L’armée et la police qui poussent un président à la démission, des arrestations et des prises d’otage de dirigeants ou de membres de leur famille, une ingérence probable des États-Unis : cela ressemble fortement à un putsch, surtout lorsqu’on se remémore l’histoire de l’Amérique latine scandée par de nombreux coups d’État militaires, souvent soutenus par l’Oncle Sam. Mais visiblement, même si tous ces éléments ont été très tôt portés à la connaissance des rédactions, aucune n’a osé parler de coup d’État – mis à part lorsqu’elles citaient les propos de Morales lui-même ou de ses partisans. (…)

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Licencia para matar y salir impune en Bolivia (Marco Teruggi/ Página 12/ 17 de noviembre de 2019)

El decreto 4078 aprobado por Añez deslinda de responsabilidad penal a los militares que participen en “los operativos para el restablecimiento del orden interno” Fueron nueve muertos y ciento quince heridos en la ya denominada masacre de Cochabamba. “Hubo un acto de represión, no ha existido un enfrentamiento”, informó el representante de la Defensoría del Pueblo para Sacaba, Cochabamba, Nelson Cox. Todos los fallecidos presentaron disparos en la cabeza o el tórax, añadió. Son así un total de 24 muertos en Bolivia, según declaró la Defensoría del Pueblo. Esas cifras grafican lo que se ha vivido en el país a partir del golpe de Estado concretado el pasado domingo cuando el presidente Evo Morales y el vicepresidente Álvaro García Linera fueron obligados a renunciar. (…)

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Bolivie : cinq morts au cours d’affrontements dans le centre du pays (Amanda Chaparro/ Le Monde/ 15 novembre 2019)

L’ex-président peut rentrer dans son pays depuis son exil mexicain, mais il devra « répondre devant la justice », a déclaré vendredi la chef de l’État par intérim. Au moins cinq manifestants ont été tués, vendredi 15 novembre, dans la banlieue de Cochabamba, dans le centre du pays, au cours d’affrontements avec les forces de police et l’armée. Des dizaines d’autres ont été blessés, selon des journalistes locaux qui rendaient compte des scènes de panique à l’hôpital du secteur, débordé par un nombre important de blessés se faisant soigner aux abords de l’édifice, faute de pouvoir y être reçus. Les manifestants, pour la plupart des cultivateurs de coca du Tropique du Chapare, fidèles alliés d’Evo Morales lui-même originaire de cette zone et ancien cocalero, exigeaient le retour de l’ex-président – exilé depuis mardi au Mexique – et contestaient la proclamation de la présidente intérimaire Jeanine Añez. […] Le gouvernement a également annoncé l’arrestation de neuf Vénézuéliens accusés d’attenter à la sécurité de l’Etat, et Cuba a dénoncé l’arrestation de quatre de ses concitoyens. (…)

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Bolivie : plongée vers le chaos (Le point de vue de Christophe Ventura/ IRIS/ 14 novembre 2019)

Le contexte dans lequel s’inscrivent les élections boliviennes du 20 octobre dernier était particulièrement tendu. Une forte polarisation politique travaille la Bolivie depuis plusieurs années entre le camp pro Evo Morales et ses oppositions, principalement de droite et d’ultra-droite. Cette polarisation était saillante durant les semaines qui ont précédé le scrutin, émaillées par plusieurs affrontements et violences. Mais en réalité, cette polarisation existe depuis la première élection d’Evo Morales en 2006. Ce dernier a dû faire face à plusieurs vagues d’affrontement avec la droite. Déjà en 2008, il avait été confronté à un soulèvement – séparatiste et réclamant sa démission – de cette opposition dans la région dite de la Media Luna (« demi-lune ») qui concentre les territoires les plus riches du pays, s’agissant aussi bien des revenus de la population que des ressources naturelles disponibles (département de Tarija, Pando, Beni et Santa Cruz). Ce conflit revêtait déjà un caractère à la fois de classe et « identitaire ». Il opposait les populations indigènes, rurales ainsi que les classes populaires urbaines liées au Mouvement vers le socialisme (MAS) du président, aux élites urbaines et blanches de la Media Luna pour la captation et la distribution des ressources et des pouvoirs économiques, sociaux et politiques (…)

