🇧🇷 Brésil: l’ex-président Jair Bolsonaro bientôt fixé sur son sort dans un procès historique (revue de presse)
Accusés de tentative de coup d’État, Jair Bolsonaro et sept de ses anciens collaborateurs comparaissent à partir de mardi 2 septembre devant la Cour suprême du Brésil. L’ex-président brésilien qui peut compter sur le soutien infaillible de son allié étasunien Donald Trump, a toutefois fait savoir qu’il n’assistera pas à la phase finale de son procès. Il risque jusqu’à quarante-trois ans de prison. Le verdict est attendu d’ici au 12 septembre.
Procès de Bolsonaro au Brésil : « Jamais aucun chef d’État n’a été l’objet d’accusations si graves » (entretien avec Maud Chirio / France Inter)
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro n’assistera pas à la phase finale de son procès pour tentative de coup d’Etat, qui s’ouvre mardi. Déjà condamné à l’inéligibilité, il n’échappera pas à une peine de prison à domicile, juge l’historienne Maud Chirio, spécialiste de l’histoire du pays.
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Brésil: l’ex-président Jair Bolsonaro bientôt fixé sur son sort dans un procès historique (RFI)
Le procès de l’ancien président Jair Bolsonaro entre dans sa dernière phase, ce mardi 2 septembre, au Brésil. Avec sept de ses collaborateurs, celui-ci est jugé pour avoir tenté de renverser les institutions du pays après sa défaite face à Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle de 2022. C’est la première fois depuis le retour de la démocratie au Brésil qu’un ancien chef d’État est jugé par la Cour suprême. Le verdict, qui pourrait avoir de lourdes conséquences politiques et diplomatiques, est très attendu.
Retransmises en direct à la radio et à la télévision, les audiences finales du procès de Jair Bolsonaro devant la Cour suprême brésilienne se déroulent dans le bâtiment conçu par l’architecte Oscar Niemeyer, situé au cœur de la capitale, Brasilia, face au palais présidentiel. Sur le banc des accusés : Jair Bolsonaro – qui n’assistera pas au procès – et sept de ses anciens collaborateurs, dont plusieurs hauts gradés militaires. La justice leur reproche d’avoir fomenté un projet de coup d’État incluant même, selon l’accusation, l’assassinat du président élu et du juge Alexandre de Moraes, qui préside aujourd’hui le procès.
Pour la gauche, l’événement marque un moment de sursaut démocratique. « Je suis fier de notre pays, de notre démocratie qui a résisté », a déclaré le député du Parti des travailleurs Lindbergh Farias, qui y voit la preuve de la maturité des institutions brésiliennes.
Le clan Bolsonaro en ligne de mire
Mais ce qui se joue dépasse le seul sort judiciaire de Jair Bolsonaro : l’avenir de la droite brésilienne est aussi en question. Plusieurs de ses figures se positionnent d’ailleurs déjà en vue de la présidentielle de 2026, à commencer par Eduardo Bolsonaro, le fils de l’ex-président qui vit aujourd’hui en exil aux États-Unis. « Si mon père ne peut pas se présenter, j’aimerais être candidat », a-t-il affirmé il y a quelques jours au site d’informations Metropoles. (…)
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Reportage de Sarah Cozzolino (RFI)
Le juge chargé du procès historique de l’ancien président Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’État au Brésil a rejeté mardi 2 septembre les « pressions externes », face à l’offensive lancée par l’administration Trump à l’approche du verdict.
Dans l’enceinte solennelle de la Cour suprême à Brasilia s’est tenue la première de cinq journées d’audience cruciales, ce 2 septembre. Jair Bolsonaro, 70 ans, qui présida le plus grand pays d’Amérique latine de 2019 à 2022, joue son avenir. Le leader d’extrême droite risque jusqu’à 43 ans de prison pour avoir, selon l’accusation, cherché son « maintien autoritaire au pouvoir » après sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva au scrutin de 2022. (…)
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Au Brésil, verdict imminent dans le procès de Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’État et menaces contre Lula (Marie Penin / L’Humanité)
Le démêlé judiciaire de Jair Bolsonaro touche à sa fin. Ouvert le 19 mai 2025, le procès pour « tentative de coup d’État » contre l’ancien président brésilien entame sa phase décisive ce mardi 2 septembre. Le verdict de la Cour suprême fédérale, à Brasilia, est attendu d’ici une dizaine de jours.
