🇧🇷 La campagne pour les élections présidentielles au Brésil a commencé! [Revue de presse]


La campagne présidentielle du Brésil a débuté officiellement mardi 16 août, un peu moins de deux mois avant le premier tour prévu le 2 octobre. Lula et Bolsonaro, les deux seuls candidats crédibles de ce scrutin, misent sur des lieux symboliques pour leurs premiers déplacements. Lula, qui a retrouvé ses droits politiques en 2021 après l’annulation de ses condamnations, est en tête des sondages. Mais les déclarations de Bolsonaro font redouter qu’il ne reconnaisse pas le résultat du scrutin en cas de défaite.

Jair Bolsonaro et Lula débutent officiellement leur campagne. (Silvia Izquierdo/AP)

Présidentielle au Brésil : Jair Bolsonaro et Lula
s’affrontent lors d’un premier débat
(France 24 / 29 août)

Jair Bolsonaro et Lula, les deux principaux candidats à la présidentielle d’octobre au Brésil, ont participé dimanche soir à un premier débat télévisé. L’ex-président et candidat de gauche a reproché à son rival d’extrême droite de “détruire” le pays. En retour, ce dernier l’a accusé de corruption.

Les deux principaux candidats à la présidence du Brésil, Jair Bolsonaro et Lula, se sont accusés mutuellement de tous les maux du pays dans un premier face-à-face télévisé, dimanche 28 août, avant le scrutin d’octobre. (…)

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Campagne présidentielle au Brésil : avantage Lula ?
(TV5 Monde / 29 août)

À un mois du vote, Jair Bolsonaro et Lula ont participé à un débat télévisé. Décryptage avec Silvia Capanema, historienne du Brésil contemporain.


Au Brésil, Jair Bolsonaro convoque le passé
pour lancer sa campagne présidentielle
[France Info – le 17 août 2022]

Le Brésil est entré hier en campagne électorale pour la présidentielle et dès le premier jour, les deux principaux candidats, Jair Bolsonaro et Lula, ont fait appel à l’émotion. Symboliquement, Jair Bolsonaro a remis en scène son passé, pour présenter l’avenir qu’il propose.

Jair Bolsonaro lors de son discours à Juiz de Fora  (André Coelho / EFE)

Convoquer le passé pour présenter l’avenir. Les deux candidats à l’élection présidentielle brésilienne, Jair Bolsonaro et Lula, ont adopté la même stratégie, pour le lancement de la campagne, mardi 16 août. 

Pour l’ancien président Lula, rendez-vous était donné devant une usine Volkswagen de la banlieu de Sao Paulo. C’est là qu’il distribuait des tracts il y a plus de cinquante ans.

Jair Bolsonaro, le président sortant, a lancé sa campagne depuis la petite ville de Juiz de Fora, où il avait été poignardé en 2018 : “Mes amis de Juiz de Fora, ici, je suis né à nouveau et aujourd’hui, nous donnons le coup d’envoi de la campagne, là ou ils ont essayé de nous arrêter en 2018. Je remercie la main de Dieu qui m’a sauvé.”

Les partisans de Jair Bolsonaro lors de son lancement de campagne à Juiz de Fora (André Coelho/ EFE)

Choisir Juiz de Fora pour lancer sa campagne, ce n’est évidemment pas un hasard, analyse le politologue Mauricio Santoro. (…)

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Silvia Capanema constate
“la polarisation de la société”
dans la campagne présidentielle brésilienne
[France Inter – le 19 août 2022]

Le président brésilien d’extrême-droite Jair Bolsonaro et l’ancien président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva ont lancé leur campagne présidentielle en début de semaine.


Est-ce l’une des élections les plus risquées depuis la fin de la dictature militaire en 1985 ? “Il y a des relations entre la fin de la dictature et cette élection”, confirme Silvia Capanema, maîtresse de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord, historienne du Brésil contemporain.

Elle résume les enjeux de cette élection présidentielle qui voit s’affronter deux principaux candidats : à l’extrême-droite et à gauche.

Lula devance largement Bolsonaro dans les sondages

“On voit vraiment la polarisation de la société, avec le camp de Jair Bolsonaro qui reprend des soutiens de la dictature, et de l’autre côté le camp de Lula qui va essayer de rassembler ceux qui réclament la démocratie”, détaille Silvia Capanema. Actuellement, Lula, figure charismatique de la gauche, devance de quinze points le président sortant Bolsonaro. “Lula a un grand avantage dans tous les sondages”, confirme l’historienne du Brésil contemporain. Mais “prudence encore, parce que aucune élection n’est jouée d’avance, je le dis pour le camp de Lula qui attendait une victoire au premier tour”.

Luiz Inacio Lula da Silva réunit une coalition de neuf partis : “Il a tous ses soutiens de gauche en bloc avec lui, et il a aussi fait le choix d’une pacte avec des élites locales”. Quand Jair Bolsonaro mise lui sur le vote des évangélistes : “Sa campagne, c’est Dieu, patrie, famille”, résume Silvia Capanema. (…)

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Présidentielle au Brésil :
“Jair Bolsonaro n’acceptera pas la défaite”,
selon l’historienne Silvia Capanema
[France Info – 16 août 2022]

Le président d’extrême-droite Jair Bolsonaro est en difficulté dans les sondages face à l’ancien président de gauche Lula : ce dernier est très soutenu, car “sa condamnation n’est plus un sujet important pour la population”.