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Evo Morales: “Estoy dispuesto a volver a Bolivia y, para pacificar, no ser candidato” (Javier Lafuente/ El País/ 14 de noviembre de 2019)

El expresidente boliviano, asilado en México, habla con EL PAÍS sobre crisis la boliviana: insiste en que es víctima de un golpe de Estado y urge a parar los enfrentamientos en las calles. Evo Morales (Orinoca, 60 años) apenas lleva 24 horas en Ciudad de México, donde aterrizó el martes después de que el Gobierno de Andrés Manuel López Obrador le otorgase el asilo político por razones humanitarias y su agenda ya es frenética. La entrevista con EL PAÍS se celebra después de recibir la distinción de huésped distinguido de la capital de manos de la jefa de Gobierno, Claudia Sheinbaum. Durante la conversación, en una sala del edificio frente al zócalo de Ciudad de México, Morales insiste en que es víctima de un golpe de Estado gestado desde varios frentes; urge a parar los enfrentamientos; rehúsa ahondar en las acusaciones de fraude durante las elecciones del 20 de octubre y asegura que el anuncio de nuevas elecciones, tras su dimisión, llevaba implícito que él no sería candidato, aunque en su momento solo se refirió a “nuevos actores políticos” (…)

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La Bolivie dans l’expectative après la prise de fonctions de la nouvelle présidente par intérim (A. Chaparro/ Le Monde/ 14 novembre 2019)

Jeanine Añez, la seconde vice-présidente du Sénat, s’est proclamée présidente par intérim de la Bolivie. Le parti d’Evo Morales a boycotté sa prise de fonctions. C’est avec une Bible dans les mains que Jeanine Añez, seconde vice-présidente du Sénat bolivien, a consacré sa prise de fonctions au Palacio Quemado, l’ancien siège du gouvernement, mardi 12 novembre au soir. « Dieu a permis que la Bible entre à nouveau au Palacio. (…) Notre force est Dieu, notre pouvoir est Dieu », a-t-elle clamé, emplie de ferveur. Quelques instants plus tôt, cette avocate de 52 ans, sénatrice de droite, s’était autoproclamée nouvelle présidente de la Bolivie, devant une assemblée parlementaire clairsemée. Les élus du Mouvement pour le socialisme (MAS), le parti de l’ex-président Evo Morales exilé au Mexique, et force toujours majoritaire au Congrès, avaient annoncé le boycottage du quorum devant permettre de formaliser sa nomination, estimant le processus illégitime (…)

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Gouvernement de combat anti-Morales (Romain Houeix/ France 24/ 14 novembre 2019)

La présidente autoproclamée de Bolivie, Jeanine Áñez, a nommé mercredi son gouvernement. Le profil de ses ministres, tous issus de la droite bolivienne, démontre la volonté de liquider l’héritage du président démissionnaire Evo Morales. La présidente bolivienne autoproclamée, Jeanine Añez, veut reprendre la main en Bolivie. Elle a nommé, mercredi 13 novembre, son gouvernement intérimaire dont elle a reçu le serment devant une croix, des bougies et une Bible ouverte. Entre ce décorum et le profil des ministres nommés, le nouveau gouvernement affiche ses intentions d’en terminer avec l’héritage d’Evo Morales, forcé à la démission et actuellement en exil au Mexique. La photo de l’investiture de Jeanine Áñez est d’ailleurs parlante. À ses côtés, on retrouve le candidat du parti conservateur de la présidente aux dernières élections, Oscar Ortiz. Le sénateur Arturo Murillo est également présent. Il était l’un des opposants les plus vindicatifs dans l’opposition parlementaire contre Evo Morales. Il lui soufflait d’ailleurs des points à aborder dans son discours inaugural et a été nommé ministre de l’Intérieur (…)

