Cinéma: ” Nuestras Madres”, quand le Guatemala affronte ses fantômes (Courrier International / El País / La Libre)
Plus de vingt ans après la fin de la guerre civile, le Guatemala n’a pas fini d’explorer ses fosses communes. Sobre et intense, Nuestras Madres, de César Díaz, met en scène ce travail de mémoire. Le film sort en VOD le 16 juin, en partenariat avec Courrier international.
Guatemala, 2013. Toute l’attention du pays est concentrée sur le procès des officiers de l’armée qui ont déclenché la guerre civile [un conflit asymétrique qui a opposé la junte à des guérillas marxistes, entre 1960 et 1996]. Les témoignages des victimes s’enchaînent. Ernesto, un jeune anthropologue employé à l’institut médico-légal, est chargé d’identifier des ossements qui pourraient être ceux des personnes disparues durant cette période. En recueillant les souvenirs d’une vieille dame, il pense être tombé sur un indice qui lui permettra de retrouver son père, qui était guérillero.
Briser le silence
Le réalisateur César Díaz s’est basé sur les atrocités commises au cours des trente-six années de conflit qui ont ravagé son pays et sur les récits de personnes à la recherche d’un membre de leur famille pour signer Nuestras Madres [“Nos mères”]. Il a remporté la Caméra d’or du meilleur premier film à Cannes et le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques à la Semaine de la critique, une section parallèle du prestigieux festival français. Díaz a eu l’idée de ce film en 2012, alors qu’il suivait une spécialisation [en montage] à La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), à Paris, en France. Il a ensuite présenté le scénario de Nuestras Madres à la soutenance de son master. Son propre père a disparu pendant le conflit, en 1982, et le thème des relations filiales l’obsédait. (…)
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“Nuestras madres”: la búsqueda de la resiliencia a las heridas del conflicto armado en Guatemala (Andrés Rodríguez / El País)
La película de César Díaz continúa su recorrido internacional tras haber sido premiada en Cannes. Guatemala, 2013. El país está fascinado por el juicio de los oficiales militares que comenzaron la guerra civil. Los testimonios de las víctimas siguen llegando. Ernesto, un joven antropólogo de la Fundación Forense, identifica a las personas que han desaparecido. Un día, a través de la historia de una anciana, Ernesto cree que ha encontrado una pista que le permitirá encontrar a su padre, un guerrillero que desapareció durante la contienda bélica. Inspirado en las atrocidades del conflicto armado que se extendió por 36 años en su país, en los relatos de los familiares que buscan a los desaparecidos y la historia de su padre, así concibió César Díaz Nuestras madres, película que prolonga su recorrido por otras citas internacionales tras haber ganado la Cámara de Oro a la mejor ópera prima en Cannes y el galardón de la Sociedad de Autores y Compositores Dramáticos de la Semana Crítica, una sección paralela del prestigioso festival francés. (…)
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“Nuestras Madres”, une tragédie à visages humains (Fernand Denis / La Libre)
Au Guatemala, comme au Cambodge, les autorités ont massacré sans compter et les survivants peinent à faire leur deuil. Caméra d’or à Cannes. Des os aux reflets cuivrés sont délicatement posés sur une table où l’on reconstitue un squelette, phalange après phalange, côte après côte. Tout à la fin, le crâne est déposé sur un coussin, le corps est complet. Ernesto rédige, alors, les papiers, éteint la lumière et quitte son bureau. Ernesto est anthropologue et il fouille le charnier d’un grand cimetière de Guatemala City. Durant la guerre civile des années 80, les militaires venaient y jeter les corps torturés des opposants. Une fois le squelette reconstruit, identifié, il est déposé dans un cercueil et remis à la famille. (…)
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