Colombie: fin de la campagne électorale présidentielle (revue de presse)


Le 29 mai aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle en Colombie. Les ultimes réunions publiques de la campagne présidentielle ont eu lieu dimanche 22 mai et le scrutin des colombien.ne.s vivant à l’étranger a déjà commencé dans les consulats. Gustavo Petro, l’ancien maire de Bogotá, candidat de la coalition du Pacte historique, en tête dans les sondages, pourrait devenir le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie. Les milieux conservateurs ont lancé une véritable campagne de haine contre Gustavo Petro.

La seconde place est disputée entre Federico Gutiérrez, de l’Équipe pour la Colombie, qui bénéficie de l’appui du parti de l’ex-président Alvaro Uribe et de la droite traditionnelle, et Rodolfo Hernández, chef d’entreprise indépendant auquel s’est ralliée Ingrid Betancourt. Revue de presse à quelques jours d’un vote qui peut changer la donne.

Meeting de Gustavo Petro et Francia Márquez le 22 mai à Bogotá. Photo : El Tiempo

Gustavo Petro, candidat du Pacto Histórico aux portes du pouvoir?
(Sergio Coronado / Regards)

Le candidat Gustavo Petro, déjà finaliste en 2018, est favori dans toutes les enquêtes d’opinion. Il est à la tête d’une coalition de gauche très large, « Pacto histórico », ouverte même à des figures libérales et conservatrices. Lors de la primaire ouverte de la gauche, en mars dernier, Petro est arrivé largement en tête avec 4,5 millions de voix, dépassant ainsi la somme des suffrages exprimés lors des primaires du centre et de la droite.

L’ancien maire de Bogotá, issu du mouvement de guérilla M-19, venu à la politique institutionnelle lors des négociations de paix et de l’adoption de la constituante de 1991 est à sa troisième candidature présidentielle.
Sénateur, il occupe une place incontournable dans la vie politique nationale, et incarne depuis fort longtemps une opposition ferme et intransigeante à l’extrême-droite que représente ce que l’on nomme en Colombie l’Uribisme, du nom de l’ancien président Alvaro Uribe Vélez (2002-2010), aujourd’hui sénateur et principal opposant aux accords de paix. L’actuel président Iván Duque en est un héritier.

Crises et mobilisations sociales

La crise sanitaire a lourdement affecté le pays, qui reste l’un des plus inégalitaires du continent. La pandémie a mis en lumière de manière crue l’indifférence gouvernementale à l’égard des plus démunis et des pauvres, les défaillances de l’état. Environ 40% des Colombiens vivent sous le seuil de pauvreté. Avant même l’arrivée du COVID-19, dès novembre 2019, des mouvements sociaux massifs avaient occupé les rues du pays contre la politique gouvernementale. Les restrictions qui ont accompagné la crise sanitaire, les conséquences économiques et le projet de réforme fiscale gouvernementale ont réanimé la flamme des mobilisations.

La Colombie a connu en mai 2021 ce que l’on appelle « un estallido social », une explosion sociale, marquée par des affrontements violents avec la police et une répression causant des dizaines de morts. Aux demandes sociales exprimées alors, seul Gustavo Petro offre une réponse politique basée sur la justice. Sa course en tête ne s’explique pas seulement par l’élargissement de son socle et la solidité de son programme. Son équipe de campagne est d’une pluralité politique qui surprendrait sous d’autres latitudes. Elle épouse aussi des aspirations profondes et anciennes du pays, jusqu’ici passées sous silence. Lors de la primaire de la gauche, le triomphe de Gustavo Petro ne faisait aucun doute. La surprise de cette consultation fut la seconde place conquise par Francia Márquez, avec 800000 voix.

Francia Márquez, la révélation politique

Candidate à la vice-présidence, elle est devenue la star de la campagne du Pacto histórico. Née dans le Cauca, en 1982, Francia Márquez est une afro-descendante, militante engagée dans la défense des droits humains et les luttes écologistes contre l’extractivisme. Elle participe au conseil communautaire des communautés afro-descendantes de La Toma.