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Comment Evo est tombé (Pablo Stefanoni et Fernando Molina/ Blog Médiapart/ 14 novembre 2019)

Coup d’État militaire contre un gouvernement populaire? Rébellion de la société contre un régime tenté par l’autoritarisme? La chute d’Evo Morales, que personne – pas même ses adversaires – n’aurait imaginé il y a à peine trois semaines, mérite mieux que des clichés idéologiques en roue libre. Commençons par la fin de cette histoire, ou du moins par son dénouement provisoire : dans la soirée du dimanche 10 novembre, le leader régional de Santa Cruz Luis Fernando Camacho a défilé dans les rues de La Paz monté sur une voiture de police, escorté par des policiers mutins et acclamé par les secteurs de la population hostiles à Evo Morales. Ce qui venait de se passer était une contre-révolution « civico-policière » qui a chassé du pouvoir le président bolivien. Morales s’est alors réfugié sur son territoire, la région de culture cocalera du Chapare, où sa carrière politique avait commencé, avant de prendre un avion pour le Mexique le mardi 12 novembre. Toute cette séquence d’évènements qui avait commencé comme un mouvement exigeant un second tour électoral suite au scrutin confus et controversé du 20 octobre dernier s’est terminée par la demande du chef de l’état-major des Forces armées « suggérant » au président de démissionner. (…)

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La crise ne fait que commencer, le départ de Morales ne va pas apaiser la situation (interview de Christophe Ventura par Lucie Bras/ 20 Minutes/ 12 novembre 2019)

En Bolivie, le siège du pouvoir est désormais vide. Après sa démission, le président socialiste Evo Morales a quitté son pays lundi pour se réfugier au Mexique. Le pays d’Amérique centrale lui a accordé l’asile politique face aux menaces dont il dit faire l’objet. Avec lui, c’est tout le camp Morales qui a quitté le pouvoir face à la pression d’une grève générale et de manifestations qui paralysaient l’activité depuis une dizaine de jours. Que se passe-t-il en Bolivie ? Quel avenir pour le pays ? 20 Minutes revient sur ces événements avec Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS et spécialiste de l’Amérique latine. (…)

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Après la démission de Morales, une présidente par intérim (Le Monde avec AFP/ 12 novembre 2019)

L’ex-président bolivien Evo Morales est arrivé, mardi 12 novembre, au Mexique, où il a obtenu l’asile politique alors qu’il se disait menacé dans son pays, tandis que la deuxième vice-présidente du Sénat à La Paz, Jeanine Añez, s’est proclamée, dans la soirée, présidente par intérim. « La lutte continue », a promis M. Morales, pantalon noir et polo bleu ciel à son arrivée au Mexique, affirmant qu’il ne cesserait pas de « faire de la politique ». « Tous les peuples ont le droit de se libérer », a-t-il dit, après avoir remercié Mexico de lui avoir « sauvé la vie ». Il était notamment accompagné de l’ancien vice-président Alvaro García Linera et de l’ex-ministre de la santé, Gabriela Montaño. (…)

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El golpe de Estado en Bolivia es racista, patriarcal, eclesiástico y empresarial (entrevista de Adriana Guzmún, aymara y feminista comunitaria / Korol/ Pagina 12/ 12 de noviembre de 2019)

Adriana Guzmán integra el Feminismo Comunitario Antipatriarcal de Bolivia, y Feministas de Abya Yala. Se reconoció en esa lucha con otras compañeras en la Guerra del Gas en 2003, por eso suele decir que aprendió en la calle de qué se trata el patriarcado y por qué el feminismo es una herramienta fundamental para crear otras formas de vida. Ahora mismo resiste el avance de las milicias que festejaron la quema en la plaza pública de la whipala, la bandera de los pueblos originarios, un gesto de una violencia simbólica tal que es difícil nombrarlo sin que el corazón se parta. En este diálogo caracteriza al golpe de estado, llama a enfrentarlo, y a apoyar las acciones de la Resistencia (…)

