🇨🇱 🇲🇽 Chili et Mexique : manifestations pour le droit à l’avortement (reportages de RFI)
Le 28 septembre, Journée d’action mondiale pour l’accès à l’avortement légal et sûr, les manifestations contre l’avortement ont parcouru toute l’Amérique latine et crié avec force : “Avortement légal pour toutes et tous”. Reportages au Chili et au Mexique.
Les Chiliennes manifestent à Santiago pour réclamer la légalisation totale de l’avortement (Naila Derroisné / RFI)
Au Chili, depuis 2017, l’avortement n’est possible que dans trois cas : lorsque la vie de la personne enceinte est en danger, s’il y a eu viol, ou si le fœtus est malformé. En 2023, un peu plus de 800 avortements ont été réalisés dans le cadre de cette loi. Un chiffre en réalité dérisoire, car plusieurs dizaines de milliers d’avortements auraient lieu dans la clandestinité chaque année. À l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, des centaines de Chiliennes ont manifesté vendredi 27 septembre pour réclamer une légalisation totale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
« Avanzar, avanzar al aborto sin causal ! » « L’avortement sans conditions », c’est ce que demandent les féministes au Chili.
« Une femme qui n’entre pas dans le cadre de la loi, mais qui est bien décidée à avorter, devra le faire dans la clandestinité, affirme Andrea, qui fait partie de la coordination féministe du 8 mars. Les femmes qui en ont les moyens vont dans d’autres pays où l’IVG est légale. Mais si elles n’ont pas assez d’argent, elles doivent se cacher, mettant leur vie en danger, prenant le risque d’être arrêtée, avec aussi des conséquences sur leur santé physique et mentale. » (…)
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Les Mexicaines défilent dans les rues de Mexico réclamant l’«avortement légal pour toutes» (Marine Lebègue / RFI)
À l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement, le samedi 28 septembre, les Mexicaines sont descendues dans la rue pour revendiquer leur droit. Si officiellement, l’avortement est dépénalisé dans tout le Mexique depuis septembre 2023, la réalité est tout autre et dépend des législations de chaque État. Sur les trente-deux États que compte la fédération, seulement treize autorisent l’avortement à partir de douze semaines de grossesse.
Le rendez-vous n’a pas été donné n’importe où : sur le rond-point nommé « Les femmes qui luttent », des foulards verts et violets s’agitent au rythme des tambours. Les Mexicaines sont des centaines à manifester, pancartes en main, notamment avec les deux couleurs, devenues symboles de la lutte pour le droit des femmes et de l’accès à l’avortement.
« Sur la mienne, il est écrit “Avortement légal pour toutes”. Ce droit devrait exister partout au Mexique, pas seulement dans la capitale, mais dans tous les États », explique l’une d’entre elles.
« Prison, amende ou travail d’intérêt général »
Car si à Mexico, les femmes ont accès à l’avortement, ce n’est pas le cas dans tout le pays. Plusieurs États traînent à se plier à la décision prise par la Cour suprême en 2023. « Aujourd’hui [dans l’État] San Luis Potosí, l’avortement est autorisé seulement en cas de danger de mort de la mère ou de viol. Si les femmes qui avortent illégalement se font attraper, elles risquent quelques mois de prison, une amende, ou du travail d’intérêt général », témoigne Patricia Lopez, des paillettes vertes sur les paupières. (…)
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Marchan en varios países de América Latina por la despenalización del aborto | Noticias Telemundo
Pour rappel, voir Droit à l’avortement : en Amérique latine, la “vague verte” poursuit sa course malgré les obstacles (Barbara Gabel / France 24)