Cinq juges de la plus haute instance judiciaire brésilienne ont ouvert les audiences ce matin pour déterminer la peine. Parmi eux, Alexandre de Moraes, farouche adversaire institutionnel et cible régulière des attaques publiques de Bolsonaro, qui l’avait qualifié de « canaille ».
Déjà en 2019, ce juge avait été le rapporteur de « l’inquérito das fake news » (enquête judiciaire sur les fake news) visant à identifier les réseaux de désinformation soutenant l’ancien président.
Aujourd’hui, l’enjeu est d’une toute autre ampleur : juger l’aventure putschiste de l’ex-président d’extrême droite, à la tête du pays de 2019 à 2023. Le fait de juger un ancien président pour de tels faits est une première depuis la dictature militaire (1964-1985), dont Jair Bolsonaro se réclame parfois nostalgique, et d’aucuns voient en ce procès un test majeur pour la capacité des tribunaux brésiliens à sanctionner des dérives anti-démocratiques. (…)
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Donald Trump fait tout (mal) pour aider Jair Bolsonaro avant l’épilogue de son procès au Brésil (Maxime Birken / HuffPost)
Accusé de tentative de coup d’État, l’ancien président peut compter sur le soutien infaillible de son allié américain Donald Trump. Pour le meilleur et surtout pour le pire.
Assigné à résidence depuis un mois, l’ancien président brésilien s’apprête à vivre un tournant dans sa carrière politique avec l’épilogue de son procès pour tentative de coup d’État, le 8 janvier 2023. Une procédure judiciaire qui prend la tournure d’un véritable rendez-vous historique pour la démocratie brésilienne à partir de ce mardi 2 septembre.
À Brasília, cinq juges de la Cour suprême, dont l’emblématique et critiqué Alexandre de Moraes, se retrouveront pour cinq jours d’audience entre le 2 et le 12 septembre afin de condamner ou d’acquitter l’ancien chef d’État d’extrême droite en poste de 2019 à 2022. C’est la première fois qu’un ancien président est poursuivi en justice pour une tentative de rupture démocratique dans le pays, comme le souligne le journal brésilien Correio Popular.
Dans ce contexte inédit pour le leader du camp conservateur âgé de 70 ans, un facteur extérieur est venu perturber la tenue de ce procès : l’ombre du président américain Donald Trump, qui cherche depuis plusieurs semaines à peser par tous les moyens sur la justice brésilienne. Pour ce faire, Donald Trump instrumentalise le bras de fer commercial qu’il a engagé avec une grande partie de ses partenaires économiques avec ses fameux droits de douane. Il a ainsi imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50 % sur une part des exportations brésiliennes.
Pression américaine
Pour justifier cette mesure douanière parmi les plus sévères imposées jusqu’ici, Donald Trump évoque la prétendue « chasse aux sorcières » de la justice et du pouvoir brésilien contre son allié idéologique. Ce levier douanier sert donc de principale menace dans les négociations commerciales entre Brasília et Washington, comme l’explique CNN. Donald Trump a par ailleurs écrit une lettre à Jair Bolsonaro pour lui réitérer son soutien sans faille, comme le rappelle BBC News Brasil. (…)
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Pour rappel, voir :
– Brésil, le juge de Moraes ordonne l’assignation à résidence de l’ex-président Jair Bolsonaro (Le Monde / France 24)
– Brésil : l’ancien président Jair Bolsonaro à la barre des accusés (France 24)
– Coup d’État manqué contre Lula : l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro inculpé (L’Humanité)