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Le coup d’État en Bolivie est raciste, patriarcal, ecclésiastique et entrepreneurial (traduction en français par Catherine Marchais de l’entretien avec Adriana Guzmán) à lire ici

Démission d’Evo Morales, la gauche et la droite sud-américaine réagissent (interview de Franck Gaudichaud/ Carole Assignon/ DW)

En Bolivie, les réactions se multiplient au lendemain de l’annonce de la démission du président Evo Morales lâché par la police et par l’armée après trois semaines de protestations. Pour Franck Gaudichaud, maître de conférences en histoire et civilisation de l’Amérique latine, la position de la gauche latino-américaine dans le dossier bolivien a une explication (…)

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Bolivia: la profunda convulsión que lleva al desastre (Raquel Gutiérrez Aguilar/ Désinformemonos/ 12 de noviembre 2019)

Ensayo la construcción de una explicación: hilar hechos y narrativas contrastadas porque, en estos momentos, de lo que se trata es de desarmar la lógica de polarización, enfrentamiento y ch`ampaguerra que hoy desgarran las ciudades y regiones del país. También se trata de aprender de la ferocidad de lo que se confronta.

Algo si sabemos: necesitamos reforzar una voz colectiva y pública que vuelva audibles las palabras, propuestas y deseos feministas, las voces de las mujeres atrapadas en la pugna patriarcal por el dominio y el control de nuestras vidas, las decisiones de las comunidades que rechazan el extractivismo acelerado y las ideas de los varones no violentos. Necesitamos una mediación política que destrabe la situación. Y la tenemos que construir nosotras mismas en Asamblea permanente: no será la iglesia, ni las universidades, ni las instancias internacionales quienes puedan mediar. Necesitamos, como mujeres y como feministas, reforzar y desplegar nuestra propia capacidad política enlazándola con las diversas agrupaciones comunitarias, vecinales, sindicales, sociales e intelectuales que se van desafiliando del escenario de la ruina y del silencio. (…)

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Bolivia: La Noche de los cristales rotos, (María Galindo/ Lavaca/ 11 de noviembre de 2019)

Frente al caudillismo evista, el proyecto cruceño enfrentó otro caudillo aparentemente antagónico, pero al mismo tiempo complementario. Un hombre blanco, empresario, presidente de un ente “cívico”, que usó el fanatismo religioso y un discurso abiertamente misógino y que entre líneas promete a los hombres de la sociedad la recuperación del control sobre las mujeres. Al punto de que su brazo derecho, abogado y consejero, es el defensor de lo que en Bolivia se ha llamado la Manada boliviana, quienes violaron a su propia amiga en una noche de discoteca. El fundamentalismo religioso del cívico cruceño llamado Camacho vendió la idea de la recuperación de la familia, la nación y la persecución del “mal”; disfrazó sus racismo como interés nacional y su misoginia como interés de la familia.  El antagonismo aparente exacerbó los ánimos, polarizó el conflicto, y sustituyó los argumentos por democracia y los convirtió en puestas en escena de enardecimiento machista. L@s jóvenes empezaron a desfilar con escudos y cuando la policía se amotinó, se convirtió inmediatamente de fuerza represora a héroes armados y protectores del conflicto. (…)

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Revanche en Bolivie (Benito Pérez/ Le Courrier/ 11 novembre 2019)

