🇧🇴 Bolivie : violentes manifestations dans la région de Santa Cruz depuis trois semaines (revue de presse)


Le président Luis Arce est confronté au premier conflit social majeur dans le pays depuis son élection il y a deux ans. En effet, la Bolivie est le théâtre d’un bras de fer entre son gouvernement et la ville de Santa Cruz, un fief de l’opposition de droite séparatiste et capitale économique du pays, où des manifestations ont fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés en trois semaines.

Des policiers débloquent un barrage dans les rues de Santa Cruz (Bolivie) (EFE / Juan Carlos Torrejón)

Les manifestants exigent que le recensement de la population, prévu en 2024, soit avancé à l’année prochaine. Le recensement influe sur la répartition des sièges au Parlement et les financement publics. Dans le reste du pays, les prix de certains produits augmentent du fait des pénuries consécutives aux blocages. Malgré la mise en place d’une commission technique pour définir la date du prochain recensement national, la tension monte.


Bolivie: le recensement national maintenu à 2024, les opposants exigent la libération des personnes arrêtées (RFI / 15 novembre)

En Bolivie, les blocages continuent mais perdent de leur force. Il est désormais certain que le recensement national aura lieu en 2024, et pas en 2023 comme le demandaient les manifestants. Les opposants exigent maintenant que les résultats soient connus le plus tôt possible pour ne pas affecter les élections présidentielle et législative de 2025. Ils réclament également la libération des personnes arrêtées.

Des manifestants dans les rues de Santa Cruz, le 24 octobre dernier, demandant que le recensement national soit effectué en 2023 au lieu de 2024 comme indiqué par le gouvernement. AFP – Aizar Raldes

Les manifestants ont donné 72 heures au gouvernement pour libérer les personnes détenues dans le cadre des blocages qui paralysent la ville de Santa Cruz depuis 25 jours maintenant. Un ultimatum comme un dernier recours, car la grève générale perd peu à peu de sa force en Bolivie. Lundi 14 novembre, la circulation reprenait doucement dans la ville.

Le recensement aura bel et bien lieu en mars 2024, et les leaders de la contestation ne remettent plus cette date en question. Mais ils veulent être certains que les résultats seront connus assez tôt pour que le nombre de parlementaires par régions soit modifié avant les élections générales de 2025.

« Nous estimons, à peu près, un délai de six mois pour les résultats du recensement, explique la porte-parole du tribunal suprême électoral, Dina Chuquimia. Avec un tel délai, nous aurons le temps nécessaire et assez de marge pour convoquer les élections de 2025 avec la nouvelle distribution des sièges parlementaires. » (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Bolivie : au moins quatre morts à Santa Cruz, théâtre de violentes manifestations (Euronews avec AFP / 12 novembre)

Les manifestations qui durent depuis vingt jours dans la région de Santa Cruz (centre), fief de l’opposition et moteur économique de la Bolivie qui réclame un recensement de population, ont fait quatre morts et 178 blessés, selon un bilan officiel présenté jeudi.

Il y a “quatre personnes décédées (…), un cas de viol collectif (…) et nous avons 178 rapports de blessures”, a déclaré la Secrétaire générale de la présidence, Maria Nela Prada, lors d’une conférence de presse. Un seul décès avait jusqu’ici été annoncé par les autorités, celui survenu le 22 octobre lors du déclenchement des manifestations pour exiger un recensement anticipé.

Le recensement sert à recalculer la répartition des sièges au Parlement et les ressources publiques. Or la région de Santa Cruz, la locomotive économique de la Bolivie et la plus peuplée, gouvernée par l’opposition de droite, estime être défavorisée par un recensement obsolète datant d’il y a plus de dix ans.

Deux décès sont les conséquences de bagarres de rue entre partisans pro-gouvernementaux et opposants. Les deux autres sont survenus lors d’accidents sur des barricades érigées pour bloquer les routes. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Bolivie: vingtième journée de manifestations marquée par de violents affrontements à Santa Cruz (RFI / AFP / 12 novembre)

Santa Cruz, la capitale économique de la Bolivie, continue à être paralysée. Le blocage semble total, entre l’opposition de droite qui exige que la date d’un recensement populaire soit avancée et le gouvernement de gauche qui refuse de l’organiser avant 2024. Vendredi, Santa Cruz a été le théâtre de violents affrontements. 

Des manifestants dans les rues de Santa Cruz le 11 novembre 2022. © AFP – Rodrigo Urzagasti

Lancement de pierre, pillages, des pneus incendiés pour barricader les routes: les manifestations prennent une tournure de plus en plus violente à Santa Cruz, la capitale économique et fief de l’opposition de droite. La police antiémeute a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Quelques heures plus tard, des opposants ont pillé et incendié les bureaux de la fédération des paysans proche du parti au pouvoir. Le siège du plus grand syndicat a également été pillé.

La police n’a pas donné dans l’immédiat d’informations quant au nombre de blessés ou de manifestants interpellés. Mais en trois semaines de manifestations à Santa Cruz, quatre personnes sont mortes et 178 autres ont été blessées, selon un bilan du gouvernement. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Voir également ces articles réservés aux abonné.e.s
L’ombre d’un coup d’État sur la Bolivie ? (Lina Sankari / L’Humanité)
En Bolivie, un violent conflit autour du recensement ravive les fractures (Amanda Chaparro / Le Monde)
Voir le communiqué collectif signé par FAL
Bolivie : l’ombre d’un coup d’État (communiqué collectif)