🇲🇽 Mexique : investiture de la présidente Claudia Sheinbaum (revue de presse)


Le 1er octobre, au Mexique, une femme est devenue pour la première fois présidente de la République. Claudia Sheinbaum a prêté serment devant le Congrès mexicain avant de s’exprimer devant le Palais national au coeur de la capitale. Revue de presse.

Reportage AFP

Mexique: Claudia Sheinbaum a prêté serment devant le Congrès (Gwendolina Duval / RFI)

La transition politique s’est faite dans un contexte de grande ferveur des Mexicains alors que la nouvelle présidente tout comme l’ancien – Andrés Manuel López Obrador – jouissent d’une popularité record. Claudia Sheinbaum a pris le pouvoir au cours d’une cérémonie sur une place du Zocalo pleine à craquer remplie de symboles par laquelle elle fait le lien avec le gouvernement précédent et révèle la couleur de son futur mandat.

Le 1er octobre, Claudia Sheinbaum (notre photo) a prêté serment devant le Congrès mexicain avant de s’exprimer devant le Palais national au cœur de la capitale. © Presidencia de Mexico / via Reuters

Sans surprise, elle s’est engagée à continuer l’œuvre de son prédécesseur, un mouvement du changement appelé « le deuxième de la quatrième grande transformation du Mexique ». Comme lui, elle met en avant des valeurs sociales et humanistes, mais la nouvelle présidente met ouvre un nouveau chapitre en mettant aussi à l’honneur les femmes et leurs idées progressistes. Claudia Sheinbaum s’est vue confier un sceptre du pouvoir au cours d’un rituel indigène mené par des femmes : « C’est un symbole de l’énergie du Mexique profond ». 

« Je ne vais pas vous décevoir », Claudia Sheinbaum a décliné son programme en cent mesures, comme l’avait fait son prédécesseur. Elle poursuivra les projets de réforme, les programmes sociaux et les travaux d’infrastructures comme les trains. Mais elle compte aussi s’occuper des sujets urgents laissés en suspens comme l’éducation, la santé et l’environnement. Sans oublier le principal point noir de l’ancien gouvernement : la sécurité. (…)

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Mexique : Claudia Sheinbaum investie présidente de la République (Luis Reygada / L’Humanité)

L’ex-maire de Mexico a débuté ce mardi 1er octobre son mandat devant le Congrès. Dans son premier discours officiel, elle a rendu hommage à son prédécesseur Andrés Manuel López Obrador tout en assurant continuer le chemin tracé avec sa « révolution pacifique ».

Claudia Sheinbaum reçoit l’écharpe présidentielle des mains d’Ifigenia Martínez, figure historique de la gauche mexicaine, en présence d’Andrés Manuel López Obrador, le 1er octobre 2024.© Juan Carlos Rojas / DPA/ ABACAPRESS.COM

« Honorable Congrès, peuple du Mexique : je jure de respecter et de faire respecter la Constitution et les lois qui en émanent, et de remplir loyalement et patriotiquement la fonction que le peuple m’a confiée »… Une fois le serment prêté et ceinte de l’écharpe tricolore ornée des armoiries du pays, Claudia Sheinbaum Pardo a été officiellement investie, ce mardi 2 octobre, à onze heures et trente-quatre minutes, présidente du Mexique, sous les applaudissements et les vivas d’un Congrès cent pour cent paritaire et majoritairement dominé par la gauche.

Le désormais classique cri de ralliement des sympathisants du mouvement Morena « c’est un honneur d’être avec Obrador », qui avait accueilli l’ex-président Andrés Manuel López Obrador lors de son entrée dans l’enceinte du pouvoir législatif, s’est transformé en « c’est un honneur d’être avec Claudia aujourd’hui », accompagné de « Présidente, présidente ! », scandés par nombre d’assistants.

La cérémonie, à laquelle ont participé une vingtaine de dirigeants internationaux – parmi lesquels les présidents du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, du Chili, Gabriel Boric, de la Colombie, Gustavo Petro, de Cuba, Miguel Díaz-Canel, et du Honduras, Xiomara Castro ; le président américain Joe Biden s’est fait représenter par la première dame Jill Biden – avait débuté quelques heures auparavant avec les prises de paroles des représentants des différents groupes parlementaires.

