🇧🇷 Brésil : Bolsonaro avait «pleinement conscience» d’un projet d’assassinat visant Lula, selon un rapport de police (Libération – AFP / Luis Reygada – L’Humanité)
L’ancien président d’extrême droite est accusé par un rapport de la police fédérale brésilienne d’avoir fomenté une tentative de coup d’État après sa défaite lors de la présidentielle de 2022, et d’avoir été au courant des plans d’assassiner son successeur.
Le rapport de police fait 800 pages, et elles sont accablantes pour Jair Bolsonaro. L’ancien président brésilien d’extrême droite est accusé d’avoir «participé activement», après son échec à la présidentielle de 2022, à un projet de coup d’État visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur de gauche Lula.
Une opération baptisée «Poignard vert»
L’ancien chef de l’État, aux manettes du pays entre 2019 et 2022, avait également «pleinement conscience» d’un projet présumé d’assassinat contre son rival, Luiz Inácio Lula da Silva. Une opération baptisée «Poignard vert», qui visait également le vice-président élu Geraldo Alckmin et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes. La semaine dernière, une opération policière liée à cette vaste enquête s’était soldée par l’arrestation de quatre militaires et d’un policier, soupçonnés d’avoir fomenté ce plan de triple assassinat, qui était censé avoir été perpétré avant l’investiture de l’actuel président de gauche, le 1er janvier 2023. (…)
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Projet d’assassinat de Lula, tentative de coup d’État : ce rapport de 900 pages qui accable l’ex-président brésilien Bolsonaro (Luis Reygada / L’Humanité)
L’ex-président d’extrême droite est accusé d’avoir participé à l’élaboration de la tentative de putsch de 2023 et d’avoir fomenté un projet d’assassinat contre Lula da Silva.
Un rapport de police accablant accuse l’ex-président Jair Bolsonaro non seulement d’avoir « participé activement » à un projet de coup d’État pour se maintenir au pouvoir, mais aussi d’avoir été au courant de l’opération « Poignard vert et jaune ». Derrière ce nom de code, un plan d’assassinat visant son successeur, Luiz Inácio Lula da Silva, ainsi que son vice-président élu, Geraldo Alckmin, et le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, après l’échec du dirigeant d’extrême droite dans sa tentative de réélection, en 2022.
Selon les enquêteurs, un document détaillant le modus operandi, qui citait l’empoisonnement parmi les méthodes, a été imprimé par un des suspects au palais présidentiel du Planalto.
« Les éléments de preuve obtenus tout au long des investigations ont montré sans équivoque que Jair Bolsonaro a planifié (…) et a pris part de façon directe et effective aux actes d’une organisation criminelle qui avait pour objectif un coup d’État qui n’a pas eu lieu en raison de circonstances allant contre sa volonté », détaille le rapport de 900 pages. Selon les enquêteurs, le plan de ce coup d’État aurait « avorté » en raison du manque de soutien de la part des principaux commandants de l’armée brésilienne.
Déjà déclaré inéligible, en juin dernier, jusqu’en 2030 pour « abus de pouvoir » et « utilisation indue des moyens de communication », Jair Bolsonaro a toujours clamé son innocence et s’est dit à plusieurs reprises victime de « persécution politique », espérant pouvoir faire annuler sa condamnation avant la présidentielle de 2026. La campagne menée par son camp en vue d’une amnistie semble sérieusement compromise au vu du nouveau rapport. (…)
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