🇧🇷 Projet de coup d’État au Brésil : un général proche de Jair Bolsonaro arrêté (Le Monde / AFP)
L’arrestation, samedi 14 décembre, du général Walter Braga Netto a été ordonnée par le juge Alexandre de Moraes du Tribunal suprême fédéral, en raison de la « participation très grave » au projet de coup d’État.
Un ex-ministre de la défense du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, soupçonné d’avoir « dirigé » un projet présumé de coup d’État et d’avoir tenté de faire entrave à l’enquête, a été arrêté, samedi 14 décembre, au Brésil.
Ministre en 2021-2022, le général Walter Braga Netto fut le colistier de M. Bolsonaro à l’élection présidentielle d’octobre 2022, perdue face à l’actuel chef de l’État, Luiz Inacio Lula da Silva, de gauche.
L’arrestation a été ordonnée par le juge Alexandre de Moraes, du Tribunal suprême fédéral (TSF), en raison de la « participation très grave » du général au projet de coup d’État, « dans un véritable rôle de direction, organisation et financement, en plus d’indices pertinents indiquant qu’il a agi de manière répétée pour faire obstacle à l’enquête ». Le général Walter « Braga Netto a été arrêté », a confirmé à l’Agence France-Presse une source policière.
« Participation active »
À la fin de novembre, la police fédérale (PF) avait recommandé d’inculper M. Bolsonaro, 69 ans, et plusieurs de ses proches, pour leur implication présumée dans ce projet de coup d’État visant à empêcher l’investiture de Lula, dont le général Braga Netto. Selon les éléments de l’enquête, M. Braga Netto a eu une « participation active » dans la tentative de faire pression sur des commandants des forces armées brésiliennes pour qu’ils rejoignent « le projet de coup d’État ».
Le général serait aussi impliqué dans l’obtention et la remise de fonds pour des opérations de surveillance, et pour « la planification d’enlèvements et, possiblement, d’homicides de personnes dépositaires de l’autorité publique ».
Il aurait aussi agi pour avoir des informations protégées par le secret judiciaire sur le déroulement de l’enquête et aurait fait pression pour que « la participation des personnes faisant l’objet d’une enquête ne soit pas entièrement divulguée ». Sa défense a assuré être en mesure de « prouver qu’il n’y a pas eu d’obstruction à l’enquête ».
Le général avait déjà été l’objet d’une opération policière en février dans le cadre de l’enquête sur « l’organisation criminelle qui a agi dans la tentative de coup d’État », mais n’avait pas alors été incarcéré. (…)
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