« Pour la première fois en 200 ans, une femme arrive à la présidence, mais ce n’est pas n’importe laquelle, avait célébré le député Reginaldo Sandoval, chef de file du Parti du travail (aile gauche de la coalition au pouvoir). C’est une femme de gauche, issue de la gauche, formée à gauche, et avec des principes de gauche », avait-il martelé, tout en assurant voir en elle « la bâtisseuse du second étage de la Quatrième transformation (4T) », nom du projet politique porté par la gauche mexicaine depuis son accession au pouvoir, en 2018, avec Amlo. (…)

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« Je n’arrive pas seule, nous arrivons toutes » : au Mexique, Claudia Sheinbaum officiellement investie première présidente (Le Nouvel Obs / AFP)

L’ex-maire de Mexico Claudia Sheinbaum a été officiellement investie ce mardi 1er octobre première présidente de l’histoire du Mexique depuis l’indépendance de 1821, en prenant la succession du très populaire – et populiste – Andrés Manuel López Obrador.

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum lors de sa cérémonie de prestation de serment à Mexico, au Mexique, le 1er octobre 2024.  Eduardo Verdugo /AP /SIPA

« Je suis mère de famille, grand-mère, scientifique, et femme de foi, et à partir d’aujourd’hui, par la volonté du peuple du Mexique, présidente », a déclaré Claudia Sheinbaum, 62 ans, après avoir prêté serment devant les députés et les sénateurs réunis en congrès. « Je n’arrive pas seule, nous arrivons toutes », a ajouté la physicienne de formation, en hommage aux femmes célèbres ou anonymes du Mexique.

En juin, elle a remporté avec près de 60 % des voix la présidentielle sous l’étiquette du parti de gauche au pouvoir Mouvement pour la régénération nationale (Morena) et ses alliés. Avec près de 36 millions de voix, elle est la mieux élue à la présidence dans l’histoire du pays, portée par la popularité du président sortant.

Morena et ses alliés disposent d’une confortable majorité qualifiée au Parlement leur permettant de modifier la Constitution sans l’opposition. « Presidenta, presidenta », ont scandé les députés et les sénateurs de son camp, jouant des coudes pour un selfie avec leur figure tutélaire.

« D’abord les pauvres » ou encore « austérité républicaine » : la présidente du plus grand pays hispanophone au monde (129 millions d’habitants) a décliné son programme en dix principes, en s’appuyant sur le bilan de son prédécesseur.

Prise en compte des causes de la violence, plus de renseignements et d’enquêtes, « renforcement de la Garde nationale », plus de coordination entre les autorités, zéro impunité : Claudia Sheinbaum a en outre rappelé sa méthode face à la violence.

Le Mexique a enregistré plus de 400 000 morts et quelque 100 000 disparus depuis que l’ex-président Felipe Calderón a lancé l’armée contre les cartels en décembre 2006, avec pour effet de multiplier les bandes criminelles.

« Notre gouvernement garantira toutes les libertés », a-t-elle poursuivi, assurant que « ceux qui disent qu’il y aura de l’autoritarisme, ceux-là mentent »« Ayez la certitude que les investissements des actionnaires nationaux et étrangers seront sûrs dans notre pays », a-t-elle insisté. (…)

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Mexique: après l’investiture, Sheinbaum adoubée par les peuples indigènes (TV5 Monde)

La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a reçu mardi les insignes du pouvoir lors d’une cérémonie avec des représentants des peuples indigènes devant des dizaines de milliers de personnes à Mexico, quelques heures après son investiture officielle.

La nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, reçoit le “bâton du pouvoir” lors d’une cérémonie avec des représentants des peuples indigènes après son investiture officielle à Mexico le 1er octobre 2024 AFP  CARL DE SOUZA

“Petite soeur Claudia, nous te recevons avec amour et avec joie. Tu es la voix de celles qui n’ont pas eu voix au chapitre pendant longtemps”, lui a déclaré une femme indigène sur fond de fumée d’encens et au son d’une corne de brume sur le Zocalo, l’immense place sous les fenêtres du palais national, siège de la présidence. Les représentants des 70 peuples indigènes et afrodescendants lui ont remis le “bâton du pouvoir”.

