Chili : la nouvelle Constitution est prête (revue de presse)


La Convention constitutionnelle a remis lundi 16 mai, pour examen, la première version de la nouvelle «Magna Carta» chilienne qui garantit de nouveaux droits sociaux. Les sondages actuels indiquent qu’à ce stade, sa validation lors du référendum prévu le 4 septembre est incertaine.

La présidente de la Convention, María Elisa Quinteros, a officialisé lundi la remise du projet de la nouvelle Constitution. Photo : Cristián Rudolfi/ AFP

Chili : la nouvelle Constitution est prête mais sa validation reste incertaine (Anaïs Dubois / Les Échos)

La convention chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution du Chili a rendu ses travaux lundi 16 mai alors que les sondages indiquent qu’à ce stade, elle ne serait pas approuvée lors du référendum prévu le 4 septembre. Des commissions techniques doivent encore polir le texte, rédiger le préambule et prévoir les étapes de la transition.

Dix mois de travail, des négociations ardues entre les 155 membres de la Convention constitutionnelle et, couchés sur le papier, 499 articles. Lors d’une cérémonie symboliquement située au milieu des ruines de Huanchaca dans le désert d’Atacama, loin des lieux de prise de décision habituels, le brouillon de ce qui pourrait devenir la nouvelle Constitution du Chili a été remis lundi aux trois commissions techniques chargées d’harmoniser le texte, d’en rédiger le préambule et, surtout, de prévoir les étapes d’une transition sereine de l’ancienne Constitution vers la nouvelle.

Le processus entre donc dans sa dernière ligne droite avant le référendum prévu le 4 septembre, date anniversaire de l’élection de Salvador Allende. « Dans ce texte, se concrétise une nouvelle façon de vivre ensemble. Une nouvelle façon de comprendre la vie dans notre pays, où toutes et tous peuvent se sentir protégés. Avec ces normes et ces articles, nous commençons à construire un Chili plus juste, avec des droits à l’éducation, au logement, au travail, à la sécurité sociale » , a souligné la présidente de l’Assemblée constituante , María Elisa Quinteros, lors de son discours d’introduction.

Les peuples autochtones reconnus

Ambitionnant d’enterrer la Constitution actuelle, héritée de la dictature de Pinochet, et de répondre aux protestations sociales qui ont secoué le Chili en 2019, le nouveau texte a alimenté la polémique ces dernières semaines. Il propose en effet des changements majeurs, telle que la reconnaissance des peuples autochtones et de leur autonomie dans un pays qui, « depuis sa fondation, a nié l’existence des peuples autochtones », d’après Danilo Herrera, politologue au Centre de politiques publiques de l’Université catholique.

Alors que le texte consacre le Chili comme « un État social et démocratique de droit, […] plurinational, interculturel et écologique », son approbation est incertaine. Le dernier sondage donne 46 % de « non » au nouveau texte contre 38 % d’approbation, en légère hausse cependant, après six semaines de dégringolade.

Au cœur du rejet, « le travail de la constituante plus que le texte en lui-même, et trop de désinformation sur le sujet. La nationalisation des fonds de pension, de l’activité minière, le changement d’hymne et de drapeau sont des idées qui n’auraient jamais obtenu la majorité nécessaire des deux tiers d’approbation de l’Assemblée », assure Danilo Herrera. Des propositions, largement agitées par la droite chilienne et les médias, qui ne figurent finalement pas dans le texte remis lundi. (…)

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Chili: la Convention livre une première version de la nouvelle Constitution (Le Figaro / AFP)

La Convention constitutionnelle a remis lundi 16 mai, pour examen, la première version de la nouvelle «Magna Carta» chilienne, qui consacre un nouveau «catalogue de droits sociaux», en réponse aux demandes des Chiliens qui souhaitent un pays où règne une plus grande égalité sociale. «Voici les aspirations de millions de citoyens qui ont placé leurs espoirs et leurs rêves dans ce processus», a déclaré la présidente de la Convention, María Elisa Quinteros, dans le discours par lequel elle a officialisé la remise du projet de la nouvelle Constitution.

Le passage de témoin a eu lieu lors d’une session plénière spéciale, la 104e depuis la création de la Convention le 4 juillet dernier, au pied des ruines de Huanchaca, un monument national situé à Antofagasta, située à 1.330 km au nord de Santiago. «Ce texte incarne une nouvelle façon de se rapporter à l’autre, une nouvelle façon de comprendre la vie dans notre pays, où chacun peut se sentir protégé. Avec ces règles et ces articles, nous commençons à construire un Chili plus juste», a ajouté María Elisa Quinteros.

Pour sa révision, le projet de 499 articles a été remis à la Commission d’harmonisation, qui doit en assurer l’ordre et la cohérence. La nouvelle Constitution vise à remplacer celle en vigueur depuis la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le nouveau texte, qui garantit de nouveaux droits sociaux, sera soumis à un référendum avec vote obligatoire le 4 septembre, après avoir été soumis au président Gabriel Boric. (…)

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