Le président brésilien Jair Bolsonaro, le 11 juillet 2022. (SERGIO LIMA / AFP)

“Jair Bolsonaro a dit qu’il n’acceptera pas la défaite” à l’élection présidentielle brésilienne du 2 octobre prochain, rappelle mardi 16 août sur Franceinfo l’historienne du Brésil contemporain Silvia Capanema. “Comme aux États-Unis”, elle craint “une tentative de coup monté contre le résultat des élections s’il n’est pas réélu”. Le président d’extrême droite est en difficulté dans les sondages face à l’ancien président de gauche Lula qui bénéficie de “plusieurs appels en soutien de la démocratie”.

[Franceinfo] Jair Bolsonaro peut-il accepter une défaite ?

Silvia Capanema: Il a dit qu’il n’acceptera pas la défaite parce qu’il se méfie du système électoral. Il envisage d’ailleurs une action le 7 septembre prochain, date du bicentenaire de l’indépendance et de la parade militaire, pour dire à ses soutiens que s’il perd les élections, elles ne seront pas valables.

C’est pour cette raison que, de l’autre côté, des juristes, des avocats, la société civile, mais aussi des syndicalistes et de nombreuses personnes ont lancé plusieurs appels en soutien de la démocratie.

[Franceinfo] Quel est le bilan économique de Jair Bolsonaro alors que la campagne est axée sur ce point ?

Silvia Capanema: Le Brésil est dans une situation économique compliquée, en récession. Tous les indices sont compliqués. Il y a de plus en plus de personnes qui sont au chômage et qui travaillent dans l’économie informelle. Il y a surtout une augmentation de la pauvreté et de la famine dans les classes populaires. L’impopularité de Jair Bolsonaro est aussi due à ces situations économiques qui appauvrissent les classes populaires, les classes moyennes depuis longtemps.

[Franceinfo] Les condamnations, ensuite annulées, de Lula pour corruption et blanchiment d’argent peuvent-elles encore lui porter préjudice aux yeux des Brésiliens ?

Silvia Capanema: Lula s’est battu ces dernières années pour montrer qu’il y avait, selon lui, des persécutions juridiques et politiques. Sa condamnation n’est plus un sujet important pour la population qui a dépassé tous ces scandales. Les Brésiliens ne sont pas persuadés que Lula a commis ces choses. (…)

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Élection présidentielle au Brésil :
la recette de Lula pour gagner
face à Jair Bolsonaro
[Franceinfo – le 16 août 2022]

Au Brésil, la campagne présidentielle débute mardi 16 août. L’élection aura lieu le 2 octobre et tous les sondages donnent pour l’instant Bolsonaro perdant face à l’ancien président, Lula.

Luiz Inacio Lula da Silva, candidat à l’élection présidentielle au Brésil. (Miguel Schincariol / AFP)

Lula le revenant, Lula l’indestructible. Lula et son histoire… unique. Il y a cinq ans, il était encore en prison pour corruption. La justice l’a depuis blanchi. Et aujourd’hui, il est largement devant le président populiste sortant, Jair Bolsonaro : entre 12 et 18% d’avance.

Luiz Inácio Lula da Silva a une recette pour gagner. À 76 ans, il a tout vécu : le succès, la chute, la mort de deux épouses, d’un fils, la pauvreté, la lutte, et l’expérience qui vaut de l’or. Il y a exactement vingt ans, il devient président pour la première fois. Ouvrier métallurgiste de gauche, fondateur du parti des Travailleurs, surnommé le “père des pauvres”, il s’allie alors à un homme d’affaires militant du parti libéral, “À l’époque, ce choix avait envoyé un message au milieu d’affaires et aux conservateurs qui montre que Lula veut essayer de se modérer et veut faire une politique conciliante“, explique Gaspard Estrada, spécialiste de l’Amérique latine à Sciences-Po. C’est un succès.

Vingt ans plus tard, face à l’outrance de Bolsonaro qui menace la démocratie et met en doute le système électoral brésilien, il reprend la même recette : il nomme un colistier de centre droit, Geraldo Alckmin. “Proche des milieux d’affaires et de l’agri-business – ces grands groupes industriels qui soutiennent Bolsonaro –” Geraldo Alckmin a été l’adversaire de Lula en 2006, rappelle Gaspard Estrada. L’ancien président est également soutenu par “dix partis politiques allant de l’extrême-gauche au centre-droit”. Le message est clair : Lula sera le candidat de la raison, de l’ouverture et surtout, de la défense de la démocratie, mise à mal depuis quatre ans.