Coup de tonnerre (ou d’État): le président bolivien Evo Morales a démissionné hier en fin d’après-midi (22h en Suisse). Confronté depuis trois semaines à un mouvement de plus en plus insurrectionnel, l’ancien syndicaliste cocalero avait tenté plus tôt dans la journée d’apaiser la situation en annonçant de nouvelles élections et la rénovation complète du Tribunal électoral. Sans parvenir à calmer la fronde menée par la droite radicalisée. De fait, Evo Morales s’était engagé à renoncer à sa réélection controversée au premier tour si la révision du décompte électoral effectuée sous l’égide de l’Organisation des États américains (OEA) démontrait des irrégularités. Le rapport préliminaire de l’OEA annoncé dimanche allant dans ce sens, M. Morales en avait tiré les conséquences. Mais un second coup de poignard l’attendait dans l’après-midi: le chef de l’armée «suggérait» sa démission. Confronté aux violences d’extrême droite et aux mutineries de policiers, il avait le choix entre la guerre civile et la démission. (…)

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Ni golpes de estado ni golpes a las mujeres (Feministas de Abya Yala/ 11 de noviembre de 2019)

En estos días en que los pueblos del Abya Yala se levantan frente a la crisis política, social, económica, financiera, cultural, del patriarcado capitalista y colonial, exigiendo que las transnacionales, los países imperialistas, el FMI, dejen de explotar, saquear e imponer sus paquetes de condiciones y exigencias, estos mismos actores, junto con sectores burgueses, racistas, patriarcales y oligárquicos, promueven un golpe de estado en Bolivia. Las acciones mal llamadas “cívicas” atacan especialmente a las mujeres de polleras, que en los años del proceso de cambios han realizado ejercicios de dignidad, de recuperación de derechos, y de identidad. Es mucho lo que el pueblo boliviano puede debatir sobre las políticas del gobierno de Evo Morales. Pero es inaceptable que frente a esos debates, se habiliten respuestas golpistas, racistas y fascistas, que conocemos demasiado en el continente (…)

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Evo Morales balayé, son bilan enraciné (François-Xavier Gomez/ Libération/ 11 novembre 2019)

Au pouvoir depuis près de quatorze ans, le premier indigène élu à la tête du pays a mené une politique ambitieuse et efficace de réduction des inégalités. Mais lâché par l’armée, le chef d’Etat a démissionné dimanche, après trois semaines de vives protestations contre son nouveau mandat. En Occident, la gauche a peu mis en avant l’expérience socialiste bolivienne, préférant brandir les portraits de Lula au Brésil, de Hugo Chávez au Venezuela et de Rafael Correa en Equateur. Ou de l’Uruguayen José «Pepe» Mujica, champion de la bonhomie. L’indigène Evo Morales, souffrant peut-être d’un déficit de charisme, a pourtant réussi l’œuvre de transformation la plus ambitieuse pour son pays, en transformant la Bolivie, proclamée «Etat plurinational» grâce à des politiques de réduction des inégalités qui ont montré leur pérennité. (…)

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Est-ce qu’il y a eu un coup d’État en Bolivie ? Et quelle est la situation actuelle ?” (Pablo Solón/ Sistematicalternativa /11 novembre 2019)

La rébellion bolivienne fut sans conteste, un fait spontané organisé par les jeunes contre les abus du pouvoir. S’il l’avait voulu, Evo Morales aurait pu terminer en beauté son troisième mandat le 22 janvier 2020 avec une popularité jamais vue. Il aurait même pu se présenter aux élections de l’année 2024… s’il n’avait pas forcé la quatrième ré élection qui ouvrait la voie à un quatrième mandat consécutif (…) 

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¿Qué pasa en Bolivia? ¿Hubo golpe de estado? (Pablo Solón/ Sistematicalternativa/ 11 novembre 2019)

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La Bolivie sur le chemin du Venezuela ?” (Florence Poznanski / Mémoire des Luttes/ 7 novembre 2019)

Depuis les élections présidentielles et parlementaires du 20 octobre dernier, qui ont vu gagner de justesse et pour la quatrième fois Evo Morales, les rues des principales villes de Bolivie ne désemplissent pas de manifestants qui dénoncent une fraude électorale. « Non, non, non, je n’ai pas envie de vivre en dictature comme les Vénézuéliens » est l’un des slogans que l’on peut fréquemment y entendre. Comment a-t-on pu en arriver là ? (…)

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