Sa candidature permet au vétéran de la politique colombienne qu’est aujourd’hui Petro d’élargir les spectre de sa campagne en direction des oubliés de la vie politique traditionnelle, Noirs, Indiens, minorités. Francia Márquez est une figure puissante qui bouleverse l’imaginaire politique du pays, à l’intersection des luttes – les mouvements féministe et écologiste, et celui pour la reconnaissance des droits des communautés indigènes et afro-descendantes, qui secouent en profondeur le continent, transforment et bousculent les gauches latino-américaines. Femme, noire, pauvre, représentant les secteurs les plus marginalisés, elle est une leader sociale menacée, déplacée, cible de nombreuses menaces, et l’objet d’un racisme décomplexé. Elle incarne celles et ceux qui paient encore aujourd’hui un lourd tribut à la violence. (…)

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Colombie: virage à gauche?
(Marie-France Chatin / Géopolitique : le débat / RFI)

Élection présidentielle en Colombie ce dimanche 29 mai, avec un éventuel second tour le 19 juin. L’élection intervient après quatre années de présidence particulièrement turbulente d’Iván Duque du Parti de droite Centre Démocratique. Parti qui s’était opposé aux accords de paix entre l’ex-guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie et le gouvernement antérieur de Juan Manuel Santos, en faisant échouer le référendum organisé sur le thème en 2016 et en obligeant à des modifications du texte initial.

Le président colombien Iván Duque vote lors des élections législatives à Bogotá, en Colombie, le dimanche 13 mars 2022. AP – Fernando Vergara

Un bilan contrasté que celui d’Iván Duque, avec pour points positifs une politique d’accueil plutôt bienveillante des migrants du Venezuela voisin, qui a particulièrement tranché avec les réactions plutôt hostiles des autres pays de la région. Et une réponse à la pandémie jugée favorablement malgré un bilan humain dramatique. Mais la droite aborde l’élection en position de faiblesse. Forte impopularité du président sortant ce qui change fortement le panorama en comparaison avec les élections antérieures.

Ainsi, c’est le candidat de gauche, Gustavo Petro, adversaire malheureux d’Iván Duque au second tour il y a quatre ans, principal dirigeant de l’opposition, qui bénéficie de ce rejet du gouvernement et apparait comme favori pour la présidentielle. Cinquante millions d’habitants, troisième puissance économique d’Amérique Latine après le Mexique et le Brésil, premier allié des USA dans la région, la Colombie se rend aux urnes.

Invités :

  • Mathilde Allain, Maitresse de Conférences en science politique à IHEAL, Université Sorbonne Nouvelle.  
  • Jacobo Grajales, Professeur de science politique à l’Université de Lille. Membre junior de l’Institut Universitaire de France.
  • Christophe Ventura, Directeur de recherche à l’Iris.

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Fin de campagne électorale pour les candidats
à quelques jours du vote (RFI)

En Colombie, les dés sont jetés puisque dimanche 22 mai était le dernier jour de la campagne électorale. L’occasion pour les candidats de réunir une dernière fois leurs sympathisants avant le 29 mai prochain, jour où les Colombiens iront aux urnes pour élire leur nouveau président.

Des partisans de Gustavo Petro lors d’un meeting à Zipaquirá en Colombie, le 22 mai 2022. © AP / Fernando Vergara

Pour la première fois dans l’histoire du pays, un candidat de gauche est le favori des sondages. Gustavo Petro a réuni ce dimanche ses sympathisants dans le cœur historique de la capitale, Bogota, rapporte notre envoyée spéciale, Stefanie Schüler. « Ce que nous avons proposé, c’est une unité nationale construite sur de nouvelles bases », explique le candidat à l’élection présidentielle.

Alors que 85% des Colombiens estiment que leur pays va dans la mauvaise direction, le programme très progressiste de Gustavo Petro suscite l’espoir. « Il veut réduire les inégalités sociales, rendre les universités gratuites », explique un sympathisant. Pour cette autre sympathisante, Gustavo Petro cherche un moyen de créer des emplois de qualité et d’améliorer l’accès aux soins.