Le souvenir des années fastes

“Lula est clairement favori”, explique Gaspard Estrada, “mais le lancement de dernière minute des politiques sociales à visée électorale de Bolsonaro vont avoir un impact. La question est de savoir lequel ?”, minimise le spécialiste. Ce qui est également important, c’est le taux de rejet de Bolsonaro, “aujourd’hui, plus de 50% des Brésiliens rejettent l’action gouvernementale de Bolsonaro.” (…)

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Lula et Bolsonaro lancent la campagne
dans des lieux symboliques
[vidéo France 24 / 17 août]

À deux mois de l’échéance électorale, les deux favoris de la présidentielle brésilienne ont marqué mardi le début de la campagne officielle. Le président sortant, Jair Bolsonaro, s’est rendu à Juiz de Fora, la ville où il avait été poignardé en 2018. Luiz Inacio Lula da Silva a donné son premier discours depuis l’usine automobile de Sao Bernardo do Campo.


Présidentielle brésilienne :
le duel Bolsonaro-Lula est lancé
[vidéo de Euronews / 17 août]

Lula a lancé ce mardi sa campagne officielle pour la présidentielle d’octobre au Brésil en choisissant, comme son rival le président sortant Jair Bolsonaro, un endroit qui a profondément marqué sa carrière politique : les usines où il a embrassé le syndicalisme.

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Brésil: première interview de campagne
pour Jair Bolsonaro
entre critiques et provocation
[RFI – le 23 août 2022]

Le chef de l’État brésilien a donné sa première interview à un journal télévisé dans le cadre de la campagne présidentielle. Lundi soir, Jair Bolsonaro, candidat à sa réélection, a été le premier à lancer ce cycle d’interviews sur la chaîne Globo, auquel se soumettent cette semaine les quatre candidats en tête des sondages.

En pleine campagne présidentielle, le président brésilien a donné sa première interview sur la chaîne Globo. AFP – Marcos Serra

Cet entretien, c’est une première pour Jair Bolsonaro, qui lors de la dernière élection n’avait participé à aucun débat ni interview télévisée, après avoir reçu un coup de couteau lors de sa campagne.

Les protestations ont commencé à 20h30, en même temps que l’interview du président brésilien avec des concerts de casserole et les cris de « fora Bolsonaro » (« dehors Bolsonaro »).

« Je suis sans cesse attaqué par un juge de la Cour suprême », lance-t-il. Pendant l’interview, Jair Bolsonaro nie par ailleurs avoir insulté les juges de la Cour suprême et du tribunal électoral.

Il nie également avoir empêché les contrats de vaccins pendant la pandémie. Enfin, il répète ses arguments mettant en cause la fiabilité des urnes électroniques.

Au coude-à-coude avec Lula  

Il y a aussi cette phrase provocatrice : « Vous m’encouragez à être un dictateur », lance le président brésilien au journaliste William Bonner, qui l’interrogeait sur son rapprochement avec le centre, que Jair Bolsonaro avait l’habitude de critiquer avant de gouverner. (…)

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Présidentielle au Brésil: Lula à la conquête de l’électorat centriste
[RFI – le 26 août 2022]

Au Brésil, l’heure est au grand oral avant la présidentielle d’octobre. Après le président d’extrême droite Jair Bolsonaro lundi 22 août, c’est Lula qui a été interrogé jeudi sur une chaîne de grande audience. Lula qui possède une avance de plus de dix points dans les sondages.

Photo publiée par Globo TV, prise le 25 août 2022, montrant le candidat du Parti des travailleurs (PT) et ancien président (2003-2010) du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva (G), lors d’une interview au « Jornal Nacional » animée par les journalistes William Bonner (C) et Renata Vasconcellos (D), à Rio de Janeiro, au Brésil. AFP – MARCOS SERRA LIMA

Lula a adopté un ton modéré pour conquérir l’électorat centriste à 40 jours du premier tour, relate notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard. Détendu, et dans une ambiance beaucoup moins agressive que lors de l’interview de Jair Bolsonaro sur le même plateau trois jours avant, Lula a égrené des chiffres économiques pour montrer qu’il connaissait bien son sujet, et a promis de faire mieux que lors des dix années passées au pouvoir. Il a cité à de nombreuses reprises son colistier Geraldo Alckmin, un homme politique issu du centre-droit.

« Aujourd’hui, a-t-il dit, j’ai dix partis avec moi, et en plus, j’ai l’expérience de l’ancien gouverneur Alckmin avec moi. Il y a un an, beaucoup de gens pensaient que cela serait impossible. Et je me suis joint à lui pour montrer à la société brésilienne qu’en politique, il n’y pas de place à la haine. »

Pour convaincre les militants de gauche qui étaient réticents envers ce virage au centre, Lula a expliqué sa stratégie : « Parfois on doit s’unir avec ceux qui ne sont pas d’accord avec nous pour vaincre les adversaires. Et maintenant, nous devons vaincre l’antagonisme du fascisme et de l’ultra droite. » Le fascisme, la haine, autant d’allusions directes au président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, accusé de mettre en péril la démocratie brésilienne.

Lula reconnaît la corruption à Petrobras

Sur la chaîne Globo, Lula a par ailleurs admis qu’il y avait eu des cas de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras pendant ses mandats présidentiels (2003-2010) et a promis d’enquêter sur la moindre dérive s’il est élu chef de l’État en octobre. (…)

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