Petite-fille de grands-parents juifs de Bulgarie et de Lituanie, Mme Sheinbaum a été élue sous l’étiquette du Mouvement pour la régénération nationale (Morena, gauche). Morena affirme gouverner pour “les pauvres d’abord”, dont les peuples indigènes, en menant à bien la “Quatrième transformation” du Mexique, après l’indépendance de 1821, la Réforme de 1857 (laïcité) et la Révolution (1910-17).

“Non au racisme, non au classisme, non au machisme”, a déclaré Mme Sheinbaum, qui est restée un moment debout les mains levées selon les codes de la cérémonie. (…)

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Mexique: les défis de Claudia Sheinbaum, première femme présidente (Achim Lippold / RFI)

C’est un jour historique au Mexique : ce mardi 1ᵉʳ octobre, Claudia Sheinbaum sera investie comme présidente du pays. À soixante-deux ans, l’ancienne maire de Mexico est la première femme à diriger la deuxième économie de l’Amérique latine. Élue en juin dernier avec plus de 60 % des voix, un score historique, elle a surfé sur l’énorme popularité de son prédécesseur, Andrés Manuel López Obrador. Mais ce dernier ne lui a pas légué une majorité parlementaire confortable pour gouverner. Autre défi pour la nouvelle présidente : la lutte contre l’insécurité.

Largement élue en juin, la première présidente de l’histoire du Mexique, Claudia Sheinbaum, est investie mardi 1er octobre. © MaxPPP (L’Humanité)

La violence ne connaît pas de répit au Mexique. Alors que Claudia Sheinbaum s’apprête à prendre les rênes du pouvoir, une vague d’homicides secoue l’État du Sinaloa. Des factions rivales du cartel du même nom se livrent une guerre sans merci qui a déjà fait plus de 80 morts depuis le début du mois de septembre. Sur l’insécurité, la principale préoccupation des Mexicains et des Mexicaines, Claudia Sheinbaum est attendue au tournant. Il n’y aura pas d’état de grâce. Jusqu’à présent, tous ses prédécesseurs, depuis Felipe Calderón, qui avait déclaré en 2006 la guerre aux cartels, ont échoué à endiguer ce fléau.

Sous le mandat d’Andrés Manuel López Obrador, plus de 200 000 personnes ont été tuées, un chiffre record. Celui des féminicides est également en hausse, avec une dizaine de Mexicaines assassinées quotidiennement. Claudia Sheinbaum n’a pas encore précisé comment elle comptait lutter contre ces violences de genre. D’une manière générale, elle veut appliquer la même stratégie sécuritaire que son prédécesseur malgré son peu d’efficacité. « AMLO » avait misé sur le déploiement des militaires et des politiques sociales pour s’attaquer aux causes du crime organisé, comme la pauvreté et l’exclusion. Cette double approche a fonctionné à Mexico, où l’ancienne maire a réussi à faire baisser le taux de criminalité, même si les chiffres officiels sont contestés. Mais cette stratégie dite des « accolades et non pas des fusillades » s’est montrée peu efficace sur l’ensemble du territoire où les cartels poursuivent leur expansion.

Autre dossier brûlant qui attend Claudia Sheinbaum sur son bureau au Palais présidentiel, la mise en œuvre d’une réforme de la justice très décriée : les magistrats craignent pour leur indépendance et le monde économique pour la stabilité judiciaire, nécessaire aux investissements. Et des investissements, surtout privés, la nouvelle présidente en aura besoin pour relancer une économie en berne. Actuellement, le déficit public atteint des niveaux record, ce qui réduit énormément la marge de manœuvre de Claudia Sheinbaum, élue notamment sur la promesse de poursuivre les programmes sociaux d’Andrés Manuel López Obrador.

Plus de 40 % des Mexicains vivent encore dans la pauvreté, même si la situation s’est améliorée sous le mandat d’AMLO. Ce sont aussi les plus démunis qui souffrent de plus de la pénurie d’eau au Mexique, un problème qui s’est aggravé à cause d’une sècheresse sans précédent dans le pays. Scientifique de formation, Claudia Sheinbaum doit entamer une transition écologique freinée par AMLO qui a tout misé sur les énergies fossiles.

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