🇨🇱 Chili: Luis Silva, le pro-Pinochet qui va peser sur la rédaction de la nouvelle Constitution / Conseil constitutionnel présidé par une avocate d’extrême droite (RFI)
Nouvelle étape pour le Chili, qui tente de se doter d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle héritée du dictateur Augusto Pinochet. Ce mercredi 7 juin, un comité d’experts va remettre un premier brouillon au conseil chargé de rédiger le nouveau texte. Problème : la majorité de ce conseil, élu le mois dernier, défend l’héritage du dictateur. Parmi ses membres, l’avocat et homme politique Luis Silva, qui a reçu le plus de suffrages lors de l’élection, et qui devrait être élu à sa tête.
Luis Silva est, pour la presse chilienne, le visage de la victoire, le mois dernier, du Parti républicain – un parti d’extrême droite anti-avortement, anti-immigration et favorable à un État moins interventionniste.
Cet avocat de 45 ans, peu connu du grand public la veille du scrutin, fait partie de la puissante et ultra-conservatrice organisation catholique Opus Dei. Jésus est son modèle de vie professionnelle et politique. Anti-avortement, il s’oppose à l’euthanasie et au mariage entre personnes du même sexe.
Un admirateur déclaré de Jaime Guzmán
Pour être élu au Conseil, il a plus fait campagne sur l’insécurité et la crise migratoire que sur la rédaction de la nouvelle Constitution – affirmant d’ailleurs après sa victoire que son parti n’a jamais voulu remplacer celle écrite sous Augusto Pinochet. Il est d’ailleurs un admirateur déclaré de Jaime Guzmán, l’architecte de la Constitution de 1980 et un des principaux idéologues de la dictature militaire. La semaine dernière, Luis Silva disait encore admirer l’homme d’État Pinochet, s’attirant sur Twitter les foudres du président Boric. (…)
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Le Conseil constitutionnel, présidé par une avocate d’extrême droite, commence ses travaux (Naïla Derroisné / RFI)
Au Chili, le processus pour remplacer la Constitution actuelle écrite sous la dictature se poursuit avec une étape importante hier, mercredi 7 juin, puisque les 50 conseillers récemment élus ont prêté serment lors d’une cérémonie à Santiago. Et dès ce jeudi, ils commencent leur travail de révision et de modification du premier jet élaboré par une commission d’experts ces dernières semaines.
C’est avec l’hymne national qu’a commencé la cérémonie d’installation du Conseil constitutionnel.
Puis Beatriz Hevia la présidente, désignée hier mercredi, a pris la parole. Rappelons que le Conseil constitutionnel est cette fois-ci dominé par la droite, et que sa nouvelle présidente se situe même à l’extrême droite de l’échiquier politique, membre d’un parti qui revendique l’héritage de l’ancien dictateur Augusto Pinochet.
« Il y a des Chiliens victimes de terrorisme. Des Chiliens victimes de différentes sortes de délits. Des citoyens qui vivent dans la peur. Toutes ces personnes attendent aujourd’hui des réponses de notre part », a déclaré Beatriz Hevia.
Cette avocate de 30 ans est membre du parti Les Républicains, parti qui ne souhaite pas changer la Constitution actuelle écrite sous la dictature, mais qui a remporté le plus de sièges au Conseil, grâce en partie à un discours sécuritaire et ultra-conservateur qui a séduit les électeurs chiliens. (…)
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Voir également : Au Chili, les paradoxes de la future Constitution (Flora Genoux / Le Monde / article réservé aux abonné.e.s)
Pour rappel, voir Chili : la droite ultra-conservatrice chargée de rédiger la nouvelle Constitution (revue de presse)