Les États-Unis lèvent une série de sanctions contre Cuba (Le Monde / AFP)


L’assouplissement concerne notamment les procédures d’immigration, les transferts d’argent et les liaisons aériennes. Le gouvernement cubain salue « un petit pas dans la bonne direction », tout en regrettant une « portée limitée ».

La décision promet de susciter un vif débat tant le sujet est politiquement sensible aux États-Unis. L’administration Biden a annoncé, lundi 16 mai, la levée d’une série de restrictions visant Cuba, pays sous embargo de Washington depuis 1962. Selon un communiqué du département d’État, l’administration Biden va notamment remettre en place un programme suspendu depuis plusieurs années, qui facilitait les procédures d’immigration de membres d’une même famille. Elle promet aussi d’augmenter les capacités de traitement des demandes de visas à La Havane.

Les États-Unis vont, en outre, supprimer le plafond de 1 000 dollars (950 euros) par trimestre et par émetteur/bénéficiaire, qui limitait jusqu’ici les transferts d’argent vers Cuba, et vont autoriser par ailleurs des envois d’argent hors du cadre familial. Le département d’État précise toutefois que ces flux financiers ne doivent pas « enrichir » des personnes ou entités violant les droits humains. Ce plafond avait été décidé par l’ancien président Donald Trump, qui avait pris une volée de mesures contre Cuba pendant son mandat. Les sanctions financières visant des personnalités ou des entités cubaines restent toutefois en place, a tenu à préciser l’administration Biden.

Les mesures annoncées lundi sont « des décisions pratiques destinées à répondre à la situation humanitaire » à Cuba et à « développer les opportunités économiques » des Cubains, a expliqué un haut responsable de l’administration américaine.

À La Havane, le ministre des affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a reconnu qu’il s’agissait de « mesures positives » mais qui « ne modifient absolument pas le blocus, ni les mesures principales de siège économique prises par Trump ».

« Ni les objectifs ni les principaux instruments de la politique des États-Unis contre Cuba, qui est un échec, ne changent », a-t-il ajouté dans une déclaration publiée sur le site du ministère, rappelant la « disposition » de son gouvernement « à entamer un dialogue respectueux et sur un pied d’égalité avec le gouvernement des États-Unis ». (…)

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