Cinéma péruvien: “Canción sin nombre” de Melina León, un premier long impressionnant de maîtrise (Joséphine Leroy / Trois couleurs)
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2019, ce premier long métrage de la Péruvienne Melina León, qui conte la tristesse d’une mère séparée de son enfant, mais aussi celle d’un pays privé de liberté, impressionne par sa maîtrise. Le film ressort le 22 juin, pour la réouverture des cinémas.
Pérou, fin des années 1980. Alors qu’elle attend son premier enfant, Georgina (saisissante Pamela Mendoza), une vendeuse de rue qui vit avec son mari dans la pauvreté, tombe sur l’annonce d’une clinique offrant des soins gratuits aux femmes enceintes. Après son accouchement, elle demande à voir son bébé, mais la clinique refuse et ne rouvre jamais ses portes. Désespérée, elle contacte un journaliste, qui accepte de mener l’enquête…
Inspirée par une affaire de trafic d’enfants sur laquelle son père, journaliste, a travaillé, Melina León signe un premier long en noir et blanc rude, poétique et sublime, qui nous immerge dans la réalité politico-historique d’un pays miné par la misère sociale, le conservatisme, et la violence du mouvement révolutionnaire du Sentier Lumineux, né dans les années 1970 d’une dissidence d’un des partis communistes péruviens et passé à la lutte armée insurrectionnelle au début de la décennie suivante. (…)
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Voir également “Canción sin nombre” : chanson triste, chant de résistance (Courrier International)