🇨🇴 La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après des violences meurtrières (Le Monde / TV5 Monde / AFP)


Le contexte rappelle les pires heures du conflit armé en Colombie. Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé, vendredi 17 janvier, la suspension des négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), impliquée dans la mort de près de quarante personnes en deux jours. Un bilan porté à soixante décès le 18 janvier.

Membre de l’ELN (2023) Photo : Daniel Muñoz AFP

Vendredi 17 janvier, dans le nord du pays, dans le département de Córdoba, l’ELN a été impliquée dans des violences avec le cartel du Clan del Golfo qui ont fait au moins neuf morts. Les corps ont été transportés dans des sacs en plastique jusqu’à Montelibano, a déclaré le maire de cette localité, Gabriel Calle, dans une vidéo.

Jeudi, dans la région du Catatumbo (nord-est), les guérilleros de l’ELN avaient attaqué la population civile et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans la région du Catatumbo (nord-est), selon des sources officielles. Dans cette zone frontalière avec le Venezuela aux plus de 52 000 hectares de coca, « au moins trente personnes tuées et de plus de vingt blessés », a dit le gouverneur du département de Norte de Santander, William Villamizar, à Blu Radio.

Selon lui, les affrontements dans plusieurs villages proches de la ville de Tibu sont dus à « une dispute territoriale » pour le contrôle du trafic de drogue dans la région. Plusieurs blessés ont été transportés dans des hôpitaux voisins et des dizaines de familles ont été déplacées, selon les autorités.

“Ce qu’a fait l’ELN dans la région du Catatumbo, ce sont des crimes de guerre. C’est pourquoi nous suspendons le dialogue avec ce groupe, car l’ELN ne démontre aucune volonté de faire la paix”, a-t-il écrit sur le réseau social X.

La médiatrice pour les droits humains en Colombie, Iris Marin, a accusé l’ELN de s’en prendre « directement à la population civile » et d’aller « de maison en maison » pour assassiner des personnes que l’ELN considère comme proches des dissidences des FARC. « C’est une dispute pour les revenus illégaux, pour le contrôle de la population et pour le contrôle de la frontière avec le Venezuela », a-t-elle estimé, en précisant qu’environ vingt personnes étaient portées disparues. (…)

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En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font au moins soixante morts, selon les autorités (Le Monde / AFP)

Les autorités colombiennes ont annoncé samedi 18 janvier avoir intensifié leur offensive militaire dans la région du Catatumbo (Nord-Est), frontalière du Venezuela, où une attaque sanglante de la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) contre des civils et des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a fait au moins soixante morts depuis jeudi, selon un nouveau bilan.

« En ce moment, la situation est très critique dans cette région du pays », a déclaré le commandant de l’armée, le général Luis Emilio Cardozo, en haranguant les troupes qui se déployaient dans les montagnes du Catatumbo.

Le bilan des affrontements impliquant l’ELN est passé à « environ soixante morts », a annoncé samedi, sur X, le Bureau du médiateur colombien (ombudsman). Les victimes « sont mortes de manière violente à Convencion, Abrego, Teorama, El Tarra, Hacari et Tibu », a-t-il ajouté. Le précédent bilan des autorités faisait état de quarante morts.

Rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie, les guérilleros de l’ELN ont attaqué jeudi 16 janvier la population civile, et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des FARC dans le Catatumbo, ont rapporté des sources officielles.

« Ils ont sorti les gens de chez eux et les ont tués de façon misérable, en violant les droits humains. C’est à nous, en tant qu’armée nationale, de stabiliser le territoire », a déclaré le général Cardozo aux officiers en uniforme, en expliquant avoir déployé 300 soldats supplémentaires dans la région.

À la suite de l’attaque de l’ELN, le président colombien, Gustavo Petro, a suspendu les pourparlers de paix avec cette organisation, l’accusant de « crimes de guerre ». M. Petro avait engagé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, lorsqu’il était devenu le premier président colombien de gauche. Mais le processus de paix est en crise constante, en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les différentes parties, qui ont empêché la conclusion d’accords concrets. (…)

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“Nous voulons la paix”: en Colombie, les déplacés demandent l’arrêt des combats (TV5 Monde AFP)

Gladis Angarita a fui, comme des centaines d’autres personnes, son village depuis l’attaque sanglante de la guérilla colombienne de l’ELN dans la région du Catatumbo, pour trouver refuge à Tibú. “Nous voulons la paix, qu’ils mettent fin à cette guerre”, supplie-t-elle.

Des habitants ayant fui l’attaque de la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) contre des civils trouvent refuge à Tibú, dans le nord de la Colombie, le 18 janvier 2025.  AFP Schneyder Mendoza

Assise sur un tronc d’arbre, Gladis, 62 ans, s’interrompt pour prendre son traitement contre l’asthme, avant d’ajouter: “nous souffrons (…), nous n’avons rien à voir avec cette guerre. Mon dieu, qu’ils en prennent conscience”.

Depuis jeudi, l’attaque de l’ELN contre des civils et des dissidents de la défunte guérilla des FARC a fait au moins soixante morts dans cette zone frontalière du Venezuela, rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie.

Gladis a fui son village vendredi, terrorisée, “car il y avait des tirs tout le temps”. “On a tout laissé, car nous avions peur”, raconte-t-elle, disant ne même pas avoir pris de quoi dormir. Elle est depuis installée, avec 500 autres personnes, dans un centre d’accueil de Tibú, ville d’environ 60.000 habitants qui est, selon l’ONU, la localité comptant le plus de plantations de drogue au monde. Au total, plus de 2.500 personnes ont trouvé refuge dans la ville, selon son maire, Richar Claro. (…)

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