Chili: décès de Lucía Hiriart, la veuve de Pinochet (revue de presse)


Lucía Hiriart, veuve de l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, est décédée ce jeudi 16 décembre chez elle à Santiago, à l’âge de 98 ans. Sa mort intervient seulement trois jours avant l’élection présidentielle la plus importante du pays depuis le retour à la démocratie en 1990. Des milliers de personnes se sont rassemblées spontanément sur la Plaza Dignidad, devenue l’épicentre de la contestation sociale depuis octobre 2019 à Santiago.

Des Chiliens célèbrent la mort de Lucía Hiriart, la veuve du dictateur Pinochet, le 16 décembre 2021 à Santiago.  Photo : Martin Bernetti / AFP

Lucía Hiriart, veuve du dictateur Augusto Pinochet, est morte
(Le Monde / AFP)

Des Chiliens se sont rassemblés dans le centre de Santiago pour célébrer sa disparition. Elle était considérée comme partie prenante du régime de terreur imposé au Chili par son mari, poursuivi jusqu’à sa mort pour violation des droits de l’homme.

La veuve de l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, Lucia Hiriart, est morte, jeudi 16 décembre, a annoncé sa famille, confirmant une information des médias locaux. Elle s’est éteinte à l’âge de 98 ans, chez elle, où elle vivait avec tous ses enfants et petits-enfants.

Dans une brève déclaration à la presse, son fils cadet, Marco Antonio Pinochet, a dit : « Nous avons le grand regret d’annoncer le décès de notre chère mère, Lucia Hiriart de Pinochet ». Les « funérailles se tiendront en privé », a-t-il ajouté. Le général Pinochet a dirigé le Chili entre septembre 1973 et mars 1990, laissant derrière lui plus de 3 200 morts et personnes disparues.

Immédiatement après l’annonce de la mort de Lucía Hiriart par des médias locaux, les automobilistes ont klaxonné, en guise de célébration. Des centaines de personnes se sont aussi rassemblées sur la place d’Italie, dans le centre de Santiago. (…)

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Chili: disparition de Lucía Hiriart, la veuve du général Pinochet
(Justine Fontaine / RFI)

Lucía Hiriart, après une messe marquant le premier anniversaire de la mort de Pinochet à Santiago, le 10 décembre 2007. Photo : Roberto Candia / AP

L’annonce de sa mort a été accueillie par des concerts de klaxons et un rassemblement dans le centre-ville de Santiago. « Il n’y a pas de mal qui dure cent ans », titre un média de gauche en ligne.

Sur les réseaux sociaux, on peut mesurer l’animosité de nombreux Chiliens envers la veuve du dictateur : « La vieille est morte » écrivent certains, déterminés à célébrer la nouvelle. Mais elle n’a « pas payé pour ce qu’elle a fait », ajoutent d’autres.

Issue d’une famille bourgeoise, Lucía Hiriart a épousé Augusto Pinochet quand il n’était qu’un simple militaire. Dans ses mémoires, il écrit qu’elle l’a poussé à participer au coup d’État de 1973 contre le président socialiste Salvador Allende. En l’espace de 17 ans, la dictature a fait près de 3 200 morts et disparus. Plus de 40 000 personnes ont été arrêtées ou torturées. (…)

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Au Chili, la mort de la veuve de Pinochet est célébrée
avec joie et amertume
(Mathieu Dejean / Médiapart)

Il n’y a pas eu besoin de se passer le mot. Le 16 décembre, dans l’après-midi, la nouvelle de la mort de Lucia Hiriart de Pinochet vient de tomber, et des milliers de personnes convergent déjà spontanément vers la Plaza Dignidad, devenue l’épicentre de la contestation sociale depuis octobre 2019 à Santiago.

Plaza Dignidad, le 16 décembre, pendant la célébration de la mort de Lucía Hiriart de Pinochet. Photo : Médiapart

Certaines tiennent à la main une bouteille de vin pétillant achetée pour l’occasion, qu’elles secouent pour en faire sauter le bouchon. D’autres tapent dans une casserole à l’aide d’une cuiller en attendant que la fanfare démarre. Sur l’avenue Alameda, qui traverse la capitale chilienne, un concert de klaxons résonne. 

Car le décès de la veuve du dictateur Augusto Pinochet est une fête. « On l’attendait depuis longtemps, car elle a fait souffrir beaucoup de familles. C’est un jour historique ! », salue Carla Fuenzalide, dont le père a été torturé sous la dictature. Beaucoup des personnes présentes ont une histoire familiale marquée par les violations des droits humains qui ont eu lieu à cette époque (3 200 morts et disparus, 40 000 personnes arrêtées ou torturées). 

Pendant les dix-sept années du régime de Pinochet (1973-1990), la première dame a joué un rôle de premier plan dans les décisions politiques prises par son époux – exécutions, persécutions, torture contre les opposants politiques… C’était aussi une amie proche du chef de la police secrète de la dictature (la DINA), Manuel Contreras. (…)

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