🇧🇷 Coup d’État manqué contre Lula : l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro inculpé (L’Humanité)


L’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été inculpé, mardi 18 février, pour un projet présumé de « coup d’État » visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022. Trente-trois autres suspects sont « accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’État de droit démocratique ».

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro et trente-trois autres personnes ont été inculpés dans ce dossier. © Lucio Tavora / Xinhua / ABACAPRESS.COM

Si un procès est ouvert, l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro encourra une peine de douze à quarante ans d’emprisonnement. En effet, l’ancien chef d’État de soixante-neuf ans a été inculpé, mardi 18 février, pour projet présumé de « coup d’État », « tentative d’abolition violente de l’État de droit démocratique » et « organisation criminelle armée », selon l’acte d’accusation.

Bolsonaro et trente-trois autres suspects sont « accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’État de droit démocratique », a détaillé le parquet dans un communiqué. L’acte d’accusation justifiant les inculpations a été remis à la Cour suprême, qui doit à présent décider de l’ouverture ou non d’un procès. Ces trente-quatre individus auraient ainsi tenté d’empêcher le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva de prendre ses fonctions après une campagne électorale acharnée.

En décembre, la police fédérale a arrêté l’ancien ministre de la Défense de Jair Bolsonaro, Walter Braga Netto, accusé d’entraver l’enquête. Il fait partie des suspects inculpés. Le général Augusto Heleno, qui comme ministre du Cabinet de sécurité institutionnelle était considéré comme l’éminence grise du président Bolsonaro, est aussi visé. De même qu’Alexandre Ramagem, son chef des services de renseignement à l’époque.

Le Parquet pointe également que cette conspiration présumée « avait pour leaders le président (Bolsonaro) et son candidat à la vice-présidence (Walter Braga Netto) qui, alliés à d’autres individus, civils et militaires, ont tenté d’empêcher, de façon coordonnée, que le résultat de l’élection présidentielle de 2022 soit appliqué ».

« Les investigations ont révélé (que le projet de coup d’État) envisageait jusqu’à la mort du président et du vice-président, ainsi que (celle) d’un juge de la Cour suprême. Ce plan avait le consentement du président (Jair Bolsonaro, NDLR) », a précisé le Parquet.

Ces déclarations font référence à un plan de triple assassinat intitulé « Opération Poignard vert et jaune » (les couleurs du drapeau brésilien). Celui-ci devait, selon les enquêteurs, être mis à exécution par des membres des forces spéciales de l’armée, après la victoire électorale de l’actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, fin octobre 2022 et avant son investiture le 1er janvier 2023. Des projets d’assassinat qui auraient également concerné, outre Lula, le vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge Moraes. (…)

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Pour rappel, voir :
Projet de coup d’État au Brésil : un général proche de Jair Bolsonaro arrêté (Le Monde / AFP) (décembre 2024)
Brésil : Bolsonaro avait «pleinement conscience» d’un projet d’assassinat visant Lula, selon un rapport de police (Libération – AFP / Luis Reygada – L’Humanité) (décembre 2024)
Brésil. Jair Bolsonaro menacé d’inculpation pour projet de coup d’État / Des militaires arrêtés pour un projet présumé d’assassiner Lula en 2022 (La Presse / AFP) (novembre 2024)