La promesse d’une nouvelle ère de paix dans le pays

« Il faut la mise en œuvre des accords de paix parce que le gouvernement sortant en a fait des confettis et que les zones rurales subissent la violence de plein fouet. Il est donc important de mettre en œuvre les accords de paix », précise cette Colombienne venue soutenir le candidat.

« Si nous voulons ouvrir une ère de paix en Colombie, nous devons éradiquer le régime de la corruption », estime Gustavo Petro, qui promet, s’il est élu, de demander à l’ONU la mise en place d’une commission internationale pour enquêter sur les actes de corruption dans le pays.

« Aujourd’hui, nous pouvons clore cette campagne électorale, parce que je suis certain que dimanche prochain nous changerons l’histoire de la Colombie », a conclu le candidat à quelques jours du vote.

Federico Gutiérrez promet de défendre les Colombiens face à l’insécurité

À Medellin, le candidat conservateur Federico Gutiérrez a également rassemblé ses partisans pour un dernier discours. Devant des milliers de personnes réunies au bord de la rivière de Medellin et après une pluie torrentielle; Federico Gutierrez fait son apparition sur la scène. (…)

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Colombie : vers une nouvelle donne politique ?
(interview de Frédéric Thomas / CETRI
par Vincent Gabriel / 20 minutes pour comprendre.)

Frédéric Thomas du Centre Tricontinental aborde la situation politique et géopolitique de la Colombie, en vue des élections présidentielles prévues dimanche 29 mai 2022, au micro de Vincent Gabriel (émission 20 minutes pour comprendre).

Quels sont les enjeux de cette élection ?
Comment la Colombie s’inscrit-elle dans son environnement régional ?
Quelles sont ses relations avec les grandes puissances ?
Quelle est la situation interne à ce pays de plus de 50 millions d’habitants ?
Éléments de réponse avec Frédéric Thomas.

Interview à écouter ci-dessous ou ici


La tension monte en Colombie pour le sprint final
de la campagne présidentielle
(Radio Canada / AFP)

À une semaine du premier tour, les ultimes réunions publiques de la campagne présidentielle ont eu lieu dimanche en Colombie dans un climat de grande nervosité et toujours plus polarisé. Les nerfs à vif, résumait la presse du jour à propos de ce scrutin, qui s’annonce comme un des plus imprévisibles des dernières décennies en Colombie.

Gustavo Petro lors d’un rassemblement à Bogotá dimanche 22 mai. Photo : Reuters / Luisa González.

L’opposant et sénateur de gauche Gustavo Petro, un ex-guérillero et ancien maire de Bogotá converti à la social-démocratie, continue de faire la course en tête dans les sondages (41 %), laissant croire pour la première fois à l’arrivée de la gauche au pouvoir dans un pays historiquement dirigé par les conservateurs.

À ce jour, les sondages laissent cependant à penser qu’un triomphe [de M. Petro] dès le premier tour ne sera pas possible, pronostique le quotidien El Tiempo.

Si rien d’extraordinaire n’arrive d’ici le 29 mai, il devrait donc affronter lors du deuxième tour, prévu le 19 juin, le candidat de droite Federico Gutierrez, un ancien maire de Medellin qui tourne autour de 27 % des intentions de vote mais qui est désormais sérieusement talonné par un candidat indépendant, l’outsider Rodolfo Hernandez, qui se voit déjà au second tour. La candidate franco-colombienne Ingrid Betancourt s’est ralliée à ce dernier vendredi.

À la tête de la coalition du Pacte historique, M. Petro clôture sa campagne de terrain, débutée très tôt et menée partout dans le pays, par un grand rassemblement dans une place historique du centre de Bogotá, où des milliers de personnes étaient déjà rassemblées en début d’après-midi. Ce sera là son 100e discours électoral, l’occasion de relayer, au côté de sa charismatique colistière afro-colombienne à la vice-présidence Francia Márquez, sa promesse de changement et d’un gouvernement pour tous les Colombiens qui veut mettre fin à la haine politique au sein de la société, selon l’équipe du candidat. (…)

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Colombie: les conservateurs inquiets
par la possible victoire de la gauche
(Stefanie Schüler et Damien Fellous. / RFI)

Pour la première fois en Colombie, un candidat de gauche fait la course en tête dans les sondages. Dans un pays très polarisé, où la droite a régné en maître pendant des décennies, la candidature de Gustavo Petro suscite le rejet violent des milieux conservateurs qui lui préfèrent l’ancien maire de Medellin, Federico Gutierrez. Reportage à Cali, dans le sud-ouest du pays.

