🇨🇴 Colombie: mort de la sénatrice et figure politique Piedad Córdoba (RFI / Prensa latina)
C’est le président colombien Gustavo Petro qui a annoncé le décès de la sénatrice colombienne Piedad Córdoba, proche alliée de la gauche latino-américaine, samedi 20 janvier, à l’âge de soixante-huit ans dans sa ville natale de Medellín.
Avocate de profession, Piedad Córdoba a aidé à la libération de plusieurs otages des FARC. Elle avait entre autres participé aux négociations pour la libération en mai 2012 du journaliste de France 24, Roméo Langlois, détenu par les FARC pendant un mois.
Proche de la gauche colombienne et du Vénézuélien Hugo Chavez, également médiateur auprès des Farc, elle a aussi été dans le collimateur des pouvoirs de droite pour ses liens présumés avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Une enquête avait été ouverte contre elle pour trahison à la patrie en avril 2010. Elle avait alors été démise de ses fonctions de sénatrice et disqualifiée de toute fonction publique, pour avoir « outrepassé » ses fonctions de médiatrice entre le gouvernement et l’ancienne guérilla, bien qu’une haute cour lui ait ensuite rétabli ses droits politiques. La Cour suprême enquêtait toujours sur elle pour ses liens présumés avec l’ex-guérilla des FARC.
Née en 1955 à Medellin, Piedad Córdoba a d’abord milité au Parti libéral colombien et s’était fait élire au conseil municipal de sa ville en 1988, puis au Sénat en 1994. Depuis lors, elle a eu une longue carrière en tant que députée et sénatrice. Elle fut même brièvement candidate à la présidentielle en 2017 avant de rejoindre le bloc des gauches du Pacte historique. (…)
(…) Lire la suite de l’article ici
La vice-présidente de la Colombie salue les valeurs de Piedad Córdoba (Prensa Latina)
La vice-présidente de la Colombie, Francia Márquez, a souligné les valeurs de Piedad Córdoba lors de sa participation aux funérailles de la sénatrice du Pacte historique.
« Merci Piedad Córdoba. Merci pour votre courage, votre amour pour la Colombie et votre digne lutte. Merci de ne jamais avoir cédé et d’avoir ouvert la voie de la politique aux femmes d’ascendance africaine dans ce pays », a déclaré la vice-présidente de la nation sud-américaine. « Nous continuerons à lever nos drapeaux pour la justice sociale, la paix et la dignité, quelle que soit la durée et en soit le prix », a souligné Marquez devant son cercueil qui repose dans la salle de la Constitution du Congrès de la République.
Des files apparemment interminables ont été observées aux abords du parlement pour rendre hommage à la défenseure de la paix et des droits de l’homme. Dans l’enceinte, les membres du groupe parlementaire du Pacte historique actuellement au pouvoir ont rendu hommage à l’une des femmes les plus en vue en Colombie pour ses luttes politiques. (…)
(…) Lire la suite de l’article ici