El Peñon, un quartier cossu de Cali. Dans un petit parc propret, une retraitée s’est posée sur un banc à l’ombre d’un palmier. Sa mine est grave, racontent nos envoyés spéciaux à Cali, Stefanie Schüler et Damien Fellous. Les élections, c’est dans quelques jours. Et un ancien guérillero fait la course en tête.

« Nous ne savons pas ce qui va se passer, dit-elle. C’est très angoissant pour tout le monde. Nous ne voulons pas que la gauche gagne. Ici les gens ont peur qu’on prenne le chemin du Venezuela et de Cuba. Mais il y a aussi beaucoup d’électeurs qui vont voter pour lui. Comment les gens peuvent-ils se faire tant d’illusions ? ».

Ce dimanche, les Colombiens sont appelés aux urnes pour élire un nouveau président. Gustavo Petro promet de mettre fin aux inégalités sociales, à la violence endémique et à la corruption. Son programme très progressiste séduit bon nombre d’électeurs avides de changement. Les milieux conservateurs colombiens ont eux lancé une véritable campagne de haine contre Gustavo Petro sur les réseaux sociaux, agitant la menace d’un régime autoritaire. Et cette campagne porte ses fruits. (…)

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« On n’est pas idiots, on sait bien
que le pays ne va pas changer en quatre ans »
(Marie Delcas / Le Monde)

Les jeunes de Cali, l’épicentre des manifestations de 2021 violemment réprimées par les forces de l’ordre, s’apprêtent à voter, dimanche, pour le candidat de gauche, Gustavo Petro.

Cérémonie de clôture de la campagne électorale de Gustavo Petro, candidat à la présidence de la Colombie pour le Pacte historique, avec sa candidate à la vice-présidence, Francia Marquez, à Santiago de Cali, le 19 mai 2022. Photo: Robert Bonet / NurPhoto via AFP)

Il y a un an, derrière leurs boucliers de fortune, ils défendaient la barricade du quartier Melendez, dans le sud de Cali. La troisième ville de Colombie, à 460 kilomètres au sud-ouest de Bogota, était alors paralysée par le mouvement social sans précédent, très jeune, qui secouait le pays. Aujourd’hui, Luis Agudelo, surnommé « Playita », et ses camarades font campagne pour Gustavo Petro, le candidat de gauche, favori à la présidentielle dont le premier tour se tient dimanche 29 mai. « Pour la première fois, un vote peut changer l’histoire du pays », considère « Playita ».

Agé de 34 ans, il anime Juntanza Popular, un collectif de quartier qui mêle éducation politique et action culturelle. « Beaucoup de jeunes de moins de 30 ans n’ont jamais voté, soit parce que la politique ne les intéressait pas, soit parce qu’ils étaient convaincus que le système électoral était verrouillé. Aujourd’hui, c’est différent. Dans les quartiers pauvres de Cali, la mobilisation est forte. Cette fois, nous allons gagner. » Déjà candidat en 2018, Gustavo Petro, 62 ans aujourd’hui, s’était incliné au second tour devant Iván Duque.

Instituts de sondages et responsable politiques s’interrogent sur le vote des jeunes. « En manifestant, la jeunesse a montré qu’elle n’est pas indifférente à la politique. Elle est juste déconcertée, souligne Paola Montilla, chercheuse en sciences politiques. Une des questions est de savoir si elle ira voter plus massivement que par le passé. » Ce qui favoriserait le candidat de gauche. Selon le dernier sondage de l’institut Invamer, publié vendredi 20 mai, Gustavo Petro est crédité de 40 % des intentions de vote au premier tour, et de 51 % chez les 18-24 ans. Au total, 38,8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Trois millions de jeunes vont voter pour la première fois. (…)

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« Le Venezuela de Maduro et la Colombie de Duque
se ressemblent plus qu’il n’y paraît »
(interview de Gustavo Petro par Marie Delcas / Le Monde)

Il y a six ans, la Colombie signait un accord de paix avec la guérilla marxiste. Pour la première fois de son histoire, elle pourrait maintenant élire un président de gauche pour succéder à Ivan Duque. Gustavo Petro, 52 ans, a été guérillero dans sa jeunesse, député, sénateur et maire de Bogotá. Il arrive en tête des sondages pour le premier tour de l’élection présidentielle de ce dimanche 29 mai, avec un peu plus de 40 % des intentions de vote.

Vous êtes candidat pour le Pacte historique, une coalition de partis qui se disent de gauche. Mais vous refusez cette étiquette…

Gustavo Petro, lors de son meeting de clôture de campagne sur la place Bolívar à Bogotá, le 22 mai 2022. Yuri Cortez/ AFP

Vu d’Europe, je suis évidemment de gauche, de la nouvelle gauche. Mais la réponse n’a pas grand sens, tant nos sociétés et nos agendas politiques sont différents. En Europe, le capitalisme est consolidé alors qu’ici, en Colombie, les structures économiques et les mentalités politiques sont prémodernes. En France, je serais probablement en faveur de la retraite à 60 ans. Mais ici, l’immense majorité de mes compatriotes n’ont droit à rien : le défi est donc de créer un système qui leur assure une petite pension. En Europe, mon programme serait qualifié tout juste de centriste. Mais dans un pays comme la Colombie, le centre est une révolution. (…)

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Ingrid Betancourt renonce à se présenter
à l’élection présidentielle en Colombie
(Le Monde / AFP)

Très populaire en France, controversée en Colombie, l’ancienne otage se présentait sous les couleurs de son propre parti, mais sa candidature n’a jamais décollé dans les sondages. À neuf jours du scrutin, elle jette l’éponge.

Photo fournie par l’équipe de campagne d’Ingrid Betancourt ralliée au candidat indépendant Rodolfo Hernandez, à Baranquilla (Colombie), le 20 mai 2022. / AFP

La Franco-Colombienne et ex-otage Ingrid Betancourt a annoncé vendredi 20 mai le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle du 29 mai en Colombie et son ralliement à un candidat indépendant, Rodolfo Hernandez. « Aujourd’hui, j’ai pris la décision d’appuyer l’unique candidature qui peut mettre fin au système », a déclaré Mme Betancourt au cours d’une conférence de presse à Baranquilla (nord), au côté de M. Hernandez.

« Les deux candidats ont signé un accord pour unir leurs forces au premier tour », selon un communiqué commun de leurs deux formations. Une décision « fondée sur la conviction qu’il y a plus de choses unissant les candidats que de choses qui les séparent », explique le texte, évoquant « la gestion éthique des affaires publiques », ainsi que « la lutte incessante contre la politique politicienne et la corruption ».

La Franco-Colombienne se présentait sous les couleurs de son propre parti écologiste, Vert oxygène, portant un discours féministe et contre la corruption. Elle se voulait une alternative entre le candidat de gauche Gustavo Petro, en tête dans les sondages, et le représentant d’une coalition de droite Frederico Gutierrez. Mais sa candidature n’a cependant jamais décollé, tombant à 0,8 % d’intentions de vote, selon un dernier sondage (…)

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Voir également ces articles et analyses sur l’élection présidentielle en Colombie
Les espoirs et attentes de la jeunesse colombienne (reportage de Elizabeth Allain / Cap Amérique / France 24)
Colombie : le candidat de gauche à la présidence face aux menaces de la droite (Nadja Sieniawski / Contretemps)
Colombie : à l’orée d’un tournant politique ? (Frédéric Thomas / CETRI)
La première étape du cycle électoral 2022 en Colombie : changements et continuité au Congrès ( Yann Basset / Observatoire électoral 2022 de l’Amérique latine / IRIS)